𝗍𝗋𝖺𝗃𝖾𝖼𝗍𝗈𝗂𝗋𝖾 ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬

quatre

emma ;

- T'es prête ?

Je me retourne pour faire face à ma mère, puis je grimace en secouant la tête.

- Je sais pas

Elle sourit et s'approche de moi avant de s'assoir à mes côtés, sur mon lit.

- Bon, moi je peux pas trop t'aider hein... et même si ton père a plus l'habitude de ce genre de préparation, j'suis pas sûr que te conseiller de fumer un joint et boire du Whisky soit la meilleure des choses à faire...

Je ris.

- C'est le track ma poupée, c'est normal. C'est la première fois que tu vas jouer devant un aussi grand nombre de personnes... mais dis-toi seulement que ce beau monde est venu écouter Emma Borowski, la petite brune aux doigts de fée...

Mes lèvres s'étirent et je la regarde avant de rire avec elle.

- C'était nul, hein ?

- Nan... ça va t'as déjà fait pire...

Elle baisse la tête en souriant.

- Mais par contre j'insiste, si tu as rempli cette salle dans son entièreté c'est pas pour rien, ce que tu fais, c'est plus que bien, c'est... déroutant

Je fronce les sourcils.

- Déroutant ?

Elle confirme ses dires d'un signe de tête avant de répliquer à nouveau :

- Déroutant pour ton père et moi, t'es tellement talentueuse... c'est magique ce que tu fais

Je souris.

- Bon, on se casse du coup ?

Un rire s'échappe de mes lippes face aux mots de ma mère, puis je me lève en récupérant mes affaires pour la suivre jusqu'en bas où on retrouve mon père, Elyan et Esma.

- Mathieu, on y va nous, tu m'appelles quand vous arrivez ?

Il hoche la tête.

- Ouais, je viens d'avoir Ken au téléphone, ils partent de chez eux là, le reste j'ai pas encore de nouvelles

Ma mère hoche la tête en enfilant sa veste, pour ensuite s'approcher de mon père afin de l'embrasser, ce qui évidement, fait grimacer mon frère qui mime une mine de dégoût.

Pendant ce temps, je ferme brièvement les yeux et régule mon souffle qui part salement en vrille au fil des minutes qui s'écoulent.
Et lorsque les lèvres de mon père se posent sur mon front alors qu'en parallèle la main de ma sœur retrouve la mienne, je sens les larmes monter, mais j'ouvre à nouveau les paupières pour les regarder.

Mon père sourit et passe une main sur ma nuque avant de me demander :

- T'es une Borowski ou pas ?

J'hoche la tête et Esma prend le relais :

- Alors nique tout !

Le rire de ma mère intervient et je souris avant de les pendre dans mes bras et d'enfin quitter la maison.

Sur le trajet menant jusqu'à la salle, ma mère éteint la radio pour que je puisse me concentrer, et elle ne dit pas un mot jusqu'à ce qu'on se retrouve dans le couloir menant jusqu'aux loges, mais aussi jusqu'à la scène.