dix-neuf

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emma ;

Je crois que je n'ai jamais vu ma maison être aussi envahie. Je ne sais même plus où regarder tellement qu'il y a du monde.

Plus je grandis, plus j'ai l'impression que notre entourage prend de la place.

Ma mère est accroupie devant Esma, elle semble lui parler et je peux jurer que ma mère a les larmes aux yeux, comme chaque année.

Je souris tendrement quand elle se relève et qu'elle se met me chercher du regard.
Je fais exprès de faire un pas sur le côté pour que ses iris soient attirées par mon déplacement, ce qui est un succès vu qu'elle me remarque et s'avance vers moi.

Je penche alors ma tête sur le côté, et souris encore plus quand ses mains se posent sur mes joues.

- Bon anniversaire ma poupée d'amour !

Elle mord sa lèvre tandis que je passe mes doigts sous ses yeux pour essuyer ses larmes. Je n'arrive pas à m'y faire, malgré le fait qu'elle craque à chaque fois.

- Merci maman

- Tu sais très bien tout ce que je pense de toi, de vous deux, mais cette année c'est spécial... vous êtes désormais majeur et j'ai vraiment l'impression que votre naissance était hier...

Elle renifle et reprend :

- Je suis trop fière de vous, trop fière de toi, je sais que c'est une année compliquée te concernant... entre le bac, le piano... mais je te jure que ça va payer, et que tu vas y arriver à tout gérer, de toute façon avec papa on est là, hein, tu le sais ?

Je souris et hoche la tête, émue par les mots qu'elle vient de prononcer avec émotions, n'ayant pas l'habitude de la voir s'ouvrir autant.

- Vous grandissez bien trop vite...moi j'ai pas envie que vous partiez de la maison...

- Maman...on n'en est pas là...

Elle sourit.

- Des fois ça arrive bien trop rapidement Emma... tu sais tu peux rencontrer quelqu-

- Qu'est-ce que tu lui mets dans la tête Leena ? Écoute pas ta mère elle déraille, t'es bien à la maison !

Je ris alors que mon père s'insère entre nous et passe un bras sur mes épaules.

- Joyeux anniversaire mon bébé

Je souffle.

- Merci... mais arrête de m'appeler mon bébé...

Il rit.

- T'as grave honte hein ? j'suis à deux doigts de crier ce que je viens te dire devant tout le monde

- Non pitié, s'il te plaît

Mon père sourit et boit dans son verre avant qu'Elyan nous rejoigne à son tour.

- Papa, j'peux dormir chez Samir ce soir ?

- Nan

- Mais pourquoi ?

- J'ai pas envie

- Mais alleeez...

- Cherche pas c'est mort, laisse les gens tranquilles t'as une chambre et un lit, en plus va falloir te récupérer et tout nan sérieux, une autre fois

- Bah alors Samir il peut dormir à la maison ?

- Demande à ta mère

Elyan se tourne vers ma mère qui en entendant les mots de mon père, s'est retournée pour s'enfuir, alors mon frère souffle en partant à sa recherche.

 𝗍𝗋𝖺𝗃𝖾𝖼𝗍𝗈𝗂𝗋𝖾 ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant