La Grande Fracture

Volume 2 - Chapitre 13

L'un des plus grands évènements des races démoniaques allait bientôt commencé dans leur capital, Majahn, situé au centre d'une île au milieu des terres démoniaques. Cet évènement était la compétition entre les jeunes talents de chaque race ayant lieu tous les 5 ans. Pour cette occasion, outre les participants allant d'une dizaine au millier suivant les races, il y avait des centaines de milliers de spectateurs. Certains représentaient leur famille ou faction, d'autres faisaient tout simplement partie de la populace et souhaitaient s'amuser lors de ce grand évènement, appréciant les combats, pariant dessus et encourageant leur participant préféré.

En tout, des millions d'individus de tout bord s'amassèrent dans Majahn. Heureusement, la mégapole s'était depuis longtemps habituée aux rushes de la compétition et il y avait suffisamment d'hôtels et de d'auberges pour accueillir tous les spectateurs.

Outre cela, pour cette grande occasion qu'était la compétition, de nombreux commerces ouvrirent et joignirent les festivités. Certains vendaient des articles utiles aux compétiteurs, comme des Elixirs ou de l'équipement, tandis que d'autres se tournaient plus vers les spectateurs, offrant des articles d'amusement et de plaisir. Sans oublier qu'il y avait aussi de nombreuses places proposant des paris pour les matchs de la compétition, et d'autres vendant les informations personnelles des différents concurrents.

La grande compétition n'était pas seulement une occasion permettant aux jeunes talents de se révéler. Elle permettait également de hiérarchiser les différentes races et factions, d'offrir à la populace un évènement joyeux et une démonstration de force. Enfin, il s'agissait d'une occasion pour brasser quantité d'argent et de renflouer les caisses du Roi Démon. La majorité des commerces lui appartenaient, après tout.

Les concurrents, entrant dans la capitale au compte-goutte, y entraient pour la plupart pour la première fois. Et ils furent impressionnés. Les murs ceignant la cité faisaient cinquante mètres de haut. L'intérieur, que l'on pouvait croire austère et martial à cause des murs, était issu d'une architecture exubérante et grandiose. Les constructeurs avaient recoupé les styles architecturaux de chaque race démoniaque et les avait mixé ensemble pour offrir une ville impressionnante et servant à montrer la grandeur des races démoniaques.

Majahn pouvait abriter jusqu'à trente millions d'habitants, notamment lors d'évènements tel que la compétition, mais d'ordinaire la population tournait aux alentours de douze millions. Majahn n'en restait pas moins la plus grande cité du domaine démoniaque, et probablement du monde entier.

En son centre se trouvait une colline de deux cents mètres de haut sur laquelle était construit le palais du Roi Démon. Ce dernier possédait une hauteur de quatre cents mètres, surplombant Majahn, et sa superficie dépassait les 10 km², bien que les jardins l'entourant, lui et la colline, fassent des milliers d'hectares. L'apparence sauvage et violente du palais se mariait étonnamment bien avec la délicatesse et le raffinement de ses courbes et des coupes.

Le palais du Roi Démon faisait partie des plus beaux monuments que les races démoniaques avaient construits, possédant à la fois majesté, raffinement et beauté. Tous les visiteurs y passaient au moins une fois pour l'admirer, même si aucun ne pouvait entrer, à l'exception de quelques individus de haute importance.

A part les visiteurs, il y avait bien sûr aussi les concurrents qui entraient dans la ville. Ces derniers savaient, grâce à leurs ainés, comment la compétition aurait lieu.

Le nombre de participants étaient énormes. Bien que les races les plus puissantes, telle que les Kzhan'La, n'envoyaient que peu de participants pour éviter de trop écraser les races les plus faibles, ces dernières avaient moins de scrupule à inonder la compétition de leurs participants. Sans oublier que certaines factions décidaient d'envoyer leurs jeunes sans passer par leur race, et que certains jeunes considéraient avoir le droit, et les capacités, de participer même sans avoir été choisi.