Sous les masques

Chapitre 16

Bonjour à tous,

Dernièrement, je me demandais si je devais me mettre aussi sur les réseaux afin de vous informer des avancées des chapitres ou des sorties.
J'ai déjà le serveur discord où vous pouvez me retrouver (lien sur mon profil), mais je me tâte à partager des informations sur mon twitter @Alcanciae. Est-ce que ça vous intéresserait ?

En tout cas, voici le nouveau chapitre, je vous souhaite donc une bonne lecture !

Alcancia

* * *

- Tu connais le roi ?

Nos chevaux, près l'un de l'autre, nous nous rendîmes au palais. Le capitaine de la garde royale nous devançait de deux bonnes longueurs. Ainsi, nous avions assez d'intimité pour échanger sans oreilles indiscrètes.

Quelques notes guillerettes échappèrent à Adrik. Ses lèvres s'affinaient en un sourire doux.

- Je l'ai un peu côtoyé. Comme tous les gammas, je suis d'ascendance noble. En réalité, c'est un de mes demi-frères.

La surprise s'imprima sur mon visage. Je ne m'attendais pas à cette révélation.

- Donc tu fais partie de la famille royale ?

- Oui, mais je suis assez loin dans l'ordre de succession.

Le bruit des sabots de nos chevaux résonna soudainement sur la voie désormais pavée.

- Je n'ai pas les mêmes responsabilités que la lignée directe du roi. En général, je dirai plutôt que l'on m'ignore, et je ne m'en plains pas, au contraire. Au moins, je suis libre de mes actions.

J'acquiesçai brièvement. En six ans, il n'avait jamais fréquenté le palais. Seuls quelques clients particuliers, fortunés et puissants, qui requéraient un service spécial et discret, étaient parfois en contact avec lui. Ainsi, je comprenais mieux leur choix de faire affaire avec Adrik, parmi toutes les maisons de plaisirs de la capitale.

Le palais se profila devant nous. Bien que nous pouvions l'apercevoir chaque jour du bas de la vallée où le reste de la ville se dressait, je ne m'y étais jamais rendu. De plus près, le bâtiment semblait gigantesque. Le Domaine de Kesselt aurait fait pâle figure à côté. En pierre blanche, il nous écrasait de toute sa hauteur. Le parvis était animé d'une foule disparate, de nobles dans leurs riches étoffes, comme d'humains aux allures les plus simples. Un carrosse attendait non loin ses futurs passagers.

Je regardai avec émerveillement les jardins qui l'entouraient. On ressentait cette impression de grandeur mélangée à la sauvagerie des thérianthropes. Nous nous dirigeâmes sur le côté droit du palais et descendîmes de nos montures. Des palefreniers nous prirent les rênes et les amenèrent aux écuries royales.

Puis, le capitaine Ardel nous conduisit à l'intérieur du palais à travers les larges couloirs. Il s'arrêta devant une double porte imposante.

- Je vous laisse patienter dans l'antichambre du roi. Il vous recevra en privé à la fin de ses audiences publiques. Je vais l'avertir de votre arrivée.

D'un geste, il nous indiqua d'entrer dans la pièce. Nous nous assîmes côte à côte sur les fauteuils disposés contre le mur. Alors que le capitaine se retirait, Adrik prit la parole.

- Devant le roi, il y a quelques protocoles à respecter. Parle seulement quand on te le demande, ne coupe jamais le roi, et comme je suis censé t'être supérieur, essaie de même avec moi devant lui. Tu t'inclines face lui bien bas et tu te relèveras uniquement lorsqu'il te l'ordonnera. Tu as bien compris ?