Chapitre 2

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Elijah

Le carrelage de la salle de bain est froid, je suis assis sur le bord de la baignoire, complètement à l'ouest. C'est quand ses mains se posent sur moi que je me rends compte où je suis. Elle panse mes blessures en m'expliquant chaque étape comme si j'étais complètement con. C'est plus fort qu'elle, faut toujours qu'elle fasse la maline. Bien fait pour sa gueule si je l'ai réveillé, je saigne en plus. Comment j'ai fait pour atterrir ici déjà ? 

- Comment tu t'es fait ça ? 

- Chez le coiffeur. Elle est conne ta question 

- Elle est à ton niveau pour que tu puisses répondre des trucs cohérents. 

Et c'est ça qui est fort, plus je l'envoie chier, plus elle revient à la charge. Championne.

- Arrête de bouger. Ordonne t-elle.

J'en ai pas envie alors je frôle la peau de son ventre découvert quand elle lève les bras. Elle sursaute et dégage ma main sans sommation.

- Je t'ai dit d'arrêter de bouger. Tu vas mettre du sang partout.

Son ton autoritaire de merde je lui ferai bien avaler. Qu'est ce qu'elle a me coller autant aussi. Je lui ai rien demandé. Je sais même pas pourquoi je suis venu. Quand j'essaye de me relever, elle me remet assis aussi sec.

- T'es une vraie emmerdeuse.

- Merci. 

Je relève la main pour caresser la peau de son ventre qui me nargue. Elle sursaute de nouveau, réprimant un soupir. La vague de frissons que je lui provoque ne peut pas être cachée. Elle tente d'enlever ma main de nouveau, mais je ne la laisse pas faire. Mes lèvres viennent intensifier les contractions involontaires de sa peau. Ses deux mains se posent sur mes épaules, elle souffle doucement. 

- Laisse-moi te soigner.

- Après.

- Tu ne peux pas faire ça et moi non plus. J'ai un copain.

C'est quoi cette connerie ? Elle se fout de ma gueule ?

- T'as un copain et je te fais cet effet là ?

Je mordille la peau tendre de son ventre, et une nouvelle vague incontrôlable déferle de nouveau.

- Il sait te faire la même chose ?

Elle soupire de nouveau.

- Ça te regarde pas. Laisse-moi te soigner, et arrête.

D'accord, j'arrête de taquiner son ventre, je cale ma tête contre sa poitrine, je dois avoir une entaille sur le crâne, parce qu'elle passe une compresse dessus et ça pique. Je respire fort contre son débardeur. La violence de ses tremblements est telle que je le sens sur mon visage. Elle se fout de ma gueule. C'est moi qu'elle veut. Y a pas à tortiller du cul pour chier droit, ça crève les yeux. Alors je décale ma tête légèrement pour que ma bouche soit à portée de ses seins. Je souffle dessus et ses petits boutons sont dressés comme des soldats au garde à vous. Elle sent si bon, elle me veut et j'ai toujours envie d'elle. Alors j'en attrape un et je le suce à travers le tissu. La tension dans son corps augmente.

- Je ne... je ne peux pas te soigner... arrête.

- Non.

- Elijah....

Sa supplique se meurt en murmure. Alors je continue et je vais taquiner l'autre. Pas de jaloux. Elle halète en essayant de me repousser mollement. Ça devrait me foutre en rogne, mais mon afflux sanguin gonfle déjà mon boxer. Elle a une façon de m'appeler qui me donne envie de ne jamais arrêter de l'entendre le dire.

À la lisière de MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant