Yuna
Mon cœur gonfle littéralement au point de rupture, telle une baudruche, je suis sur une pente glissante. Toujours plus au bord du précipice, à deux doigts de me laisser tomber dans le vide. Les fourmillements prennent autant d'ampleur que sa langue plus intrusive et plus douce que jamais. Tout en retenue sans vraiment l'être. Un subtil mélange entre trop et pas assez. Un juste équilibre, une torture à la limite du supportable tout en l'étant assurément. Mes cuisses placées sur ses épaules par ses soins, se contractent frénétiquement, même elles ne sont pas épargnées. Je vais en perdre l'usage, c'est une certitude.
Je me laisse tomber sur le lit, le bassin cambré pour qu'il puisse m'en donner toujours plus. Il est impitoyable dans sa douceur. Une main me caressant à l'endroit le plus sensible de mon anatomie, l'autre à plat sur mon ventre pour contrôler mes mouvements. Il me goûte, me lèche, me mordille même, lentement, doucement. Ses doigts tout aussi intraitables me traite de la même façon. Le plaisir qui me tenaille le ventre ne demande qu'à s'échapper. C'est si doux qu'il se charge de plus en plus, contractant mon ventre un peu plus, me rendant folle de désir.
La vague me frappe avec une telle violence que je me laisse engloutir. Elijah toujours aussi doux et lent le fait durer comme si c'était une formalité. Mon cœur a éclaté aussi fort que moi. Je ne suis que sensation pure et plaisir. Son nom sur mes lèvres comme si je lui donnais l'absolution, mon souffle complètement détraqué, si je meurs d'un arrêt cardiaque ici et maintenant, je crois que ça sera la mort la plus désirable qui soit. Je ne suis même plus sûre de comment je m'appelle.
Je flotte entre deux eaux, parfaitement consciente de sa présence et totalement ailleurs. Comme une bouée au milieu de la mer agitée, il me retient ici. Un tourment de luxure qui me dévore.
- Hmmm Yuna. Un vrai feu d'artifices.
Quelques secondes, ou minutes, je sais plus, et je sens qu'il n'est plus là. Je me risque à me redresser sur le lit, avec un corps aussi mou que du flan, la tâche se révèle un peu plus complexe que prévue. Oh la vache, c'est quoi ce regard ? Celui qui dit que ça va barder sévère, mais pas dans le mauvais sens du terme. Quoique. Je suis foutue.
En deux mouvements souples, il est nu et très en forme. À moitié dans les nuages, je le contemple, la gorge nouée par mes cris. Il est magnifique, c'en est insupportable. Tout est insupportable chez lui, il est venu au monde dans le but de me mettre sans dessus-dessous, dans tous les sens du terme.
Il se penche vers moi et je recule sur le lit tremblante du plaisir qu'il m'a donné. Son corps se plaque contre le mien avant que je rencontre la tête du lit. En plein milieu de la couche, son impertinence si familière me contemple avec autant d'envie que j'en ressens.
- T'as gagné, c'était...
Aucun mot ne me vient à l'esprit, ça serait bien que mes fonctions cognitives reprennent du service, avant que je finisse lobotomisée. Il m'embrasse aussi lentement que tout à l'heure, son membre gonflé, dur et prêt à entrer.
- Est-ce que tu vas supporter la suite ?
- Tu paries ?Note à moi-même, ne provoque jamais le Diable. Surtout quand il est entièrement nu, au-dessus de toi, qu'il t'a donné l'orgasme de ta vie, et qu'il te regarde avec convoitise. Ses coudes de part et d'autre de mon visage, il me fixe de ce regard totalement sauvage.
- T'as perdu d'avance.
Un mouvement de bassin et il est en moi. Il a contribué personnellement à dégager le passage de sa langue. Mes cuisses se relèvent dans un spasme de plaisir.
- Oh Seigneur...
- Putain, Yuna.Il reste en moi un moment sans bouger avant d'entamer un va et vient d'une lenteur aussi lancinante que le reste. Le renflement de ma poitrine, toujours coincée par la serviette, attire sa bouche juste là. Dans le pli mou et délicat, il mordille et me lèche paresseusement. Si je pensais devenir folle juste avant, rien ne peux surpasser ça.
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À la lisière de Moi
RomanceSuite du 1er tome À l'orée de toi - Il faut que tu arrêtes ce petit jeu, arrête ça. J'en peux plus d'être ta girouette qui supporte le chaud et le froid. Je ne peux plus. Je n'ai pas les épaules. Tu te rends compte dans l'état que tu me mets juste p...