Chapitre 31

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Elijah

On a déposé sa voiture chez elle, pris des fringues et on a taillé la route. Si Linus ne m'avait pas ouvert les yeux, j'aurais sûrement rien fait. Je vais pas lui dire, il va me casser les couilles sinon. J'entends limite son rire dans un coin de ma tête, putain, non. Ma main posée sur sa cuisse recouverte de la sienne, meilleure sensation du monde. Je vais vraiment devenir une chèvre si je continue à penser des trucs pareils. Elle m'a retourné le cerveau, cette sorcière.

Un sourire béat illumine son visage, incroyable qu'elle n'ait pas refusé. Évidemment, elle m'a engueulé parce que j'ai pris la liberté de la foutre en vacances. Les livres vont pas s'envoler, elle si. Je suis déterminé à passer le temps qu'il nous reste ensemble, parce qu'une fois qu'elle sera partie, mes obligations vont me tomber dessus. Putain. J'étais pas super confiant, mais quand j'ai exposé mon point de vue à sa double maléfique, ouais May, elle m'a poussé au cul comme une hystérique. Et qu'il vaudrait mieux que je merde pas, si je ne veux pas me retrouver eunuque. Elle déconne pas, elle fait carrément flipper. Ça vaut largement les deux heures de route jusqu'à Virginia Beach.

- J'y crois pas. Je manque de sommeil, je dois halluciner.
- Je suis beau, t'hallucines pas. Respire, ça va bien se passer.
- Je croyais que t'étais boxeur, pas fleuriste.
- Tu me cherche ?
- T'es facile à trouver, Je vais pas creuser loin.

Son sourire se fait mutin et son regard allume toutes les cellules de mon corps. Je suis content d'être dans la suite de l'hôtel que j'ai réservé, histoire de creuser le fond de ma pensée. Putain, c'est un feu d'artifice cette fille. Elle tourne dans la suite en s'extasiant sur la classe de l'endroit. Et moi, je kiffe de la voir aussi rayonnante. Je jette les sacs de fringues avant de foncer sur elle.
Un cri de surprise s'échappe quand je l'attrape par la taille.

- Ajoute déloyal à ta liste de qualités.
- T'as mal prononcé opportuniste.

Des éclats de rire remplissent la suite quand je la chatouille et qu'elle se tord dans tous les sens jusqu'à ce qu'elle flanche sous moi. J'ai plus qu'à la ramasser et je l'emmène direction le lit. Oui, je suis pragmatique aussi. Trop de qualités pour un seul homme.

- Repose moi parterre, Simba !
- Bordel, tu vas prendre cher, petite effrontée.
- Ah oui ? Avec des ronronnements ? J'ai peur.
- T'arrange pas ton cas.

Je la jette sur le lit avant de prendre place au-dessus d'elle, la dominant totalement. L'atmosphère devient électrique d'un seul coup. Son souffle ne reprend pas son rythme normal, j'accentue son trouble en déposant des baisers sur ses joues. L'intensité de son regard, sa lèvre inférieure qu'elle mordille, sa voix qui se lamente, putain je m'y ferais jamais.

- Dis-moi quand je dois trembler de peur, que ça fasse vrai.
- Tu trembles déjà.

Je prends possession de sa bouche, des vagues de frissons partent dans tous les sens. Elle me rend fébrile, mais j'ai jamais été aussi bien que maintenant. C'est complètement barge cette sensation. J'en veux toujours plus. Brûler de désir, cramer chaque atomes entre nous, se consumer totalement et recommencer encore. Putain, ouais.

Mon t-shirt passe au-dessus de ma tête, elle se retient de respirer, sa main qui se pose sur mon torse nu, la perception de ses doigts qui caresse ma peau, laissant derrière eux une traînée de frissons.

- C'est toi qui tremble.
- Ouais.

Comme fascinée, elle continue de laisser ses doigts me toucher avec une douceur et une lenteur intolérables. La rougeur de ses joues s'amplifient quand elle sent que je la regarde. Elle se relève lentement, posant sa deuxième main sur mon pectoral, je tressaille.

À la lisière de MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant