Chapitre 16

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Elijah

Collés l'un à l'autre, nos respirations complètement hasardeuses, j'essaie de me remettre de ce séisme colossal.

- Je crois qu'on a dépassé le cap de "juste une fois". Dit-elle, la voix encore voilée par mes talents hors-pair.
- Ça dépend dans quel sens tu le prend.

Impossible pour elle de tenir debout, je la maintient juste assez pour qu'elle puisse retrouver l'usage de ses jambes. Je tiens toujours mes promesses. Elle se retourne et contrôle son équilibre sur le plan de travail.

- Dans tous les sens. On est pas très bon en maths. Enfin si, mais là non. Bref, t'as compris.

C'est si marrant de la voir aussi gênée, depuis que j'ai pris sa virginité, elle a toujours cette réserve. Vu le caractère de merde qu'elle a, ça me fait marrer.

- Poupée, tu veux vraiment qu'on fasse les comptes ? Parce que tu vas perdre.

L'éclair de colère qui passe sur son visage, elle déteste les surnoms à la con.

- Ne m'appelle pas comme ça, Jax. On sait tous les deux que c'est un sujet sensible. N'est-ce pas ?

Sur le principe, je pourrais reconnaître que je l'ai cherché. Mais putain, je supporte vraiment mal ce surnom dans sa putain de bouche. C'est comme si elle me crachait dessus, bordel.

- Tu joues un dangereux, petite. Mais je vais être beau joueur, pour une fois. Excuse toi et je serai peut être indulgent.
- Regarde moi bien, tu le vois le "rêve pas trop, mon pote", sur mon visage ? Imprime le. Parce que je m'excuserai jamais pour ta connerie.

Bien droite sur ses jambes, la colère la rend lucide et trop confiante. La Reine des Glaces, le retour. Ça me dérange pas, ça me met en forme.

- T'as raison. Te sauter est une vraie connerie.
- Ah oui, c'est vrai. Le grand Elijah ne se remet toujours pas de cet affront. C'est toi le fautif ici. Je n'ai pas demandé à me faire rétamer dans un parc.

Un claquement de doigt et tout est aussi gelé que la voûte glacière. Y a même pas cinq minutes, on était en train de cramer en Enfer. Ça fonctionne comme ça.

- T'as pas dis non pour le reste, de mémoire.

La distance entre nous est vite comblée, ça m'amuse peut-être mais ma patience est très limitée. Parce que je suis crevé et parce que je ne suis pas patient de nature. Elle ne recule pas, parce que son seul moyen pour s'enfuir, c'est de passer sur moi. Bonne chance.

- Tu passes ton temps à me chercher, Yuna. Et tu flippes quand tu me trouves. C'est quoi ton but ? Je te dois que dalle. Toi, par contre, t'as une sacrée dette.

Je passe mes doigts sur son bras nu, elle peut dire ce qu'elle veut, ses frissons parlent pour elle.

- Envoie la facture, je te ferai un chèque. Et recule, tu me bouffes mon oxygène.
- C'était mieux quand t'étais dans ta phase de pleureuse, tu parlais moins.
- Très classe. Je me demandais quand j'allais me le prendre en pleine tête. Tu sais quoi ? T'as raison. J'ai une dette envers toi. Qu'est-ce que tu veux ?

La question qui flotte au-dessus de nos têtes attendra un peu avant que je réponde. C'est très intéressant de la voir réagir à chaque caresse, un sujet scientifique que je prend un cœur à développer. Tout pour la science. Son soupir est aussi chaud que froid, les deux en même temps. La science a de la chance que je me donne à fond, il y a des sujets qui méritent d'être étudier à fond. Je la regarde de la tête au pied, m'attardant un peu sur certaines zones.

- Je vais te dire ce que je veux. Je veux continuer ce qu'on fait de mieux. La baise. Je veux que tu sois à moi dans ce domaine, uniquement à moi. D'où le fait que je mette plus de capote, championne. Je veux ton corps et te faire des trucs bien obscènes de mon cru. Pas de trucs à l'eau de rose, du sexe, de la baise et rien d'autre.

À la lisière de MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant