Moi, c'est Lucas. J'ai rien à dire sur ma vie, parce que y a rien qui m'intéresse. À part me défoncer et boire comme un trou lors des soirées, bah faut dire que j'fous pas grand-chose en fait.
Puis un jour, y a ce mec. Au début j'aimais pas son pré...
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attention, ce chapitre est écrit sous le point de vue de jolly, du coup vous êtes pas obligés de lire, genre vous pouvez skipper... c'est juste pour montrer ses pensées, sa vie etc
lundi, 17 : 00, chez Jolly
Enfin, je suis rentré.
Putain, je croyais vraiment que cette journée allait pas se terminer. C'était bien trop long ouais. Et chiant. Je suis content d'être enfin chez moi. Je ferme la porte d'entrée et m'agenouille par terre pour me déchausser, enlevant rapidement mes Dr Martens noirs. J'me rends compte que je porte des chaussettes de couleur différente, eh bah. Une blanche et une autre rouge. Je laisse échapper un léger rire. J'comprends que le matin, je suis généralement explosé de fatigue, mais faut pas abuser non plus. Bref.
J'avance vers le salon, où y a ma mère qui regarde la télé, tranquille. Quand elle me voit, elle me sourit joyeusement, ses yeux se plissant. Je m'approche d'elle pour la saluer. Je me penche pour lui plaquer un bisou sur sa douce joue.
— How was your day honey ?
— Good et toi ? je réponds d'une voix à peine audible.
Je me laisse ensuite lourdement tomber près d'elle, sur le canapé. Après, je fais bouger mon cou de droite à gauche, pour supprimer la douleur. Ça fait du bien.
— I went out with my friends all day and I made some cookies, (je suis sortie avec mes amis toute la journée et j'ai fait des cookies), elle me raconte, en fixant la télévision.
Je hoche la tête, avant de poser mes yeux sur l'écran. Ça m'étonne pas de voir une émission cuisine. Elle pense qu'à la bouffe, ma mère, surtout aux gâteaux elle adore. Je regarde le type blond à la télé décorer l'assiette avec des feuilles vertes et poser un gros poisson au centre. Les gens avec lui sont impressionnés, j'me demande bien pourquoi. Ça a l'air dégueulasse. Genre j'ai l'impression que c'est pas cuit à l'intérieur. Après, il le goûte et il a l'air de trouver ça délicieux. Je me lève paresseusement et étire les muscles de mes bras, en disant à ma mère :
— I'll take a shower, I need to repeat with the others at 6.
Je la vois hocher la tête doucement et me faire un signe de main pour que je m'approche d'elle. Je me penche alors et elle prend mon visage pour me plaquer des bisous sur la joue, plusieurs fois, comme si on s'était pas vu depuis cent ans genre. Elle caresse un peu mes cheveux, sourire aux lèvres. Je lui souris aussi, avant de sortir du salon. Ouais, j'sais. Elle me traite comme un enfant de cinq piges, mais c'est comme ça hein. Je me dirige vers les escaliers, montant paresseusement les marches. Flemme ! Mais je dois répéter avec les autres, puisque je chante demain soir - donc mercredi - dans un bar. Un bar assez sympa et le proprio apprécie nos prestations. Et j'suis plutôt bien payé !
Je soupire et pousse la porte de ma chambre, allumant directement la lumière. Ah le bordel par ici. Je vois des fringues jetées partout, une bouteille de bière vide. J'arrêterai jamais d'être bordélique en fait. Bon en même temps, c'est pas ma faute. Je galère chaque putain de jour à trouver un truc à porter, faut que je m'achète quelques pulls. Ouais, je vais commander des sweats en ligne cette semaine. Je sors mon téléphone de la poche de mon pantalon et clique sur le bouton pour l'allumer. Gaëlle m'a envoyé 9 messages. Moi j'appelle ça du harcèlement j'sais pas.
