Moi, c'est Lucas. J'ai rien à dire sur ma vie, parce que y a rien qui m'intéresse. À part me défoncer et boire comme un trou lors des soirées, bah faut dire que j'fous pas grand-chose en fait.
Puis un jour, y a ce mec. Au début j'aimais pas son pré...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
14 : 00, chez Jolly
Jolly me tire par le poignet, un sourire malicieux décorant sa gueule.
— T'es obligé de prendre une douche là ? je lui demande, avant de grogner à la fin de ma question.
— Ouais ! Je pue. Vraiment je pue là.
Tu pues, bah non. J'ai pas senti une mauvaise odeur quand on s'enlacait. Sa douche peut bien attendre. Ma bouche, par contre non. J'veux encore l'embrasser un peu, genre qu'il vienne là. Mes sourcils se haussent, refusant de me lever du lit.
— Viens. Right now. Right...
Il me tire plus fort.
— ... now !
Gamin. Franchement, il est bête. Mais j'me lève malgré moi, les jambes paresseuses. Jolly est content et même qu'il me fout un p'tit smack sur les lèvres. Genre, quoi. Il veut vraiment que j'vienne sous la douche avec lui là. Gênant wesh. Bon, je pense un peu à cette idée et j'avoue elle est pas désagréable. T'façon le mec il me laisse pas le choix, il m'entraîne avec lui hors de sa chambre.
— Attends... pourquoi on... enfin, j'ai pris une douche c'matin... dis-je, alors que c'est faux, j'ai pas pris de douche ce matin. Je mytho.
— Bah ok, tu prends une autre là.
— Et si tes darons arrivent, genre ?
Il ouvre la porte de la salle de bain et me tej à l'intérieur. Tout est propre, tout brille.
— Nan, ils sont pas là. Et ils viendront pas.
À chaque problème, une solution. On se retrouve enfermée dans les toilettes. Génial. Aucun respect hein, il m'oblige de ouf alors que j'suis gêné là. Inutile de préciser que j'ai jamais fait ça avec quelqu'un. Ah, mais logique quoi. Une douche, c'est censé être un acte individuel. Mais Jolly t'sais, il est bizarre et il a beaucoup d'idées qu'il doit toujours mettre en exécution. Et moi bah, je suis toujours impliqué dedans, comme par hasard.
— Ah bordel comment t'as pas pu remarquer que je pue, genre, s'exclame-t-il, en humant ses aisselles l'un après l'autre.
Frère, tu pues pas. Perso j'ai rien senti de mauvais, sinon tranquille je l'aurais avoué. Je soupire et me rends compte que j'suis figé sur place depuis une minute. Jolly est devant moi, à caresser ma taille, voulant attirer mon œil vers lui. En vain.
— T'as pas envie de prendre une douche avec moi ? il me demande ça que maintenant, après m'avoir traîné avec lui jusqu'ici. Et même qu'il a fermé la porte à clé hein. Il a pas fait les choses à moitié, grave déter' quoi.
— Bah... écoute. Je sais pas, je pouffe de rire, en grattant mon cou, où le collier qu'il m'a offert est enroulé. J'ai besoin d'un moment pour m'habituer à la présence de ce bijou, vu que bah j'en porte jamais des colliers.
