Moi, c'est Lucas. J'ai rien à dire sur ma vie, parce que y a rien qui m'intéresse. À part me défoncer et boire comme un trou lors des soirées, bah faut dire que j'fous pas grand-chose en fait.
Puis un jour, y a ce mec. Au début j'aimais pas son pré...
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attention, contenu sexuel dans ce chapitre
23 : 00, dans la voiture de Lucas
Garé au long du trottoir et installé dans la voiture, j'attends que monsieur ramène son cul. Mes yeux sont dirigés vers la porte de sa maison – porte qui ne s'ouvre toujours pas, qui ne veut toujours pas s'ouvrir. Bordel. Bon, il sait bien que ma patience, elle est inexistante, alors pourquoi il vient pas tout de suite là. Mon portable jeté entre mes cuisses, je le chope pour lui envoyer un texto.
aujourd'hui à 23 : 06 à : Jolly
° de moi | si tu viens pas dans 30s j'me casse 🙄
Cette p'tite menace fera l'affaire. Évidemment, je me casserais absolument pas dans trente secondes, mais j'veux juste lui mettre la pression. Non mais écoute, il prend sa vie le gars. Sale gosse. Je peux bien l'imaginer devant le miroir de sa piaule, à se coiffer, à ajouter quelques bagues grises autour de ses doigts. Putain, pas la peine.
Vrr, vrr. Vibrations de mon iPhone, WhatsApp de Jolly.
° de jolly | 😮😮 | jai peur
Je serre mes dents, en lisant ces messages. Dois-je rire parce qu'il est con ou le taper quand il me rejoindra ? Choix difficile, hein. J'vais le taper, en fait. Le son qui passe via mon téléphone se termine et un autre le suit : el diablo, Machine Gun Kelly. Je tourne le bouton du son, baissant le volume pour éviter de réveiller tout l'quartier.
Ah ouais. Faut que je réponde à ce con qui me prend grave pas au sérieux.
° de moi | je blague pas | tas max 30s | sinn bye
En levant mes yeux, il apparaît justement dans mon champ de vision. Ouais, c'est bien, il m'écoute au moins. Accourant vers la caisse, il m'envoie un large sourire qui illumine sa gueule. Sa belle gueule, sa magnifique gueule. Ah mais, moi ? Frapper Jolly ? Ce mec, genre ? Si quelqu'un le touche – n'importe qui – j'lui nique sa race sans même y réfléchir. C'est pourquoi y a peu de chance à ce que j'sois ce quelqu'un. La portière s'ouvre et ses fesses tombent sur le siège, un soupir sortant de sa bouche.
— Salut salut, je suis là, il me dit rapidement, en bouclant sa ceinture de sécurité.
Ouais, en effet. Tu es là. Je te vois.
— Bien. Ça fait 1 heure j't'attends.
— Ça fait 5 minutes que tu m'attends Lucas, cinq petites minutes, il répond, en roulant des yeux.
— Ouais, mais non.
Bon peut-être que ça fait juste cinq minutes ok, mais je m'en fiche. Je démarre pas tout de suite, inspectant tout d'abord sa tenue. Un survêt beige, oversized, qui lui va comme un gant. Ai-je déjà précisé que je kiffe les survêtements sur ce garçon ? Vraiment, il est grave beau gosse avec. Par contre, il m'avait pas mentionné ce midi qu'il porterait un truc plus stylé ? Si, je m'en rappelle. Et là, c'est tout le contraire ; il débarque avec des fringues de sport.
