ÉPISODE 57

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SAMEDI MATIN, chez Lucas avec Jolly

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SAMEDI MATIN, chez Lucas avec Jolly

Quand je me réveille le lendemain, le lit était vide. La chambre est assombrie par l'absence totale de lumière et j'peux bien entendre la tempête qui gronde dehors. Temps de merde. Ça me donne envie de pas me lever du tout, en vrai. Mon visage écrasé contre le coussin chaud, je caresse la partie gauche du lit, où Jolly a dormi toute cette nuit.
Maintenant, il est plus là et ça m'énerve. Y a juste moi et l'odeur de ce mec. J'aurais voulu ouvrir les yeux et le découvrir à mes côtés, 'fin c'est trop demandé ça ? Fait chier, tu fais chier.

M'étirant avec paresse entre les draps froissés, je soupire et chope mon portable posé sur la commode, mes yeux peinant à rester ouverts. Ah putain, je veux dormir. Encore. Je clique sur le bouton principal du téléphone et mes sourcils se fronçent automatiquement. C'est pas mon portable ça, wesh. Le fond d'écran, c'est un groupe de musique rock hyper chelou. C'est celui de Jolly, en l'occurrence, ça c'est sûr.

Mais il est où c'bâtard ? Nulle part dans la chambre en tout cas. Je prends mon portable et check l'heure, ainsi que mes notifications.

Encore tout étourdi et sonné, je me lève du lit pour me faire un café. La maison est vide. Grave bizarre. Où est Jolly, wesh ? Il s'est pas cassé sans prendre son portable, genre impossible, qui fait ça même. Dans la cuisine, j'me prépare ma boisson chaude, puis je prends un bol que je remplis de lait et de céréales. Une fois prêt, je chope ma tasse brûlante et tourne dans la maison à la recherche de ce mec. Pas dans le salon, ni dans la salle de bain et il peut pas squatter dehors il neige frère. Bon il est mort je crois, rip. Bats les couilles, j'veux grave retourner dans mon lit moi, j'ai pas son temps.

En ouvrant la porte de ma chambre, je vois qu'il est là, avec le gros chat. Ce dernier est posé sur ses genoux et il se frotte contre lui, demandant plus d'attention et de câlins. Ah. Ce chat. Jolly me voit et un sourire illumine son visage, comme si c'est la première fois qu'il m'apercevait depuis des années. Vas-y il est mignon tout de même. Il ressemble grave au chat d'ailleurs, avec ses cheveux ébouriffés et ses yeux gonflés. Y a pas à me faire cet effet dès le matin en fait.

Hello beautiful boy ! s'exclame-t-il.

L'anglais de si bon matin... il s'est grave cru aux USA du jour au lendemain ou c'est comment. Je souris doucement et viens me poser sur le lit, posant mon café sur la commode.

— Hey... dis-je d'une voix profonde et fatiguée.

— T'as bien dormi ? me demande-t-il, avec un peu d'enthousiasme.

Sa voix est trop élevée à mon goût, de si bon matin. Alors qu'en vrai il parle d'un ton calme, mais bon, je peux pas supporter des bruits si tôt. Je mélange mes céréales avec le lait, avant de porter la cuillère à ma bouche.

— Hé... je veux, me dit-il en désignant le bol.

— Bah prends. Mais bouffe pas tout.

Je le lui donne, en m'allongeant sur le lit, mon portable entre les mains. Thomas le chat s'attaque à moi, pour que je le cala un peu. Frère fous-moi la paix là. Il se frotte contre mes bras, humidifiant ma peau avec sa salive. C'est ouf d'être aussi collant quand même. Hé je l'aime bien et tout, mais on se calme. Bref.

LUCAS, l'insomniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant