ÉPISODE 36

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VENDREDI, 21 : 00, chez Jolly 

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VENDREDI, 21 : 00, chez Jolly 

Dans sa chambre, y a juste la lumière bleue habituelle qui est allumée. J'pose doucement mon sac à dos sur le lit au drap défait et m'installe dessus, mes mains sous les fesses. Ça sent un peu la cigarette par ici, j'crois qu'il a méfu lui. Quand je regarde la table de chevet, le cendrier est surchargé de mégots. Non mais, il aurait quand même pu m'attendre.

— Tes darons sont pas là ? je lui demande, élevant mon regard vers lui.

Ses yeux accrochés à son portable, il tapote dessus énergétiquement, semblant envoyer des textos à quelqu'un. Il me calcule zéro, du coup. Bon, j'suis là sinon. Genre, regarde-moi un peu, non ? Qu'est-ce qui l'occupe comme ça. Bref, je soupire en silence et il daigne enfin me répondre :

— Non, ils sont partis. Chez ma tante, ils en ont pour longtemps, il dit ça, avant de s'approcher de moi, glissant son tel dans la poche de son sweat.

C'est chelou, de porter un sweat alors qu'il fait grave chaud chez lui. Les radiateurs sont certainement allumés dans toute la maison. Et puis, pourquoi sa capuche est relevée mdr, il s'croit où lui. Peut-être qu'il s'est coupé les cheveux et que le résultat est cheum. Il veut pas me les montrer. Ah, j'me marre tout seul moi. Perso j'fous pareil si jamais ma coupe ne me plaît pas.

— Pourquoi tu t'marres ? il me demande, avant d'appuyer ses mains sur mes genoux, son visage s'approchant du mien.

Putain, son parfum. Comment il m'englobe tout d'un coup, j'aime bien. J'veux qu'il s'approche encore, vas-y. Je l'observe, m'attardant surtout sur sa bouche. Puis lui, il arrête pas de l'humecter avec sa langue.

— Bah pourquoi tu portes un sweat mec, fait trop chaud, je lui avoue, en haussant une épaule.

— Mmm j'sais pas. T'as raison.

Il s'éloigne de moi et retire son haut devant mes yeux, d'un coup comme ça. Bon. D'accord, mais doucement mec. Je m'attendais à le retrouver torse nu, sauf que non. Il porte un débardeur blanc, donnant une vue sur son bras tatoué. Je soupire, avant de pouffer de rire. 

— Comme ça c'est mieux ? il me demande simplement, avant de sourire.

— Bah... comme tu veux mec. J'disais ça pour toi hein.

Pourquoi il explose de rire à ma réponse. Mais ouais, il fait grave chaud mec, ça sert à r de porter un sweat. Vraiment quoi. Je le mate un peu trop là, franchement. Du coup, mes yeux se posent autre part. Euh genre, sur les murs. Ouais, sur les posters qui inondent sa chambre. Des groupes rock, des illustrations, plein d'trucs divers. Ça m'intéresse pas tellement, sinon.

— Tu disais ça pour moi ou pour toi ? il me demande encore, revenant à sa position d'avant –genre, ses mains posées sur mes genoux et son visage s'avançant vers le mien.

— Pour toi, j't'ai dit. T'es sourd ou quoi.

Il rigole encore et j'peux rien faire à part le mater. Son souffle chaud chatouille mon visage et je me demande bien pourquoi il m'embrasse pas à cet instant. Genre il dévore ma bouche, mais seulement du regard ; et moi, c'est pareil. Au lieu de rire sur d'la merde, il peut pas faire un truc utile ? On dirait que non.

LUCAS, l'insomniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant