ÉPISODE 37

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Ma daronne ne lâche aucune remarque sur toutes les marques dans mon cou, genre elle se contente de rire en secouant la tête de droite à gauche

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Ma daronne ne lâche aucune remarque sur toutes les marques dans mon cou, genre elle se contente de rire en secouant la tête de droite à gauche. J'lui souris, gêné de me retrouver dans cette situation. T'façon, si on y réfléchit, elle aurait pu m'dire quoi ? Si j'traîne avec une nana, que je découche, j'crois qu'elle n'en aura rien à faire. C'est le cas, puisqu'elle passe sans pression à un autre sujet.

— Tu restes manger mon grand ? demande-t-elle à Sami, qui hausse les épaules pour seule réponse.

En même temps, il me lance des regards assez chelous comme s'il voulait m'dire un truc, mais pas devant Zoé et Sonia. Sérieux, j'aime pas trop comment il me mate. J'comprends pas ce qu'il me veut, alors je le cala pas, préférant l'ignorer.

— Mm, merci madame. Mais j'vais rentrer, j'ai quelque chose à faire, s'excuse-t-il, glissant ses mains dans les poches de son sweat Puma.

— Mm, ok. Une autre fois alors.

— Oui... Avec plaisir.

Alors que ma daronne disparaît dans la cuisine, j'remarque que mon pote a l'air grave paumé. Au fond, c'est plutôt sympa qu'il se soit inquiété pour moi, genre parce que je répondais pas aux messages. Vraiment. Mais faut avouer que là, il tombe grave au mauvais timing. Et puis maintenant que j'y pense, Zoé pouvait bien se la fermer, non ? Mes yeux se pointent vers elle. Toujours assise devant la télé à mater ces émissions aussi débiles qu'elle, vas-y grave tranquille. Pour l'instant, en tout cas, parce que j'ai deux mots à lui dire moi. 

Un peu dégoûté, j'accompagne Sami à la porte d'entrée et il commence à enfiler ses baskets blanches, flambant neuves. Pourquoi il prend tellement son temps lui, sérieux. Pour montrer mon agacement, je soupire, mais il a pas l'air de s'en rendre compte. Quand il termine enfin, il se tient debout et se plante face à moi, sourire aux lèvres.

— Ce soir, on va en boite, n'oublie pas, il me rappelle, mais en vrai j'avais pas oublié notre sortie.

— Ouais mec.

J'sais pas pourquoi je fuis son regard, ce dernier observant tantôt mon pote, tantôt mes chaussettes blanches. Lui est occupé à tirer la fermeture-éclair de son anorak, sauf qu'elle bloque à plusieurs reprises, l'énervant.

— Dis... marmonne-t-il, avant de passer sa langue sur sa lèvre.

— Ouais ?

Par la façon avec laquelle il me téma là, avec son air interrogateur prêt à poser des questions, j'le sens pas trop. J'avoue ça m'stresse un peu. Mais bon, on verra bien ce qu'il veut.

— Hé si j'te demande un truc, tu te foutras pas d'ma gueule si... commence-t-il.

Un soupir s'échappe de sa bouche et il commence à gratter sa barbe naissante – tic qu'il fait toujours quand il est nerveux, du coup, bah j'sais pas trop ce qu'il a. Je lui envoie un regard interrogateur, engouffrant mes doigts dans mes cheveux.

LUCAS, l'insomniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant