« point de vue Jolly »

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A T T E N T I O N

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A T T E N T I O N

chapitre écrit sous le point de vue de jolly (comme d'hab, pas obligé de lire)

— C'était comment ta journée, honey ?

J'ouvre le placard de la cuisine et trouve un paquet de M&M's que je me précipite de choper.

— Good, I mean... la routine, je réponds à la question de ma daronne, qui préparait une salade devant le plan de travail.

À part tafer et de temps à autres, passer à la salle de sport comme je l'ai fait cet aprem avant de rentrer, j'fous pas grand-chose dans ma petite vie. Du moins, depuis que j'suis de retour à Reims. J'ouvre la paquet de M&M's et engloutis quelques-unes d'un seul coup, les croquant sous mes dents. C'est trop bon ces trucs, sérieux. J'crois que j'ai un problème avec le sucre moi, j'aime beaucoup trop, c'est incontrôlable.

— Tu nous accompagnes chez ta tante ? me demande alors mon daron.

Installé autour de la table, il tapote machinalement sur le clavier de son Macbook. Même pas il me jette un regard, alors j'réponds en soupirant :

— Non, j'y vais pas.

J'le vois hausser un sourcil, peut-être attendant que je lui dise pourquoi, mais t'sais j'm'en fous. Fin j'y vais pas, c'est tout. Il a pas besoin de savoir ce que je branle de mes journées - ni de mes soirées. De toute façon, il valide jamais. Bon, anyway.

Je soupire et passe une main dans ma touffe de cheveux décoiffée. J'pourrais les nouer tellement ils ont poussé, mais pour l'instant, je les aime bien ainsi.

— Y a mon pote qui s'ramène ce soir, j'avoue en mâchant mon snack, puis j'regarde ma mère qui cassait des œufs dans un bol.

— Evidemment, tu ne fais jamais ce qu'on te demande de faire... marmonne mon père et ça m'soule, en vrai.

C'est ouf, comment il est toujours la haine contre moi. Mais jamais contre ma sœur, il l'est jamais, genre jamais quoi. Grave injuste. J'suis là, à tafer, avoir mon propre argent de poche, et vraiment, il a rien à me reprocher à ce niveau-là. Sinon, j'ai bien le droit d'inviter des potes dans ma chambre quoi, ça peut lui faire quoi au juste. 

— Bah j'pourrais voir tata à Noël, et alors ? je dis ça en jetant un long regard à ma mère.

J'veux bien qu'elle prenne ma défense, comme elle le fait tout le temps. Heureusement qu'elle est là. Pas envie d'aller chez ma tante, sérieux. J'ai un truc à foutre ce soir, de bien plus important. 

Honey, it's okay. You'll see your auntie next week (c'est pas grave, tu verras ta tante la semaine prochaine).

Je souris et mon daron soupire, lassé. Bah ouais, j'vais pas non plus tracer chez ma tante et m'faire iech avec les cousins, là. Ils se la pètent H24, alors qu'ils sont grave ennuyants en vrai. Et puis visiter la mif du daron sans ma sœur, j'le fais jamais en général. Mon père marmonne quelques mots incompréhensibles, avant de s'éclaircir la gorge et froncer les sourcils devant l'écran.

LUCAS, l'insomniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant