ÉPISODE 26

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VENDREDI, 23 : 00, chez Lucas

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VENDREDI, 23 : 00, chez Lucas

Mon ordinateur sur les genoux, je mate une série sur Netflix : How to get away with murder. La dernière saison. Les événements, les paroles des personnages ? J'capte rien. Me demandez pas ce qui s'passe à l'écran. Après, comment voulez-vous que j'comprenne, alors que mes pensées sont ruées vers autre chose.

J'pense à lui. À ce gars en particulier. À son message. Puis je l'attends, à ce qu'il se ramène. Ça fait juste dix minutes qu'il m'a envoyé le texto, mais putain, comment tarde... chaque deux secondes, j'appuie sur le bouton de mon portable avec l'expectative de recevoir un message : un message genre de lui, pour me dire qu'il est arrivé ou qu'il arrive ou qu'il veut plus venir finalement.

Mais zéro notification en fait. Je soupire. Les vibrations dans ma poitrine sont incontrôlables, et genre pourquoi ? C'est grave pas la première fois qu'il se ramène. Les yeux perdus, ils finissent par tomber sur l'écran de mon ordi. Pile au moment où dans la série, deux gars se rouler une galoche dans une chambre peu éclairée.

Alors que d'habitude, j'enlèverais direct cette scène de cul, bah... j'suis là à les mater, au calme. Je zappe pas, je laisse. La lumière de l'écran éclaire ma gueule. Leurs gestes se reflètent dans mes yeux concentrés. Comment ils se déshabillent, comment ils s'arrachent les vêtements, ça m'fait froncer les sourcils. La caméra s'éloigne, montrant ainsi leurs corps presque à poil.

Pourquoi j'regarde ça hein ? Une main se plaque contre mon front. J'ai grave un mal de tête wesh. Pourquoi j'mate pas, et pourquoi ça me... j'm'en veux putain, j'm'en veux tellement de penser à lui. Genre, j'imagine que ce mec brun, c'est lui. Mais Jolly, il est beaucoup plus beau j'vous jure. Même pas très habillé, il est beau. Je ferme mes paupières pour quelques instants et quand je les ouvre de nouveau, c'est pour tomber sur ces deux p... 'fin, ces deux gays qui sont sur le point de ken sous mes yeux.

Quand je passe une main sur ma gueule, je constate que mes joues sont extrêmement chaudes. Non putain manquait plus que... ma zone d'en bas là. Elle déforme légèrement mon jogging. Pourquoi j'mate cette série de boules là, de gays qui plus est. J'me reconnais plus là.

Heureusement que la scène s'achève au bon moment. Désormais, ce sont des personnages dans une bibliothèque. Comment j'vais me calmer maintenant. Enfin, j'veux dire, ça. Je soupire et croise mes jambes, tentant de penser à autre chose. Jolly se ramène maintenant. J'crois que j'suis pas prêt à le voir, ça me donne envie d'attraper mon téléphone et lui envoyer un message. Comme si c'était programmé, mon portable réagit tout seul.

WHATSAPP, maintenant
1 message de Jolly

Putain sa race. Je soupire un grand coup, avant de sortir de la page Netflix et je ferme d'un coup sec mon ordinateur. Clac. Je bondis hors du lit et sors de la chambre, en direction de la porte d'entrée. Zoé est assise sur le canap' du salon, à regarder un truc à la télé. Pourquoi elle dort pas wesh ? Elle a pas école demain, ou... ah merde, on est vendredi. Plus paumé que moi à cet instant tu meurs.

LUCAS, l'insomniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant