Chapitre 0 : PROLOGUE (A LIRE AUSSI)

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Mépris

Je lis dans ce regard,

Tout un sentiment,

Qui sans crier gare,

M'offense profondément.

Sans oser placer un mot,

Je garde le silence,

Lui laissant de nouveau,

Prolonger la souffrance.

Je n'ai d'autre défense,

Que de détourner le regard,

Le laissant en conséquence,

Vainqueur de ce sentiment barbare.

Je voudrais me défendre,

Mais je ne sais que faire.

Quelle initiative prendre?

Je préfère me taire...

Au plus profond de moi, je me sens irritée,

Je ne peux rien contre ça, je reste hébétée,

Car il n'existe pas plus frustrant, qu'un regard méprisant.


Mon crayon danse sur mon carnet, formant incontestablement les mots qui décrivent ma souffrance. Le garçon qui, comme tous les élèves de mon lycée, vient de me lancer le regard inspirateur de mon poème, s'éloigne enfin, car on ne traine pas avec "la folle". Je m'appelle Lorlisle Berry, j'ai dix-sept ans et je suis une artiste. Du moins, c'est ce que me disait ma mère, avant qu'elle ne meure lors d'un terrible accident. Lors d'un incendie ayant ravagé architecture et familles, avec un s soulignant la souffrance que je ne suis probablement pas la seule à ressentir. La souffrance qui m'a ravagée, moi comme mon père.

Mon père aurait adoré que je sois un garçon. Il aurait préféré que j'en sois un. Si ç'avait été le cas, ma mère et lui m'auraient appelée "Carlisle" parce que ma mère est amoureuse de se prénom, qu'elle tire de son admiration pour le personnage de "Twilight" du même nom. Personnellement, je déteste. Et si j'avais été une fille (bien que j'en sois une), ils m'auraient appelée Laure. Comme ma propre mère, qui adorait son prénom aussi. Ma mère que j'aimais plus que tout, plus que la vie elle-même, puisque c'est elle qui me l'avait donnée. Mais quand je suis née, ils ont ressenti une déception intense. Ils auraient aimé m'appeler Carlisle. Alors, pour que ce ne soit pas totalement perdu, ils ont fait un mixe entre "Laure" et "Carlisle", ce qui donne "Lorlisle". Le A et le U de Laure s'étant transformés en O. Cela ressemble au prénom Lorelei mais c'est différent.

Et elle me répétait, Laure, la vraie, que j'étais une artiste. Parce que j'aime la poésie, la peinture et le dessin. Que j'aime ce genre de choses.

Mais elle est morte il y a plusieurs années, et la seule chose qui demeure d'elle dans ma mémoire, c'est son odeur, sa voix et son sourire.

Mon père ne s'en ait pas remit. Il est mort aussi. Du moins, son corps est vivant, mais plus ce qui se trouvait jadis à l'intérieur, avant le drame. Ne reste de lui qu'une carcasse ambulante, qui ne cesse de hurler, de frapper et de porter à sa bouche l'aigre nectar d'une boisson alcoolisée. Cet homme qui avant jurait qu'il m'aimait, et qui maintenant jure tout court, et me transforme en sapin de Noël en me décorant de ronds bleus.

Ces ronds bleus que tout le monde a remarqué, bien entendu, mais qui ne font que m'éloigner de ces gens qui n'en ont rien à faire. Je m'appelle Lorlisle Berry, j'ai dix sept-ans, des ronds bleus sur le corps, du talent artistique et une vie malheureuse. Je suis introvertie, tout le temps seule, et la seule chose que je sais faire à par l'art, c'est être malheureuse. Je ne connais plus la parole.

Je ne parle jamais, je chante. Parce que j'écris des chansons. A part être une artiste, je suis aussi danseuse. Parce que j'aime ça, avec le chant.

Mon père m'oblige aussi à jouer au football, parce qu'il cherche à trouver la moitié Carlisle qui vit à l'intérieur de moi. Alors je suis sportive. Artiste. Seule.

Mais ce soir, tout sera enfin terminé. Parce que ce soir, je vais mettre fin à ces successions de moments déchirants qui composent ma vie. Oui, ce soir, je vais mettre fin à ma vie.

Le choc est violent.

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PRECISION DE PRONONCIATION: Lorlisle est un prénom que j'ai inventé. Pour éviter qu'on fasse des erreurs, voici comment ça se prononce: LORLAÏL

On ne prononce pas le "S" au milieu du prénom et ça fait à l'anglaise: Aï. (comme: "eye", pour un œil)

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NOTES (facultatif à lire)

Bonjour à tous, pour ce prologue, on dirait vraiment que ce personnage est dépressif! Totalement dépressif! Mais ne vous inquiétez pas, vous allez mieux l'apprécier ensuite.

Je m'excuse pour les fautes, aussi. J'essaierai de limiter au maximum les dégâts. Même si c'est l'histoire qui compte! Je m'excuse aussi par avance pour le sens de l'humour du personnage (qui arrivera plus tard).

Je précise encore une fois qu'il faut avoir été jusqu'à la saison 4 de Teen Wolf pour ne pas se faire spoiler, ce qui n'est jamais très agréable...

Pour le poème, c'est réellement moi qui l'ait écrit, je ne l'ai piqué à personne ;) (Et merci de ne pas le piquer. Même si je ne vois pas pourquoi on le ferait...)

Pour le "Le choc est violent", c'est un gros délire dans ma tête! Ne demandez pas pourquoi! =D 

En tout cas, merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère que la suite vous plaira!!!

(Et oui, pour l'instant il n'y a encore rien à voir avec Teen Wolf, et c'est un peu glauque. Mais bon, c'est ce qu'on aime, non? NON?)

Questionnement: Lorlisle compte-t-elle réellement se suicider???

Syrreb.


La fée de Beacon HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant