Chapitre 11: Psychologie

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J'ouvre mon casier pour récupérer mes affaires. Quand je le referme, je tombe sur Malia. Je sursaute.

- AAhh! tu m'as fait peur...

En fait, elle me fait peur tout le temps, donc...

Elle m'observe un instant.

- Je voulais m'excuser.

Je la regarde avec des yeux ronds. 

- Tu ne me crois pas? demande-t-elle.

- Euh, si, euh, c'est que...

- Je t'assure que je viens toute seule. Ce n'est pas Scott qui m'envoie. Ce n'est pas mon genre de m'excuser mais je le fais quand même. En fait, il y a tellement de problèmes dans cette ville... Et voilà qu'une fille débarque avec Lydia, et prétend être sa cousine...

- C'était son idée, pas la mienne.

Elle me regarde. Elle est bien plus grande que moi. Je dois faire la taille de Lydia. Tout ça pour dire que ça lui donne l'air de me regarder de haut, même si techniquement c'est le cas.

- En tout cas, voilà. Je t'ai écoutée, avec le proviseur, tout comme Scott,  Ethan et Aiden.  Et je t'ai écoutée là avec Lydia... Je m'excuse mais c'est dur de faire confiance aux gens comme ça avec tout ce qui traine à Beacon Hills... Alors, maintenant que je sais, je vais aussi chercher ce que tu es, comme ça tu pourras nous aider à vaincre les Alphas

Perso, Deucalion, je l'aime trop... Je sais pas pourquoi.

- Excuses acceptées... J'ai hâte de savoir enfin ce que je suis.

Elle sourit faiblement. Je me demande si elle a aussi entendu la partie avec Deucalion.

- Si j'ai bien compris, tu as le bestiaire. 

- Euh, oui... J'ai une question, mon cœur bat différemment?

- Normalement, les êtres paranormaux, comme les loups-garous, ça a une odeur, on le sait. Mais toi, c'est comme... une musique.

- La musique est ma passion...

Elle m'observe un instant, attrape ma main, met son pouce sur mon poignet et se met à taper avec dessus.

- ça c'est le battement du cœur de Lydia. Ou de moi, ou d'un humain.

Tap, tap, tap, tap.

- Et maintenant, voilà le tien.

Tap, ta-tap, tap, ta-ta-tap tap, tap tatap tap tap...

- C'est totalement irrégulier, on dirait que tu fais une crise cardiaque, dit-elle en lâchant mon poignet. Mais de plus, tu as comme quelque chose autour de toi.

- Comme l'aura des kitsune?

Elle parait un instant surprise et se rappelle que je sais ça aussi.

- C'est comme une aura, mais une aura d'ondes, je ne sais pas. Ce n'est ni une odeur, ni une musique, ni quoi que ce soit. C'est un sentiment, un ressenti.

- Quel genre de ressenti?

- C'est comme... comme si le temps était différent autour de toi. Comme si tu étais plus lumineuse que les autres. C'est comme une bulle autour de toi, une bulle d'ondes. Comme si tu étais la seule à marcher au ralenti, ou comme si sur une peinture, tu étais la seule personne peinte en noir et blanc. Comme si tu étais floue par rapport aux autres, ou justement plus nette, c'est compliqué à dire... ça te rend différente et ça fait qu'on te remarque immédiatement. Et même les humains, inconsciemment.

La fée de Beacon HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant