Chapitre 10: Art

803 45 2
                                    

Je viens de m'inscrire au club, ils m'ont accueillie à bras ouverts. C'est une prof dont j'ignorais l'existence, qui s'appelle Mathilde, parce qu'elle veut qu'on l'appelle par son prénom. Il n'y avait personne avec elle, sauf deux filles qui discutaient. Elle m'a demandé quelle était ma "profession" et j'ai répondu que j'étais une danseuse et chanteuse, mais que j'appréciais aussi le théâtre. Je lui ai expliqué que je faisais plein de danses différentes et que j'aimais écrire mes propres chansons. Elle a dit qu'elle adorait les artistes dans mon genre qui étaient assez rares. Elle m'a demandé si j'écrivais des chansons pour les autres, je lui ai dit que je n'avais jamais fait ça, mais que je pouvais essayer, et j'ai aussi dit que j'écrivais des poèmes. Je lui en ai montrés, avec des chansons (mais pas le poème du cœur), et elle est tombée raide dingue amoureuse de moi. Enfin c'est une expression! Elle a adoré ce que je faisais.

Maintenant je suis dans la salle d'art, en train de peindre sur une toile car je n'ai pas pu m'en empêcher. Mais comme mon esprit vagabonde, je ne regarde pas ce que je fais. Je me suis dit que je regarderai seulement à la fin.

Lydia arrive enfin.

- Lorlisle, dit-elle.

Et elle s'assoit sur une chaise en face de moi.

- Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé?!

- Je leur ai dit. Je n'avais pas le choix, parce qu'ils auraient entendu mon cœur si je mentais. Je leur ai dit, pour ta mort, ta seconde chance, et même le fait que tu avais été réanimée par la mère de Scott.

- C'était pas vraiment sa mère...

- Et... et tiens, dit-elle en posant un objet devant moi. C'est le bestiaire, on va trouver ce que tu es. C'est dans cette clé USB, mais tout est en latin... Je t'aiderai à traduire. Ils m'ont dit qu'ils avaient été perturbés par les battements de ton cœur, qui étaient différents. Apparemment, ils étaient irréguliers. Ils ne savaient pas ce que tu étais, mais il est clair que tu n'es pas humaine.

- Quoi? Je ne suis pas humaine?

- Ton odeur est normale, mais c'est vraiment les battements de ton cœur. Je serais incapable de t'expliquer. Je leur ai dit qu'ils pouvaient ne pas te faire confiance, mais que moi je comptais t'aider. Quand ils m'ont demandé pourquoi, je leur ai dit que je le sentais au plus profond de moi, que je DEVAIS t'aider. Et c'est la vérité, c'est vraiment ce que je sens. On est connectées, Lorlisle.

- Et qu'est-ce qu'ils ont décidé?

- De me faire confiance. Enfin Scott. Malia a du mal, et Aiden aussi.

- Lydia, est-ce que tu leur a dit que j'étais au courant de ce qu'ils étaient?

- Oui... parce qu'ils me l'ont demandé. Malia a fait ses yeux bleus, et elle a dit que tu n'avais pas réagi.

- Je ne m'en suis pas rendue compte!

- Quoi qu'il en soit, maintenant ils savent autant de choses que moi.

- Il y a tout de même quelque chose qui me dérange. Mon casier est à côté de celui de Malia! Moi, je ne pensais pas que ça se passerait aussi mal... Je n'ai jamais voulu ça...

Lydia pose une main sur mon épaule.

- Je sais, dit-elle.

Elle regarde la peinture.

- Oh mon dieu! s'écrie-t-elle.

- Quoi?!

- Tu sais ce que tu as dessiné, Lorlisle?

- Quoi?!

Je me tourne vers ma peinture. On voit... deux yeux. Deux yeux rouges, mais rouges bizarres. Des yeux d'Alpha, mais pas n'importe quel Alpha.

- Deucalion, je murmure.

Le choc est violent.

La fée de Beacon HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant