Chapitre 15

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Je cours à travers la forêt sans m'arrêter pour reprendre mon souffle. J'arrive vers un ruisseau, à travers les branches je vois Lupus boire l'eau sous sa forme de loup. Je m'approche et il relève le museau en montrant les crocs, mais quand il me vois il s'approche de moi. Je le prends dans mes bras alors qu'il se frotte contre moi. 

- J'ai appris pour l'arrangement entre ton père et les chasseurs. Il s'écarte de moi pour me regarder dans les yeux. Comment tu te sens ? 

- Mal mais je peux survivre. Je prends son museau entre mes mains. Malheureusement, ce n'est pas le pire : les garçons; Cole, James et Henri veulent te tuer avant les chasseurs pour éviter que je me marie. 

- Il me prenne pour une bague de fiançailles ? J'esquisse un sourire. 

- Je ne souhaite ni me marier et encore moins voir ta tête au bout d'une pique. J'ai peur pour toi. Il faut que tu t'enfuis, Lupus. Pars loin d'ici. 

- Non. 

- Mais Lupus ! 

- Si je m'en vais, ils vont trouver un autre moyen pour te marier et je ne veux pas te laisser seule. Son museau touche ma joue. Qui vas essuyer tes larmes si je ne suis pas là ? 

Je le prends dans mes bras et le sers aussi fort que je peux. Pourquoi veulent-ils la mort d'un loup aussi magnifique, gentil, adorable et charmant ? Je me mets à pleurer. 

- Tout vas bien se passer je te le promets Eline. Je ferais plus attention. 

- T'as intérêt.

On rigole un petit moment puis je monte sur son dos, il se mets à courir à travers la forêt. Je me tient à lui en m'allongeant et regarde devant, l'air me fouette le visage, les arbres défilent dans un spectacle magnifique. J'ai l'impression d'être libre comme l'air, personne ne peut m'arrêter ou m'empêcher d'avancer. 

Il grimpe sur la petite falaise et se glisse sous la cascade d'eau. Je glisse sur le coté pour descendre, avec un sourire immense coller au visage. Je sautille jusqu'au livres et en prends un qui parle des différents remèdes à base de plantes pour les blessures avant de m'asseoir sur les coussins.

- Au moins je sais comment te remonter le moral. Faire une balade sur le dos d'un loup. T'es pas commune comme femme. 

- J'adore la sensation que l'on peut avoir quand tu cours à travers la forêt, j'ai l'impression de .... Je cherche mes mots quand Lupus termine ma phrase. 

- D'être invulnérable, de faire partie de la forêt en elle-même. 

- Exactement. Je le regarde en biais alors qu'il semble perdu dans ses songes. Tu n'aimes pas cette sensation ? 

- Si plus que tout. J'ai l'impression d'être un peu moins monstrueux. 

Je prends aussitôt un coussin et lui jette en pleine tête. Il se retourne vers moi surpris. 

- Je t'ai prévenue ! J'aime pas quand tu te dénigres ou que tu te traite de monstre. Combien de fois je vais devoir te dire que tu n'en ai pas un ? 

- Je n'en ai aucune idée. 

Il s'approche de moi et pose sa tête sur mes cuisses, je soupire et lui caresse la tête en continuant de lire le livre. Une fois finis je ferme le livre pour voir que Lupus c'est endormis, il est trop mignon quand il dort. 

Il bouge un peu en couinant, je rigole et continue de l'observé. J'ai l'impression qu'il fait un cauchemar. Je me penche vers son oreille et chuchote. 

- Je suis là Lupus tout vas bien. 

Il bouge encore un peu mais semble apaisé. Je m'allonge près de lui, je me demande qui cela peut-être sous tout ces poils. Mais bon, je m'en moque, tant qu'il reste le même au fond. Je ferme les yeux et commence à m'endormir en rêvant. 

Je vois ma mère qui regarde la forêt de son balcon ses longs cheveux d'or au vent, son visage aux traits fins se tourne vers moi pour me faire un doux sourire. On dirait une déesse, ses yeux bleu comme le ciel me fixe avec amour. Puis elle me fais un clin d'œil et passe par dessus le balcon et s'élance dans le vide en criant de joie. 

Je me précipite vers le balcon et la voit tourner sur elle même, en riant de bon cœur elle lève la tête vers moi et me fait signe de sauter ce que je fit sans la moindre hésitation. Elle me rattrape et on s'étale sur le sol humide en riant. 

Puis papa passe la tête par dessus le balcon et nous regarde ses cheveux poivré sel ses traits stricte et ses yeux sombre semble détendue alors qu'il nous fixe avec un sourire. Il nous regarde comme si nous étions les seuls, avec maman et moi. 

- Eline. 

Je me réveille et ouvre les yeux sur Lupus, il me regarde inquiet et pose une patte sur ma joue légèrement humidifié par mes larmes. Je lui souris en prenant sa patte. 

- J'ai rêvée de mes parents. Je me redresse et me blotti contre lui. Ils me manquent tellement. 

Je laisse quelques larmes dévalé mes joues en souriant tristement. Lupus passe une patte dans mon dos et me sers un peu plus contre lui. 

- Tout vas bien. 

- Merci Lupus. 

Je m'écarte et regarde ses yeux rouges sang. Il est tellement important pour moi. Je prends son museau entre mes mains et embrasse son front avant d'y poser le mien. 

- Tu compte tellement pour moi. Je le regarde dans les yeux. Sois prudent. 

Il hoche positivement de la tête les yeux écarquillés, je lui souris et sors de la brèche. Je descends et rejoins les garçons dans une clairière plus loin à l'opposée de la grotte mais tout aussi éloignée du village. 

Je vois les garçons et m'approche d'eux. Ils ont des lances, des fourches, des épées, des arcs, des flèches et des poignards. Ma poitrine se sert en imaginant Lupus transpercé de tout part, mort sous les coups de ses armes. Mais je reprends vite contenance si je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que se soit il faut que je sache me battre et c'est la seule chose qui me vient en tête. 

 Cole vient vers moi et il m'explique qu'on vas se battre pour qu'il puisse voir mes faiblesses et mes points forts qu'on amélioreras par la suite. Ensuite Henri, m'explique que je vais devoir me renforcer physiquement, que se soit pour la force ou la souplesse. Et pour finir James vas voir comment je manie les différentes armes pour savoir laquelle sera la plus adapter pour moi. 

On s'entraine pendant de longues minutes qui se transforme en heure. Une fois le ciel devenue orangé par le couché du soleil on s'arrête. Mon corp engourdis par les coups que je me suis pris et les mains rouges. Je leurs ai dit de ne pas me ménager mais ils ont tout de même retenue leur coups. 

On se mets finalement en route et on se donne rendez vous le lendemain pour une autre session. Je rigole un peu avec eux alors que je sens un regard sur moi. Je me retourne vivement vers un arbre les garçons s'arrêtent. Et me fixe. 

- Tu es toujours aussi doué pour m'espionner, Erwan. Dis-je ironiquement alors qu'il sort de sa cachette. 

La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant