Chapitre 6

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On est à table avec ma famille et père me dit ce que je dois prendre alors que Kelly boude, elle aurait voulu être à ma place pour revoir quelques une de ses servantes. Moi je vais plutôt profiter du fait que je sois en ville pour récupérer un maximum d'informations sur les loup-garous pour Lupus. 

Tous le monde part se coucher alors que je me prépare à aller voir un certain loup. Je me prépare à sortir par la fenêtre quand grand-mère se réveille. En me voyant près de la fenêtre avec une jambe en dehors elle se relève et commence à m'interroger. 

- Eline, où conte tu aller ? 

- Grand-mère, s'il te plaît. 

- Non, je veux savoir ! 

- Je ne peux rien te dire sans te mentir.  

- Eline, je comprend que tu ne désire rien avoué à tes parents, mais à moi ? Là, je ne te reconnais plus. 

Je reviens à l'intérieur et m'approche d'elle je la prends dans mes bras. Je lui murmure au creux de l'oreille. 

- Je dois aller dans les bois mais quand je reviendrais je te raconterais tous promis. 

Je l'embrasse sur la joue et saute par la fenêtre sans qu'elle n'est le temps de me retenir. Une fois sur la terre ferme je regarde vers la fenêtre, grand-mère me regarde. Je lui fait un signe de la main et mets la capuche de ma cape rouge. Des bandes et un peu d'alcool dans mon panier je me met à courir vers la falaise. 

En arrivant je vois Lupus hurlais à la lune sur le bord de la falaise. Je le regarde admirative, avec le village en dessous on dirait qu'il le protège. On raconte que c'est un monstre sans cœur et sans pitié alors que je vois un protecteur essayant de protéger un village entier de sa part la plus sombre. 

Je m'approche de lui et il se tourne vers moi, je lui souris alors qu'il s'assoit. Je fait de même les jambes dans le vide il m'encercle de son corps et pose ses pattes avant sur moi avant de poser sa tête. Oui c'est un gentil protecteur, doux et adorable. Je regarde sa patte et commence à enlever le bandage, il n'y a plus aucune cicatrice. Je le regarde perdu. 

- La pleine lune m'aide à guérir plus vite que la normale. M'annonce-t-il.

- Déjà que tu guérissais plus vite que les autres, là c'est exagérer. 

- Jalouse ? 

- Oui. Je lui tire la langue et il se met à rire. 

Il se redresse soudainement et regarde vers la forêt, les oreilles levés. Je regarde dans la même direction que lui mais ne voit rien, quand je le regarde de nouveau ses yeux sont rouges. Je retient ma respiration, alors qu'il montre les crocs vers les bois. 

Je tends ma main vers lui et touche son pelage. Sa réaction est immédiate, il se jette sur moi comme la première fois et me grogne dessus. Il me fait peur et mon cœur bat plus vite, qu'est-ce qui lui prends d'un coups ? Je pose mes mains doucement de part et d'autre de son museau. 

- Lupus ? S'il te plaît, reviens. 

Ses yeux changent et il secoue la tête comme pour se remettre les idées en place. Il finit par se retirer de sur moi et je m'appuie sur mes avant bras pour me relever. Il me regarde la tête basse et les oreilles couchés avec des yeux qui laissent paraître sa peur. La peur de tuer. 

- Je suis désolé, je ne t'ai pas blessé ? 

- Non, je n'ai rien ne t'en fait pas. Ça t'arrive souvent de euh. 

- Perdre le contrôle ? J'hoche de la tête. Seulement si je laisse mon instinct prendre le dessus. 

- Demain je pars en ville avec d'autres villageois, j'en profiterais pour me renseigner sur toi. 

- Euh d'accord, pendant combien de temps ? 

- L'aller retour fait 4 jours et on pense rester deux jours alors on se reverras dans six jours. Il baisse la tête avec un air triste. Tu devras éviter les pièges en attendant mon retour. Dis-je taquine.  

Il me regarde et je lui fait un sourire ce qui le fit rire. Je retient un bâillement mais Lupus le voit, il s'approche de moi et se couche devant moi. Il me fait signe de monter sur son dos. Je vais monter sur le dos d'un loup-garou ? 

Je lui fait un large sourire avec des yeux pétillants avant de grimper sur lui, je m'allonge et agrippe son pelage sombre, il me dit de bien m'accrocher alors je ressers la prise des mes jambes sur lui. Il se met à courir doucement au début puis de plus en plus rapidement. 

Je ferme les yeux alors que le vent fouette mon corps, je sens Lupus bouger avec agilité pour éviter des obstacles. Soudain il me dit d'ouvrir les yeux, je m'agrippe encore plus à lui en secouant négativement la tête contre son pelage. 

Cependant il insiste, alors j'obéis et ouvre les yeux, en me sentant me redresser un peu il ralentit la cadence. Il évite les arbres avec justesse et semble devenir une ombre, face à ce paysage qui s'offre à moi. J'en ai le souffle coupé et s'est peu dire. Il s'arrête derrière ma maison et je descend avec un immense sourire aux lèvres. Je souffle un coup et saute sur place comme une enfant. 

Il me regarde un instant et se met à rire de ma réaction. Après que l'on se soit calmer je prends son museau entre mes mains et embrasse son front. 

- Bonne nuit, Lupus. 

- Bonne nuit, Eline. 

Je le lâche et il repars vers la forêt mais avant de disparaître il se tourne vers moi et hurle à la lune. Je lui fait un signe de la main et il se faufile parmi les arbres. Je souris encore dans l'euphorie de notre balade. Je sautille un peu sur place avant de lever les yeux vers ma fenêtre, grand-mère me regarde. 

Je me stop instantanément, je n'arrive pas à voir l'expression sur son visage. Je me mets à grimper et après avoir enjamber le rebord de la fenêtre, je fait face à ma grand-mère, la seule à qui je peux me confier mais j'ai peur de sa réaction. 

- Grand-mère qu'est-ce que tu as vu ? 

- Tu es revenue sur le dos du loup. Elle ne montre aucun sentiment mais je sens qu'elle a peur. Tu es devenue folle ? 

- Non pas du tout, il est bon.

- C'est un loup et il tue !

- Il est obligé de le faire c'est son instinct de loup et il ne le contrôle pas.

- Tu ne devrais pas être avec lui alors ! 

- Grand-mère, il souffre de ne pas pouvoir se contrôler et je veux l'aider !

Elle me regarde un instant alors que je la défie du regard. C'est la première fois que l'on se crie dessus avec une telle violence, en faite c'est la première fois tout court. Elle semble décontenancé face à moi. Elle s'assoit sur le rebord du lit les yeux dans le vide, elle semble plonger dans ses pensés. 

Je retire ma cape, me change et me dirige vers elle. Je lui prend les mains et l'a met à coucher alors qu'elle semble sous le choc. 

La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant