Chapitre 24

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Je suis dans les bras de Lupus à moitié transformé, mon dos plaqué contre son torse on regarde le village bercé par une lumière orangé dû au soleil couchant. Mes cheveux au vent ainsi que ma cape, j'espère de tout cœur que Gabriel va accepter. 

- Ils arrivent. Me chuchote Lupus au creux de mon oreille. 

- Pourvus que ça fonctionne. 

Je me tourne vers mon loup et pose une main sur son torse. Il touche ma joue inquiet avant d'y déposer un baiser. Il se transforme en loup et retourne dans la forêt, tout en restant à proximité. Je retourne à ma contemplation pendant un moment avant que grand-mère n'apparaissent avec Gabriel. 

Il me fixe un instant alors que je remarque qu'il est armé. Grand-mère vient vers moi et me chuchote. 

- Tu vas tout lui dire ? 

- Non, pas tout de suite. Je regarde Gabriel et me rapproche de lui. Je veux d'abord savoir. 

- Savoir quoi ? 

- Qu'est ce qui t'es arrivé pour que tu déteste autant les loups ? 

Il a un léger sursaut; ne s'attendant pas à cette question, puis son regard s'embrunis aussitôt alors qu'il semble plongé dans des souvenirs douloureux. 

- Si tu veux que je sois honnête envers toi il faut que tu le sois aussi envers moi. Il me fixe avec méfiance. Je ne sais pas ce qui t'es arrivé mais je sais que c'est quelque chose de très douloureux pour toi, suffisamment pour que tu es les loup en horreur. Il soupir. 

- Aline. J'avais une petite sœur qui s'appeler Aline. Elle était douce, curieuse, aventurière et je l'aimais beaucoup. On vivait dans un village comme celui-ci. Puis un jour notre bétail s'est fait sauvagement attaqué réduisant le troupeau à néant. Puis un soir de pleine lune, Aline voulait observé les étoiles. Je commence à comprendre. 

- Oh mon dieu. Dit grand-mère alors qu'elle pose une main sur son cœur. 

- On est allé sur le toit et on a entendu du bruit en bas. Je suis rester figé, mais elle était curieuse. Elle s'est approché du bord. Il ferme les yeux avec force en se mordant la lèvre jusqu'au sang. Elle est tombé. Elle n'avait que sept ans. Il me regarde de nouveaux avec rage. Il s'est jeté sur elle, elle est resté en vie alors qu'elle se faisait déchiqueté, elle hurlait à se brisé la voix. Je n'arrivais pas à bouger. J'étais terrorisé. Mais quand je n'ai plus rien entendus, je me suis approché, ce loup avait le bras de ma sœur dans sa gueule ! Hurle-t-il. J'ai sauté et je me suis battu avec ma rage, la rage de ne pas avoir réagis plus tôt, de l'avoir laissé faire. Il m'a laissé cette marque. Dit-il en pointant son visage griffé. J'ai finis par l'avoir. Je l'ai tué à coup de pierre. 

Je tremble et je sens une larme coulé le long de ma joue. Je ne sais pas ce qu'il a du ressentir mais ça devait être horrible. Je me sers la poitrine alors que j'ai une boule dans la gorge et l'envie de me recroqueviller sur moi même. 

- Tu savais qui c'était ? 

- Je ne sais pas. Quand j'en avait finis avec lui sa tête était éparpillé sur le sol. 

Je retiens une envie de vomir. Ce qui n'est pas le cas de grand-mère qui vomis tous ce qu'elle a pus manger depuis le début de la journée. Gabriel la regarde puis lâche un soupire de soulagement. Je parie que c'est la première fois qu'il en parle à quelqu'un. Son regard se pose alors sur moi. 

- A ton tour. 

- Là je ne sais quoi dire. Il me regarde et me fais un sourire encourageant. Je ne sais pas si tu es au courant, mais les loups changent les nuits de pleine lune. Leur instinct les pousse à " manger " à tuer pour survivre. Et ce n'est qu'après avoir tué qu'il reprenne connaissance. 

- Ils reprennent connaissance ? 

- Oui quand leur instinct prends le pas sur leur conscience, ils perdent connaissance et ce n'est qu'après avoir tué qu'ils reviennent à eux. Je le regarde surprise. Tu ne le savais pas ? Il détourne le regard; il n'en savais rien. Les loups sont des êtres prisonniers de leur instincts si je peux dire. 

- Comment sais-tu tout ça ? 

- Grâce au loup qui habite ici. Il arque un sourcil. Le loup d'hier qui a survécu c'est lui. 

Je désigne la forêt en me retournant légèrement pour voir Lupus sortir des bois les yeux rivés sur Gabriel, avec une lenteur délibérer. Tient ses yeux sont jaunes, ça fait longtemps. Je regarde de nouveaux Gabriel qui à la main sur le pommeau de son épée près à dégainé au besoin, il est même en position de combat. Mais Lupus s'arrête juste à mes cotés et s'assois, ainsi il fait ma taille. 

- Il s'appel Lupus. 

Gabriel me regarde puis grand-mère pose une main sur son épaule. 

- Il n'est pas si différent de vous ou moi. Son apparence diverge juste un peu. 

- Je l'aime de plus en plus ta grand-mère. Me dit Lupus, j'esquisse un sourire et pose une main dans son pelage. 

- Gabriel tu n'as rien à craindre. Il peut-être dangereux mais uniquement les nuits de pleine lune. Tu peux me croire je t'en supplie. Je m'approche de lui.

- Ah oui pourtant il a lacérer Erwan au visage et il ne se réveille plus. Je me tourne vers Lupus. 

- Tu n'y es pas allé de main morte. 

- Tu croyais que j'allais lui faire une caresse ? J'esquisse un sourire avant de regarder de nouveau Gabriel. 

- Erwan à failli recommencer mais Lupus est intervenue. Il arque un sourcil. 

- Ce loup t'a protéger ? J'hoche de la tête. Est-ce que tu le comprends ? Je me tourne vers grand-mère comme pour avoir son avis et elle hausse des épaules. 

- Eh bien, oui. Il semblerait que je sois la seule à pouvoir parler à Lupus. Il se frotte le menton en baissant sa garde. 

- Quelqu'un d'autre que toi peut " l'entendre " ?

- Je ne sais pas. Dis-je en haussant des épaules.

- Dans ta famille est-ce que quelqu'un peut aussi lui parler ? 

- Pas à ma connaissance. Je me tourne vers grand-mère qui c'est détourné. Et toi grand-mère ? 

- Oui, ton grand-père. J'écarquille les yeux. 

- Grand-père Arnaud ? !

- Non, ce n'est pas ton grand-père. 

Je suis complétement perdus, grand-mère vient vers moi et me prends les mains alors que l'on s'assoit sur des rochers. Elle fait signe aux autres de nous rejoindre et ils s'installent Gabriel toujours méfiant garde néanmoins sa main près de son épée. Tandis que Lupus s'allonge près de moi m'encerclant avec son corp et en mettant sa queue sur moi en guise de couverture. 

On fixe grand-mère attendant qu'elle commence ses explications. 

La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant