Je prépare mes mélanges en faisant attention au quantité je prends un bout de tissu et le laisse trempé dans un mélange gluant et puant. Je prends un autre tissu et applique un onguent dessus.
Je m'approche alors du patient qui gémis de douleur en transpirant à grosse goute. J'éponge son front, puis retire le bandage imbibé de sang avant de le jeter négligemment par terre. J'essuie sa plaie avant de mettre un couteau au feu.
Je lève les yeux pour croiser ceux de deux gardes qui me regardent méfiants, avec Milla qui vérifie mes mélanges. Gabriel arrive alors.
- Tu as finis ?
- Non, je viens de rentrer, j'allais commencer. J'ai finis de préparer mes mélanges. Je saisi le bol des mains de Milla qui reniflait. Ne touche pas.
- Tu as utilisé une plante vénéneuse. Dit-elle fière d'avoir remarquée.
- Elle est vénéneuse en grande quantité, bénéfique à petite dose. Tu n'as rien fait pour lui jusqu'à maintenant alors fiche moi la paix.
- Tous doux les gazelles. Dit un garde en posant chacune de ses mains sur une de nos épaules.
Je frémis et le repousse en lui lançant un regard noir.
- Ne m'approchez pas.
Je retourne à la table et prends le tissu imbibés que je pose sur Erwan, il soupire soulagé. Bon vas falloir le réveiller. J'appuie avec force sur sa blessure et il se réveille en hurlant les gardes se précipitent vers moi pour m'éloigner alors que le patient tousse.
- Bravo tu l'as soigné. Réplique Gabriel en se mettant près du lit, je souris.
- Pas encore je voulais qu'il soit éveillé quand j'allais lui appliqué se mélange d'herbes. Dis-je en prenant le bol de tout à l'heure.
Erwan me regarde épuisé les yeux mi-clos. Je m'approche et retire le tissu puis demande aux gardes de retenir leur ami. Je lui souris avant d'appliquer généreusement le mélange. Il se tord aussitôt de douleur en criant, comme un taré.
Je m'éloigne et saisis le couteau devenue rouge par la chaleur.
- Je me demande si tu peux supporter la douleur tel l'homme abjecte que tu es.
Il me lance un regard noir remplis de haine et de peur. J'applique la lame tout sourire sur la plaie. Et il hurle de nouveaux avant de s'évanouir. Il n'a pas tenue longtemps. Je fait alors un bandages avec le tissu remplis d'onguent. Je pose une serviette humide sur son front et me tourne vers Gabriel.
- J'ai terminé. Si il survit à la première nuit Milla pourra continuer sans moi. Il faudra juste changer son bandage et remettre de l'onguent dessus soir et matin.
- Croisons les doigts pour qu'ils s'en sortent. Dit un garde.
- Ne compter pas sur moi pour ça.
- Il devra prendre des remèdes après ? Demande Gabriel, je me tourne vers lui énervé.
- Je lui ai sauver la vie, ne me demande pas en plus d'apaiser ses maux.
Je sors et claque la porte avant de me laisser glisser contre elle. C'est alors que j'entends leurs voix.
- Mais qu'est-ce qu'elle a celle là ? Demande un garde.
- Erwan a fait quelque chose qu'il n'aurait jamais dû. Soupir Gabriel.
- Ce n'est pas une raison pour le torturer ! Le pauvre. Réplique Milla en criant.
- Tu as raison. Si il n'était pas douée je lui aurais tranché la gorge moi-même. Dit leur chef froidement.
- Je suis sûr qu'il y a un malentendus et puis les femmes sont faites pour obéir aux hommes. Reprends un garde.
Alors là s'en ai trop je sors du village énervé je marche en repensant aux paroles des gardes, de Milla et d'Erwan. Les femmes ne sont faites que pour satisfaire le désir des hommes, leur obéir sans broncher.
Je sers les dents et les poings, je tremble de rage. Les femmes subissent plus que les hommes. Mais non ils se prennent pour le "sexe fort". Je rigole, ils se moquent vraiment de moi. Je suis une guérisseuse à leurs yeux, utile uniquement en cas de besoin. Selon leur désir.
Je ferme les yeux. Arrête, ils ne sont pas tous comme ça. Lupus, Gabriel, James, Cole, Henri, Peter. Et Matt. J'ouvre les yeux et voit un champs remplis de diverses fleures toutes plus magnifiques les unes que les autres.
Je suis essoufflées, je tourne sur moi même pour voir que les troncs des arbres sont tordus, courbets dans ma direction, comme s'ils s'inclinaient. C'est moi qui est fait ça ? Comment ?
Je regarde mes mains et vois que mes ongles sont enfoncés dans ma paume laissant du sang coulés mais elles sont entourés de lianes qui tombent par terre avant de prendre racines.
- Eline ? Je lève les yeux vers Lupus transformé en loup. Tu saigne ? Demande-t-il inquiet en s'approchant de moi.
Mais quand il pose une patte dans le champs de fleur, il la retire aussitôt en lâchant un couinement. Il regarde sa patte elle est lacérés. Je le regarde surpris alors qu'il se lèches la patte. Il me regarde alors et s'assois gentiment en me regardant avec un petit sourire.
- Tu veux bien faire disparaitre ses fleures ?
Je regarde mes mains avant de hausser des épaules.
- Je ne sais pas quoi faire. Il secoue la tête.
- Ne me regarde pas comme ça. Je suis un loup, pas une nymphe.
Je souris devant son appellation, il m'apaise. Soudain les fleurs bougent doucement bercer par une brise avant qu'elles ne s'écartent pour laisse un passage jusqu'à moi. Je regarde Lupus, qui fixe la mousse laissé par les fleurs. Il pose une patte méfiant mais il ne se passe rien, il se met en route en se dépêchant de me rejoindre apeuré.
- J'ai jamais eu autant peur d'un champs de fleurs.
Je rigole avant de me jeter à son cou alors qu'il se change en mi loup, mi humain. Ses mains se posent naturellement sur moi, une au creux de mon dos, l'autre sur mes cheveux. Tout ce qui se passe entre nous est tellement naturel, sans regards, sans pression. Il n'y a rien que nous deux, perdus dans les bras l'un de l'autre.
Je m'écarte de lui et le regarde, j'admire en silence ses yeux rouges sang, preuve indéniable qu'il m'aime. Je touche son visage puis son museau, il ferme les yeux et soupire d'aise. Je lui souris et il me prends la main pour embrasse ma main. Il ouvre alors les yeux son regard est si intense et sérieux que je frémis.
- Je t'aime Eline.
Je sens mon cœur s'accélérer devant sa déclaration, je souris en rougissant un peu avant de lui répondre les yeux pétillants.
- Je t'aime Lupus.
J'entends ses os craquer. Je sursaute et me retourne en cachant mes yeux pour éviter de voir son visage.
- Eline... S'il te plait regarde-moi.
- En es-tu sûr ?
Je sens son torse se coller à mon dos alors qu'il me saisis les mains pour entrelacer ses doigts avec les miens.
- Certain.
Il dépose un baiser dans mon cou, je souris et me tourne vers lui. Je le regarde en écarquillant les yeux, je touche son visage. Je le connais.
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La légende du loup
ParanormalEline et sa famille après avoir étaient ruiné arrivent dans un village sujet à des attaques de loup-garou. Cette famille qui cache certains secrets attise la curiosité du loup qui est irrémédiablement attiré par Eline qui elle ne semble pas avoir pe...