Chapitre 33

11 0 0
                                    

Je me revois tuant Milla encore et encore et encore. Son regard terrorisé, son visage se crispant sous la douleur, son corps se faisant entaillé par mes lianes. Je la revois alors que mes lianes rentrent en elle avant de la déchiqueter en morceau. 

Je me réveille alors en sursaut, le souffle court, brulante et suante. Jonathan arrive alors dans mon champs de vision il me prends la main et de l'autre il me caresse la joue. 

- Tout vas bien, je suis là. Tout vas bien, Eline. Tout vas bien. 

Il pose son front contre le mien et je ferme les yeux arrivant enfin à reprendre un souffle normal. On s'écarte alors l'un de l'autre, je vois alors Sarah, Cole et Peter qui attendaient silencieusement dans un coin que je me calme. Ils ne disent rien, mais la jeune femme s'approche, mon loup lui laissant sa place elle me relève mon haut pour voir ma plaie. 

- La plante est encore là. 

Elle prends mon pouls, regarde mes pupilles, ma gorge avant de soupirer et de s'asseoir sur la table où je suis assise. Elle plante ses yeux dans les miens puis d'une voix calme elle reprends. 

- Comment tu te sens ? 

- Mieux que la dernière fois. 

- Bien. 

Elle me souris, un sourire forcé qui ne présage rien de bon. Soudain je me reçois un coup de poing dans le ventre de sa part. Jonathan se précipite vers moi pour me prendre dans ses bras alors que je tousse. Cole tire Sarah en arrière pour éviter qu'elle recommence alors qu'elle me crie dessus. 

- Pourquoi tu nous a rien dit ? ! Tu traines avec un loup, tu deviens une sorcière et moi je ne suis au courant de rien ! Je la regarde avant de lui parler plus calmement qu'elle ne le fait. 

- Je ne suis pas une sorcière, je suis une sorte de nymphe. Elle me fixe les yeux rond. 

Je sens que je vais m'en prendre une. Cole la rattrape in-extrémis par la taille alors qu'elle allait se jeter sur moi, elle hurle. 

- J'en ai rien à faire de ton appellation, je veux juste savoir pourquoi tu nous l'a cacher. Finit-elle en pleur, je baisse les yeux. 

- Je te demande pardon. J'avais tellement de chose en tête que je ne savais pas comment te le dire et puis j'avais peur que tu réagisse mal. 

On se regarde, j'ai les yeux embuées de larmes et elle les joues inondés. 

- Ah les nanas. Soupire Cole avant d'embrassé Sarah. 

Soudain des cries fusent dehors avant que la porte ne s'ouvre et se referme aussitôt après que James et Henri ont passé l'entrer. Des tomates pourris et de la bouse plein sur eux, ils barricadent la porte. Puis James lève les yeux sur moi. 

- Tu es enfin réveiller, c'est pas trop tôt. 

- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? 

Tout le monde détourne le regard. Sauf Jonathan qui me prend dans ses bras, il me sert si fort que je comprends qu'il y a quelques choses qui cloche. Mon imagination s'emballe et provoque une paranoïa. Je le sers en retour et enfouie mon visage dans son cou. Il commence alors à m'expliquer. 

- Tu as dormis pendant trois jours. On est chez le doyen du village qui nous protège et essaie de faire entendre raison aux villageois avec ta grand-mère en appuyant sur le faits que les chasseurs qui, pour la plus part, sont corrompue. Mais le débat durent depuis un moment, ils veulent mettre ma tête sur un pic et pour toi ils veulent t'envoyer au bucher. Je ferme les yeux laissant mes larmes couler. Je suis rester parce que je ne voulais pas te laisser mais dès que tu iras mieux on s'enfuis. 

Il prends mon visage entre ses mains et essuient mes larmes avant d'embrasser mes joues. J'ai peur. Je suis terrifié. Gabriel est mort par ma faute. J'ai tué Milla et Erwan. J'ai réagis sous le coup de la colère et de la pression mais ils ne méritaient pas de souffrir à ce point. Je ne sais plus quoi faire. 

Je regarde Jonathan qui me fixe de ses yeux rouges. On vas mourir si on reste ici. Il m'embrasse et je ferme les yeux. Il se détache et pose son front contre le mien. 

- On reste ensemble quoi qu'il arrive ? 

- Oui. 

- Je t'aime, ma nymphe. 

- Je t'aime, mon loup. 

Finalement, on reste tous ensemble chez le doyen et on parle sans rien se cacher, en toute honnêteté. Même Jonathan nous avoue que le doyen est son grand-père. 

- Attends. Tu veux dire que lui aussi c'est un loup ? Demande Henri. 

- Plus maintenant, il ne peut plus se changer en loup mais il garde certaine caractéristique du loup, comme ses sens qui restent assez décuplé. 

- Et toi ? Réplique Peter. 

- J'arrive à maitriser mon loup même si c'est plutôt difficile. Il me lance un regard et je lui souris. Et j'arrive à contrôler ma transformation, pour devenir moitié loup, moitié humain. Cette forme est beaucoup plus pratique. 

- Tu peux nous montrer ? Demande Sarah les yeux pétillants. 

Jonathan me regarde comme si il avait mal entendue mais tout le monde le fixe, curieux de savoir et de découvrir. Je lui fait un sourire encourageant et il finit par se lever avant de se dévêtir totalement. Une fois nue comme un ver et que tout le monde détourne le regard gênée. Excepté Sarah qui veut vraiment savoir, on entends ses os craqué, de la fourrure poussé sur son corps à quelques endroits et ses yeux deviennent rouge sang. 

Tout le monde le regarde à la fois terrorisé et fasciné par ce demi loup qui se tient devant eux avec puissance et grandeur. Personne n'ose parler, puis il se tourne vers moi pour encercler mon corp en se collant à mon dos avant de nicher son nez dans mon cou. 

Je lui caresse le haut de la tête en souriant alors qu'il ferme les yeux appréciant se geste simple et tellement important pour lui. Puis d'un coup la porte s'ouvre sur le doyen et ma grand-mère. On se relève tous pour se jeter sur eux attendant leur verdict. 

Mais quand le doyen voit Lupus, ses yeux devienne rouges et son vite embués de larmes. Il se met alors à pleurer à ne plus s'arrêter alors qu'il s'écroule au sol comme si ses jambes n'arrivaient plus à le soutenir. Nous bougeons pas tellement sa réaction est si soudaine. Grand-mère lui prends alors les épaules et les frictionne. 

Lupus s'approche alors de son grand-père et passe une main dans sa nuque pour que leur front se touche, le doyen fait de même et il se calme presque instantanément. Mais ils restent dans cette position encore un moment. 

Les loups sont des personnes extrêmement tactile et solidaire. Ils sont terrorisés de perdre leur meute ou même leur compagne. Je réalise alors que nos grands-parents n'ont pas réussis à convaincre le village. 

Je ne pus rien dire, à part. 

- Quand ? 

Ma grand-mère lève ses yeux emplis de larmes vers moi et dans un souffle elle me réponds. 

- Demain au crépuscule. 


La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant