Chapitre 29

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En sortant de chez moi pour aller rendre une nouvelle fois visite à Jonathan enfermé depuis plusieurs jours déjà, je décide d'aller voir Gabriel chez lui, mais je me retrouve face à tout le village qui me regarde avec méfiance et dégout. J'interroge mes parents du regards mais ils sursautent de peur avant d'éloigner Keila de moi. Je fixe Gabriel attendant une explication mais il me fixe le regard sérieux et désolé, quand deux gardes me saisissent les bras tandis que d'autres me tiennent en enjoue avec leur arc. 

- Tu es une sorcière ! Je me tourne vers Mila qui vient de crier. Erwan la vue s'énamouré du diable ! Hurle-t-elle en direction des villageois. Elle fricote avec le démon loup. 

- Nous n'en somme pas sûr ! Hurle Gabriel attirant l'attention de tout le monde. Nous savons juste que quelqu'un lui à donner un coup, il a peut-être halluciné le démon. 

- Comment explique tu sa griffure ? 

- Les loups rodent parmi ces terres. Crie-je. Mais lâchez moi. Dis-je au gardes avant de me dégage de leur emprise puis de m'avancer vers la grande table et de m'appuyer sur elle. Quels sont vos accusations ? Sont-elles fonder sur des preuves ou bien sur votre jalousie ? 

- Comment ose-tu ? Hurle mon père. Nous t'avons accueillis et tu nous fait honte ! 

Je le regarde avec haine je sens alors la table en bois chauffer. Non contrôle toi. Je soupire et reprends mes esprits. 

- Mila pourquoi m'accuser de sorcellerie ? 

- Tu as utiliser des plantes vénéneuses, tu as repousser la mort, tu la contrôle ! 

- Je suis guérisseuse, tout comme toi et notre but est de repousser la mort. Et les plantes ne sont vénéneuses que si l'on ne sait pas s'en servir. Tu n'aurais pas pue sauver le chasseur Erwan si je n'étais pas intervenue. Alors ne remets pas en question mes compétences ! 

- Et le loup ? Le loup démon est-il bien mort ? Demande un villageois, je me tourne alors vers Gabriel. 

- Oui, pour être honnête avec vous le loup démon est un loup pouvant se changer en homme. Il sort alors d'un sac la tête de l'homme - loup que j'ai tué. En tuant le démon loup sous sa forme lupine il se transforme en homme. C'est lui; c'est cet homme qui traumatise votre village depuis des générations. Il balance la tête au pied de la foule qui recule avec un air dégoutée. 

- Mais et si il y en avait d'autre ? 

Je redoutais cette question, que doit on répondre ? 

- Depuis que ce loup est mort il n'y a pas eu de nouvelle victime lors de la pleine lune dernière. Les villageois se regardent pas vraiment convaincue par les paroles de Gabriel. De toute manière, on restera plus longtemps pour vous assurer votre protection. 

Je regarde les villageois, je suis terrifiée mais je ne laisse rien paraitre. Mon père vint alors vers moi et me toise du regards avant de déclarer. 

- Hors de question que j'héberge une supposé sorcière. 

- Bannissons-là ! Crie Mila en direction des villageois. Nous ne savons rien d'elle peut-être est-elle elle même le loup démon. Je lève les yeux au ciel, dieu je n'ai jamais vus une fille aussi sotte. 

- Les attaques étaient déjà présente bien avant mon arrivée. Ce que tu insinues est idiot ! Elle sert des dents et des poings, à deux doigts de se jeter sur moi. Tu agis par pur jalousie. Grandis un peu ! Elle allait s'élancer sur moi mais James l'en empêche en lui saisissant la taille, je la regarde de haut avant de me tourner vers les villageois. Et vous. Agissez au lieu de rester dans votre coin à trembler comme des feuilles. Vous êtes pitoyable ! 

Je finis par tourner les talons et sortir de la maison la tête haute, énervé au plus haut point. En étant dehors, le vent forcis et les oiseaux s'envolent annonciateur d'orage. Splendide ! Me voilà sans toit, avec un orage qui arrive et en plus Jonathan est encore en prison ! Tient, et si je le faisait sortir ? Non, il sera tout de suite suspecter. 

Sans m'en rendre compte, je suis en forêt. Je regarde tout autour de moi. Ne me dites pas que je me suis perdu ? Je me laisse tomber à terre, je suis épuisée, je n'en peu plus. Mes nerfs lâchent et je me mets à pleurer. 

Pourquoi je n'arrive pas à surmonter tout ça ? Je lève les yeux au ciel. Pourquoi vous n'êtes plus là ? Père, mère vous me manquez tellement. Je m'allonge, épuisée, dans l'herbe mouillé, les brindilles et la boue. Je me recroqueville sur moi même en hurlant ma peine et ma douleur. 

Pourquoi ai-je si mal ? Je me sens si seule. Si vide. Je veux mes parents. Pourquoi m'ont-ils laisser ? J'aurais aimé partir avec eux. Les rejoindre mais cela reviendrais à laisser grand-mère toute seule. Et je ne peux pas lui faire ça; elle serait dévastée. 

Je sèche mes larmes et regarde le ciel, il fait noir, il pleut, il fait froid et j'ai faim. Je gigotte et m'allonge sur le dos en fixant ce ciel noir comme mon cœur, mes pensées, mes sentiments. Je ferme les yeux et laissent les gouttes d'eau parsemés mon visage et mon corps qui s'engourdis due au froid glacial. 

Jonathan piquerais une crise en me voyant ainsi. Je me met à rire en m'imaginant sa petite tête de loup abattus et tout triste. Oui, je dois rester pour lui aussi. Il n'a personne sur qui d'autre compter. 

Je me redresse. Eline, il est temps pour toi de reprendre gout à la vie. Où est donc passer ton envie de liberté et de voyager ? Je saute sur mes jambes. Tu as des dons, sers t'en. Je regarde la forêt et tends mes mains vers elle. La sensation est inouïe. Un plaisir presque transcendant. 

Je me mets à marcher sans couper mon lien avec la nature. Je souris et retire mes chaussures pour marcher pieds nus dans la forêt. Je me mets à courir, l'esprit léger, libre avec insouciance et bien - être.

Je finis par trouver une grotte former par les racines des arbres et des rochers, je me précipite à l'intérieur. Au moins c'est abriter. Je pose ma main sur la terre mouillé, je regarde alors un fraisier sortir et donner des fruits. Je les prends et en grignote quelques unes, elles sont bonnes. 

Je fait en sorte de camoufler cet endroit mais aussi pour éviter de faire rentrer de l'eau ou de la fraicheur. Je fais du feu comme je peux en me rappelant de ce que m'a enseigner Jonathan. Je m'écris de joie en voyant de la fumée. 

Une fois le feu bien partie je retire tout mes vêtements et les met à sécher. Je me couche près du feu et commence à chanter une chanson. La chanson que me chanter ma mère pour m'endormir. 

La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant