Chapitre 34

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Sur le toit de la chaumière du doyen, je fixe les étoiles. Cette année était remplis de découverte. Je soupire remet ma cape rouge correctement sur moi même alors qu'une bourrasque de vent me fit frémir. Je me tourne vers Jonathan qui vient de me rejoindre. Il passe ses jambes de part et d'autres de mon corps m'encerclant complétement. Il me tient chaud, je me laisse aller contre lui.

- Tu veux faire quoi ?

- Je ne sais pas. Si on part on mets en danger toute les personnes qui nous ont aider et je ne peux pas me permettre ça. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre meurt par ma faute. Il embrasse mon cou.

- Ma précieuse nymphe. Je me tourne vers lui pour voir ses yeux rouges sang me scruter, lui aussi à peur mais il essaie de le cacher, il finit par me faire un sourire. Que veux tu faire de ta dernière soirée ?

- La passer avec toi.

Je me tourne complétement vers lui pour l'embrasser. Il se laisse tomber sous notre poids, allongé sur le toit je me blottit contre lui sans cesser de l'embrasser. Ses lèvres je ne veux pas les oublier, sa douceur, son regard, simplement lui. Je ne veux pas le perdre. On finit par rentrer mais on reste coller l'un à l'autre, on ne veut pas se séparer.

On passe la journée du lendemain ensemble, on reste enfermé chez le doyen. On essaie de ne pas penser au destin funeste qui nous attends au crépuscule. Alors que l'on rester assis par terre dans les bras l'un de l'autre, des villageois entrèrent dans un fracas sans nom et nous séparèrent de force alors que l'on ne voulait pas se lâcher la main.

Ils mirent une sorte de muselière à Jonathan alors qu'il criait mon nom à moi il me mirent une camisole et me bâillonnèrent pour que j'arrête de crier le nom de mon loup. On se croyait mentalement prêt à accepter notre sort et celui de l'autre mais nous avions tord. Pour ma part je ne le suis absolument pas.

Ils nous trainent sur la place du village, sous les hurlements des autres villageois qui nous jetaient tous ce qui leur tomber sous la main. Je me pris une pierre sur la tête et je m'écroule par terre sous le coup. Un des villageois, peut patient, n'attendis pas que je me redresse pour marcher, il m'attrape par les cheveux et me traina de force m'arrachant des cries de douleur quand ma peau rentra en contact avec le sol me la déchirant.

Je vois Jonathan qui se prends des coups de masses alors qu'il voulait venir m'aider. Nos yeux sont remplis de larmes. On s'est battu pour eux, pour les délivrer de l'emprise qu'Erwan avait sur eux mais ils s'en moquent.

Ils me font monter sur le tas de bois et de foin au centre de la place, il m'attache au poteau se trouvant au centre de ce tas, les bras au dessus de la tête, je vois le village entier qui est devenue euphorique. Je me tourne vers ma gauche pour voir une souche d'arbre où est planter une hache en argent. Ils s'installent Jonathan devant et lui font plier l'échine en lui donnant un cou d'épée dans les genoux.

On se regarde, on est terrorisé par pour nous même mais pour l'autre. Je me fiche de mourir mais j'ai peur de voir sa tête rouler par terre. Je ne veux pas voir ça. D'un coup Sarah sort de la foule et se glisse entre les villageois essayant de retenir les autres, pour se jeter sur moi couteau en main.

Cependant un homme la retient par la cheville avant qu'elle n'ai eut le temps de rompre les cordes. Elle se débats avec la force du désespoir, elle hurle, pleur et gesticule pour essayer de leur échapper. Mais rien n'y fait les gardes finissent par la maitriser rapidement. Ses yeux devenus rouges sont creusés.

- Je vous en prie, attendez ! On peut reporter l'exécution à demain ! Rien ne presse ! Hurle-t-elle.

Mais personne ne l'écoute, je ferme les yeux et regarde alors des oiseaux tourner en ronds au-dessus de nous, les arbres bougent et la terre aussi. J'essaie de reprendre mes esprits mais quand je vois trois villageois arriver vers moi torche en main. Je laisse une larme couler.

Ils finissent par mettre le feu au foin. Je regarde Jonathan qui hurle les yeux larmoyants, il les supplient de m'épargner, d'éteindre le feu. Mais les villageois restent sourds à ses supplications, ils deviennent même de plus en plus euphorique.

Les flammes arrivent vite jusqu'à moi. Je sers des dents pour me retenir de crier mais quand le feu monte sur ma cape et mes habits me brulant les jambes, je me mis à hurler. Je me débat en fermant les yeux. La douleur est insupportable, je sens mes habits se coller à ma peau alors qu'elle fond. Je n'entends plus que mes hurlements, je vous en prie que quelqu'un abrège mes souffrances.

Je vois alors un villageois placé Jonathan sur la souche alors qu'un autre lève la hache. Je hurle oubliant ma douleur je leur supplie de l'épargner. Nos cries se mélange nous les supplions de nous épargnez l'un l'autre sans se préoccuper de nous mêmes.

Soudain alors que le feu arrive jusqu'à ma poitrine, on me jette de l'eau dessus, je hurle de douleur. Puis Jonathan se fait détacher par une tiers personne avant qu'il vienne m'arracher mes liens avant de m'extirper hors du bucher. Je sens ses mains sur mon visage alors que je m'étouffe, tous le monde se précipite vers moi.

- Tient le coup, je t'en supplie, tient le coup ma nymphe.

Je le fixe puis j'entend une voix familière hurler sur les villageois avant de voir apparaitre dans mon champs de vision John, le noble amoureux de moi. Pourquoi est-il ici ? Sarah réponds à ma question.

- Je lui est envoyer une lettre en me faisant passer pour toi, Erwan était de plus en plus avide et j'avais peur.

- Pardonnez moi de ne pas être arriver plus tôt. Ses yeux sont remplis de larmes.

- Eline reste avec moi. Je regarde Jonathan, il est apeuré, terrorisé, horrifié, je pose ma main sur sa joue, non sans douleur.

- Je t'aime, mon loup.

- Je t'aime aussi, ma nymphe.

Il se met à pleurer et je sens mes forces me quitter lentement mais sûrement. Il s'accroche à moi alors que je commence à fermer les yeux. Je soupire une dernière fois.

Eline est morte.

Le jeune homme regarde la fille dans ses bras, la maintenant contre elle il pousse un hurlement de douleur transcendant. Le feu crépite en même temps que les pleurs des gens entourant le cadavre de la jeune nymphe partit bien trop tôt.


La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant