Chapitre 21

12 0 0
                                    

Je suis dans les bras de Lupus qui est à moitié transformer, alors qu'il me tient par la taille je lui fait lire un paragraphe asser simple d'un des livres que j'ai ramené que je tiens dans les mains. 

- ... ainsi ils ne sont plus des ... chommes. Dit-il hésitant. 

- "homme". On ne prononce pas le H. 

- Mais il y a un S devant. 

- Oui mais ils sont séparés par un espace. Dis-je en lui montrant les mots. 

- Ah ok. C'est " des hommes " donc. 

- Oui. Bravo. Dis-je en me retournant vers lui. En une après midi, tu as fais de gros progrès. 

Il me souris et m'embrasse la joue mais il se redresse d'un coup, les oreilles dressés, il hume l'air avant de grogner. Il me lâche et vas vers la faille en montrant ses crocs. Il marmonne quelque chose que je ne saisis pas puis se tourne vers moi l'air inquiet. 

Je me redresse paniqué et m'approche de lui pour prendre sa main qu'il me tends. Il embrasse le bout de mes doigts, tremblant. Qu'est-ce qu'il a ? Je ne l'ai jamais vus agir ainsi. Il pose sa main sur ma joue et la caresse doucement avant de poser son front contre le mien. 

- Pardon de te demander ça. Mais il faut que tu retourne au village. J'écarquille les yeux avant de les fermer avec force en secouant la tête. 

- Non. Je ne veux pas. Je veux rester ici. 

- Je sais Eline, je sais. Mais ici tu n'es pas en sûreté. Il se redresse et me fixe à la fois sérieux et inquiet. Je dois aller vérifier quelque chose et si tu reste ici. Je ne pourrais pas te venir en aide s'il t'arrive quelque chose pendant que je m'absente. 

- Quoi ? Mais. 

- Eline, au village il y a des chasseurs qui peuvent te protéger. J'arque un sourcil. Enfin, je veux dire que tu es sous la protection de leur chef. 

- Mais pourquoi ? Il me prends dans ses bras. 

- Je dois m'assurer de quelque chose. Il s'écarte de moi. Je t'en prie, reste avec ce Gabriel. 

Une larme s'échappe de mes yeux mouillés. Pourquoi j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose de grave ? Pourquoi j'ai l'impression que c'est la dernière fois que je le verrais ? Il prends mon visage en coupe et m'embrasse doucement. 

- Je te raccompagne jusqu'au village. 

Je reste pétrifiée devant la grande porte incapable de faire le moindre pas. J'ai les mains moite, la gorge sèche, le cœur battant. Je reste là pendant un moment jusqu'à ce que les portes s'ouvrent sur un petit groupe de chasseurs. Ils me regardent de la tête au pieds, alors que je garde la tête baisser malgré ma cape qui me cache. 

- Tout vas bien ? Je sursaute et réponds avec précipitation. 

- Oui, oui. 

Je les bouscule un peu pour passer. Je me mets à marcher à vive allure la tête baissé fixant mes pieds. Après être asser loin d'eux je lève la tête, mauvaise idée. Je vois Erwan au loin me fixer avec haine et rage. Je sers ma cape dans mes mains en tremblant comme une feuille. Soudain il s'avance vers moi menaçant. Je ne l'ai jamais vue ainsi au grand jamais. 

Il me terrifie. Je suis incapable de bouger mais d'un coup il s'arrête, lâche un juron et s'en vas. Je pousse un long soupire comme si j'avais retenue ma respiration pendant tout ce temps. J'ai les jambes qui tremblent encore, je pose mes mains sur mes genoux et les maintiens droit au cas ou je tomberais. 

- Il est énervé. 

Je crie en sautant sur le coté, surprise de la présence de Gabriel. Il me regarde en haussant un sourcil alors qu'il se tient droit, les mains dans le dos. Je comprends mieux pourquoi Erwan à changer de direction. Je pose une main sur mon cœur qui ne cesse de s'emballer. 

- Vous m'avez fait peur. 

- Excuse moi. Tu es encore perturbé. 

- Belle déduction. Dis-je sarcastique. 

Je croise mes bras mal à l'aise en essayant de cacher mon corp qui porte encore les marques du passage d'Erwan. J'ai l'impression que tout le monde nous regarde et quand je tourne la tête je vois des regards à la dérobé nous observés. 

- Il commence à faire nuit. Je reporte mon attention vers lui. Tu ferais mieux d'allé t'enfermer chez toi. 

- Bien. 

J'allais y aller mais je vis Erwan attendre dans la pénombre, involontairement je saisis le bras de Gabriel. Il me fixe alors que je garde mes yeux rivés sur cet homme qui me fait si peur. En suivant mon regard il compris ma réaction et décide de me raccompagner. 

Une fois dans la maison je le remercie et mon père nous regarde avec un sourire satisfait. Je me mord la lèvre et retourne en haut alors que mon père m'appel. Mais je ne veux pas de dispute je veux juste. Je ne sais pas. Je ne sais plus ce que je veux. 

Je me poste à la fenêtre en regardant la forêt, espérant l'apercevoir. Mais rien, je ne vois pas ses yeux rouges sang. Je soupire et ferme finalement les volets après être rester un long moment à l'attendre. Je me retourne et sursaute en voyant grand-mère me regardait, et vus sa position; ça fait un moment qu'elle me regarde. 

- Tu vas bien ? 

- Oui. Elle me fixe l'air impassible et son regard semble lire mon âme. 

- Qu'est-ce que tu as ? 

- Rien. Elle s'approche de moi. 

- Tu étais avec le chef des chasseurs. J'ai entendus dire que tu es sortie une première fois de chez lui et je viens de te voir avec lui. Je repense à Gabriel et pourquoi j'ai étais avec lui, à cause d'Erwan. Est-ce qu'il t'oblige à quoi que se soit ? Dit-elle en me prenant les mains inquiète. 

- Non. Ne t'en fais pas, il ne m'a rien fait. Je tremble, je n'arrive pas à hotter ses images d'Erwan de mon esprit j'arrive à y faire abstraction si je suis occupé mais là. 

- Si il te force à coucher avec lui. 

Je m'écroule dans les bras de grand-mère qui me sert aussitôt contre elle. Normalement le sujet sexe est tabou dans notre société surtout avec les jeunes filles comme moi mais avec grand-mère, non. On n'en parle comme on pourrait parler de thé. 

J'ai confiance en elle alors je lui dit tout, absolument tout. Je suis allongé sur le lit la tête sur les genoux de grand-mère qui me caresse les cheveux d'un geste tendre. 

- Je suis déçu. Je ne m'attendais certainement pas à ça de la part d'Erwan. Je déglutis. En revanche je dois bien lever mon chapeau à ce Gabriel. Je crois que je l'ai jugés un peu vite finalement. 

- Oui mais je veux en apprendre plus sur lui. Peut-être que si je le convainc il pourrais éviter de tuer Lupus. 

- Je n'en sais rien ma grande. Je n'en ai aucune idée. Mais il faut que tu sache que je serais toujours là pour toi. J'enflammerais le monde pour toi. 

Je me retourne avec un sourire immense coller au visage. 

- C'était extrêmement niais. 

- Je t'interdis de te moquer de moi gamine. Dit-elle en me pinçant légèrement les joues. 

La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant