Chapitre 3

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Une semaine s'est écoulé, la chaumière est partiellement finis on commence donc à emménager. Mes parents sont de plus en plus strict du au fait que je suis rentrer assez tard lors de mon détour à la taverne avec James et ses amis. Je regarde ma sœur se faire cajoler par notre mère. Je détourne le regard, me saisi de ma cape et de mon panier, voulant sortir prendre l'air loin de mes parents. 

- Où vas-tu Eline ? Demande ma mère. 

- Chercher du bois et des brindilles. Dis-je lasse. 

- Je te rappel que. 

- Laisse là. Je crois qu'elle a compris la leçon, n'est-ce pas mon enfant ? Dit une voix en lui coupant la parole. 

J'hoche la tête en remercient grand-mère de son intervention et elle me fait un clin d'œil avant que je ne sorte de notre logis. Je m'enfonce dans la forêt quand j'entends des couinements. Je m'approche un peu plus et en me cachant derrière un arbre je regarde d'où provienne les cries plaintifs. 

Une bête ressemblant à un loup mais qui est bien plus grosse et qui a des poils noirs, très sombre. Je regarde ces pattes, l'une d'elles est prise dans un piège. Il s'agite puis ses iris jaune deviennent rouges sang. Je retient mon souffle. C'est la bête que j'ai vue la première nuit de notre arrivé. 

Il regarde sa patte et sors ses crocs pointues. Il vas se dévorer la patte pour s'échapper ! Je sors brusquement de ma cachette. 

- Attends ! 

Il se tourne vers moi, ses yeux sont redevenus jaunes mais il me grogne dessus. J'avale difficilement ma salive, mon cœur bat à tout rompre quand les paroles de Milla me reviennent en mémoire. Il tue les personnes qui l'ont vu. 

Je met mes mains devant comme pour le calmer, je m'avance doucement vers lui, on ne se quitte pas des yeux. Une fois assez proche de lui, je me mets à genoux et il me surplombe de toute sa grandeur. 

- Votre patte. Laissez-moi vous aidez. 

Il arrête de me grogner dessus ainsi que de me montrer ses crocs. Je regarde sa patte et m'approche doucement, ce piège est assez simple. Je tire dessus et aussitôt sa patte sortis, il me bondis dessus. Ses crocs effleures mon visage alors que je le fixe incapable de crier, de bouger, de faire quoi que se soit. Je ne sais pas si c'est par peur ou par fascination à moins que se soit les deux mélanger. 

Je ferme les yeux puis plus rien. Je n'entends plus de grognement, plus son poids sur moi. Je rouvre les yeux, il n'est plus là. Je me redresse et regarde tout autour de moi, je ne l'aperçois nul part. Je reprends mon panier et regarde le piège il y a du sang. 

Si les chiens reniflent ça ils vont retrouver sa piste. Je met de la neige dessus afin de le nettoyer un peu puis frotte ma cape dessus pour masquer au moins un peu son odeur. Je regarde autour de moi comme pour vérifier si il est encore là. Je ne sais pas ce que c'était mais il ressemble tellement à un loup sans en être un. 

En Latin loup se dit lupus, je crois que je vais l'appeler ainsi. 

- Je vous appellerais " Lupus " dorénavant.

Je parle seule mais je sais qu'il peut m'entendre, je le sens. Je finis par revenir à la chaumière le soleil commence à se coucher. En arrivant mon père me regarde froidement suivie de ma mère alors que ma sœur a les yeux baissés. 

Je ne m'attarde pas et vais voir grand-mère assise près du feu. Je dépose le bois et prends des brindilles ainsi que de la ficelle je m'installe aux pieds de grand-mère et commence un autre attrape rêve alors qu'elle tricote. 

On reste comme ça un long moment bercé par les flammes et leurs crépitements, concentré sur nos ouvrages. Je ne fais pas attention à ce qui m'entoure, absorbé par l'attrape rêve je repense à Lupus. Qu'allait-il faire ? Allait-il vraiment se dévorer la patte pour s'échapper ? Est-ce son instinct de survie qui allait le poussait à faire une telle chose ? 

Le soir, on mange de la soupe grand-mère me passe un bout de son pain en me faisant un clin d'œil, je lui souris en retour quand père me tend un seau. 

-Vas chercher de l'eau. 

Je saisis le seau qu'il me tends et sors avec ma cape. Il y a un puits au centre du village alors je m'y dirige. Il fait nuit, le vent se lève et il commence à neiger, je grelotte mais avance. Je me sert au puits la lune éclair faiblement la place ainsi que l'autel sacrificiel. Une main se pose sur mon épaule et je me retourne vivement. 

- Pardon, je t'ai appelé plusieurs fois mais tu ne répondais pas. 

- Ce ce n'est rien. 

C'est un garçon de mon âge, il me semble. Il est de ma taille, ses yeux sont verts et il est blond. Je le détail alors qu'il s'avance vers moi, il me semble familier. C'est lui le garçon qui m'observait à la taverne.  

- Tu dois éviter de t'aventurer ainsi la nuit. Me conseil-t-il. 

- Je croyais que le loup ne sortais que les nuits de pleine lune. 

- Non pas forcément. Il vaut mieux que je te raccompagne. 

Il prends le seau rempli d'eau et me tends sa main. Je la regarde hésitante, mais un pressentiment me fait me retourner. L'espace d'un instant j'ai cru voir des lueurs jaunes, c'est Lupus. Je tremble un peu et reporte mon attention sur le jeune homme. 

- Nous n'en sommes pas là. 

Je lui fait un petit sourire et passe devant lui. C'est bizarre mais il me suit sans rien dire, j'ai étais froide et distante jusqu'à ce qu'on arrive devant chez moi c'est mon père qui ouvre brusquement la porte. Il regarde l'inconnue qui ma aider puis le seau qu'il saisit brusquement et ses yeux se pose sur moi, il me saisit violemment le bras et me fais rentrer avant de claquer la porte au nez du jeune homme sans qu'il n'est eu le temps de dire un seul mot. 

- Tu te croies où Eline ? Tu n'es plus à la cour ! Tu ne peux plus te permettre de telle chose ! 

- Je ne faisais rien de tel, père. 

- Vas dans ta chambre !

Je me met à courir afin de rentrer dans la chambre que je partage avec grand-mère, Kelly dors avec nos parents. En entrant je vois grand-mère emmitouflé dans des couvertures. Elle dors. Je me change et prends une simple robe blanche. J'ouvre la fenêtre de notre chambre et regarde au loin la forêt s'étendre à perte de vue. 

Mes larmes coulent et je me tais, je finis par fermer les volets puis me couche près de grand-mère. 


La légende du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant