La légende du loup

Chapitre 20

Je sors de la maison de Gabriel avec la robe qu'il m'a donner et avec le ventre plein je crois que la dernière fois que j'ai autant manger remonte à mon ancienne vie. Mais là je n'ai qu'une envie : me réfugier dans les bras de Lupus ..... enfin ses pattes. 

Je mets ma cape et regarde une dernière fois la maison où je vois Gabriel appuyer contre le petit balcon à me fixer. Je lui fais un geste de la main mais il détourne le regard en marmonnant dans sa barbe. 

Je lui ai un peu forcer la main pour qu'il me laisse sortir en prétextant ne pas vouloir être avec des hommes que je ne connais ce qui est en partie vrai. Je préfère mille fois être auprès d'un loup qu'un homme maintenant. 

Je me dirige vers les portes du village et montre le collier que Gabriel m'a donner comme un billet de sortie. Ils m'ouvrent la porte un garde pose sa main sur mon épaule en me souhaitant une bonne promenade mais je sursaute et m'enfuis assez vite ce qui les surpris. 

Mince maintenant j'ai peur quand on me touche. Je passe une main dans mes cheveux nerveuse. Je ne pensais pas être aussi toucher par ce .... petit problème ? Je me stop dans ma marche et touche mon cou bandé. Moi qui me pensais forte, je suis bien pathétique. Incapable de me remettre d'un geste d'un homme. 

J'enfonce mes ongles sur ma poitrine en repensant à sa main qui ma touché. J'ai le souffle court et une horrible boule amer dans la gorge. Je j'arrive plus à respirer. Je n'en peux plus. 

Soudain un bras me prends par la taille pour coller mon dos contre son torse, tandis que son autre main saisis mon poignet pour empêcher mes ongles de rentrer dans ma peau. Je ferme les yeux embuées de larmes. C'est son odeur. 

Je me colle un peu plus contre lui en passant ma main sur la sienne poser sur mon ventre pour me maintenir contre lui. Je sens son museau caresser doucement ma joue devenue un peu humide. 

- Je te demande pardon, Eline. Je ressers ma poigne sur lui tremblante. Je suis arrivé au même moment que son chef. J'aurais du être là. Il ressers son emprise sur moi en enfouissant son museau dans mon cou. Je te demande pardon. C'est de ma faute, j'aurais du être présent, j'aurais du venir plus tôt.

Je sens une larme tomber dans mon cou, une de ses larmes. Je me retourne brusquement et me jette dans ses bras en nous faisant tomber par terre. Il me serre contre lui avec douceur en me caressant les cheveux alors que je pleur en cachant mon visage dans son torse. 

Après de longues minutes, je me calme enfin mais je reste toujours dans ses bras. J'ai pas envie de m'éloigner de lui. Je me sens en sécurité quand il est là, quand il me parle, me regarde, me sourit. Je suis bien dans ses bras. D'ailleurs. 

- Depuis quand les loups ont des mains ? Je l'entends rire contre mes cheveux. 

- J'ai appris à maitriser ma transformation. 

- Comment ? 

- Dans un des livres que tu as ramené il y avait une image d'un homme à moitié loup. Ses pattes arrières, sa queue et sa gueule était celle d'un loup tandis que le reste de son corp était celui d'un humain, recouvert de poils certes, mais néanmoins humain. 

- Et apparemment tu as réussis. 

Je me redresse pour planter mon regard dans ses yeux rouges sang. Je lui caresse le visage et l'inspecte sous toute les coutures, il a seulement un pantalon, pas de chaussures, ni de t-shirt. Je passe ma main derrière son oreille de loup et le gratte, il me fait un sourire béat. 

Je me mets à rire, il est vraiment beau, même à moitié transformer il est toujours aussi imposant et majestueux. Il me caresse la joue de son pouce et je ferme les yeux en posant ma main sur la sienne en penchant ma tête sur le coté. 

Je me sens terriblement bien. Quand il est là j'ai l'impression que tout mes soucis et mes peurs s'en vont. 

- Garde les yeux fermer. 

Je souris. 

- Comme si je. 

Je sens des lèvres se poser sur les miennes avec délicatesse. Je sursaute mais je reste. Il s'éloigne légèrement de moi mais je sens encore ses lèvres frôler les miennes alors que nos souffle se mélangent. 

- Excuse moi. Je n'aurais pas du après ce que tu viens de vivre. 

Je prends sa nuque et le rapproche de moi pour que nos lèvres se rencontre de nouveaux. Il réponds à mon baiser, simple et doux, tendre et timide. On se sépare tout en restant à proximité l'un de l'autre. 

- Ca vas. Si c'est toi ça vas. 

- Eline. 

- Tu n'es pas comme les autres. 

- Ca, c'est le moins que l'on puisse dire. 

Je me mets à rire et le réembrasse encore et encore et encore. Je le remercie de ne pas aller plus loin que nos baisers, de ne rien vouloir de plus que ce que je peux lui donner pour le moment. J'ai gardé les yeux fermer pendant tout ce temps pour éviter de voir son visage mais quand je le sers dans mes bras, j'ouvre les yeux pour voir la forêt verte et pleine de vie. 

Je caresse la nuque de Lupus alors qu'il me caresse les cheveux. Je souris heureuse. Soudain j'entends un craquement, puis un autre. Je m'écarte de Lupus pour le voir et il semble se transformer, ses bras semblent se briser avant de prendre la forme d'une patte de loup puis son dos, ses jambes et enfin le loup au complet. 

Il est imposant, mystérieux et magnifique. Je souris quand il se redresse en se secouant puis il me fait signe de monter sur son dos. Je lui souris et prends le pantalon qu'il a déchiré en se transformant avant de monter sur son dos. 

Une fois dans la grotte je lui apprends à lire, pour qu'il puisse comprendre certaine chose sur lui même. Et comme ça il n'aura plus besoin de moi pour traduire les images.