Chapitre 28

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"Salus ægroti suprema lex"

Le bien-être du malade, voilà la loi suprême

Je n'étais absolument pas sereine avec tous les regards à mon encontre. Cela était surement dû à mon compagnon de voyage qui ne passait pas vraiment inaperçu dans un aéroport.

Il avait réussi à me faire craquer et que j'accepte qu'il vienne avec moi lors de ce voyage.

Je ne savais toujours pas comment j'avais pu me laisser avoir aussi facilement. Je devenais définitivement faible face à lui. L'amour et ses travers...

Hawks m'avait assuré pouvoir venir en France avec moi malgré sa condition de héros. Le gouvernement lui devait bien un peu de repos avec tout ce qu'il avait effectué pour eux. Pour ma part, le chef Tsuragamae m'avait donné son approbation pour partir. J'avais cependant dû récupérer quelques dossiers importants que j'avais en attente, que je remplirai dans l'avion et sur le territoire français. Une fois remplis et signés je n'aurai qu'à les scanner et à les envoyer. Pas besoin d'alter quand la technologie était de notre côté.

Alors que nous passions les portiques de sécurité, j'entendis mon compagnon soupirer une énième fois depuis cinq minutes.

-Pourquoi es-tu aussi désespéré ?

-Je ne comprends toujours pas pourquoi je ne peux pas venir tout simplement en volant. Je suis sûr que j'aurai été bien plus rapide pour y arriver.

-Avec les valises et moi en plus pour un voyage de plus de douze heures ? Tu m'excuseras, je suis aventurière mais j'aime bien le confort aussi.

J'entendis de nouveau mon compagnon soupirer tandis que les cris de ses fans résonnèrent derrière nous. Je ne préférais pas me retourner de peur que l'une d'entre elles ne me photographie.

Non pas que je doutais d'être parfaitement photogénique mais mon envie de faire la une des magazines people n'était pas très forte.

Une fois tous les contrôles de sécurité passés, mon compagnon allait se diriger vers les portes d'embarcations publiques quand je lui retins le bras.

-Tu pars dans le mauvais sens.

-Non ! Je suis certain que le panneau indiquait qu'on partait de la porte 18. Il me pointa du doigt la direction de la porte d'embarcation comme pour me montrer le chemin.

-Pour les embarcations en vol public oui.

Mon compagnon sembla ne pas comprendre ma phrase, et tandis que je tirais son bras vers la bonne porte, je lui expliquais très brièvement la situation.

-En temps normal, j'aurais pris ce vol parce que c'est le plus économique et le plus simple. Cette fois ci comme tu m'accompagnes, j'ai demandé à prendre l'avion privée de ma famille. Ça sera beaucoup plus confortable pour toi et tes grandes ailes et pour moi comme je n'aurai pas à entendre tes fans me hurler dans les oreilles.

-Je ne savais pas que tu avais un avion...

-Crois moi j'aurai préféré que tu l'ignores encore longtemps...

Bien que j'avais prononcé cette phrase à voix basse, Keigo l'entendis mais ne répliqua pas. Je sentais parfaitement qu'il boudait face à la phrase que je venais de prononcer. Cela n'était cependant que la stricte vérité. Je n'avais pas honte de mon passé ou de ma famille, mais je préférais éviter de me mêler à eux. Je ne faisais pas vraiment partie de leur monde.

La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant