Chapitre 12

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« Furor arma ministrat »

La fureur fournit des armes

Le héros partit après le petit-déjeuner, un pot de confiture en main. Je n'avais pas pu, au final, lui dire d'être plus discret en venant et en partant de chez moi. Mais bon, le connaissant, il finirait par trouver une excuse à sortir à ses fans et aux journalistes, s'ils se montraient trop curieux sur notre relation.

Très rapidement, je me sortis cette histoire de la tête pour me reconcentrer sur un sujet plus perturbant à mes yeux. Le cauchemar que j'avais fait m'avait bien chamboulé contrairement à ce que je voulais laisser croire. Il était grand temps que j'appelle mon père pour lui en parler et voir ce qu'il en pense, je n'allais bien sûr pas tout lui raconter. S'il venait à savoir pour ma phobie des hommes et comment je l'avais eu, il me ferait un arrêt cardiaque sur le champ.

La sonnerie du téléphone retentit dans mon oreille, une fois, deux fois, puis à la troisième une voix retentit.

-Allo ?

-Bonjour papa, comment vas-tu ?

-Mon chaton, comment vas-tu ? Ça fait longtemps que tu ne m'as pas donné de nouvelle. Tu devrais appeler ton pauvre père plus souvent. J'ai vu ce qui s'était passé au Japon, je me suis inquiété. Me gronda-t-il gentiment.

Entendre sa voix me fit le plus grand bien et je souris malgré moi.

-Oui papa je suis désolée ! J'avais beaucoup de travail à faire. Et puis, tout s'est bien passé pour l'attaque. Il n'y a eu que quelques légers blessés dans les civils, rien de grave. Les héros ont réagi à temps.

-Dire que ma fifille est devenue gardienne de la paix et protège le peuple aux côtés des héros... J'entendis mon père renifler. Ta mère serait si fière du chemin que tu as parcouru.

À ces mots, je sentis mes mains serrer plus fortement mon portable et mon cœur s'accélérer.

Ma voix se fit moins assurée, le cauchemar tournait en boucle dans ma tête.

-Papa, j'ai une question... Est-ce que... Est-ce que tu penses que maman m'en veut pour ce qui s'est passé...

-Ma chérie, je ne sais pas d'où tu sors ça, mais ta mère t'aimait plus que tout au monde. Jamais elle ne t'en aurait voulu. Et moi non plus. Tout ce qui s'est passé n'est pas de ta faute. Seul ce malade est à tenir pour responsable. N'oublie jamais Kuro, ta mère t'aimait et moi aussi je t'aime !

Une larme coulait le long de ma joue. Entendre mon père me dire cela me rassurait et me libérait d'un poids énorme. Toute la frustration et les peurs que j'avais ressenties avaient été chassées par ce simple discours.

-Moi aussi je t'aime ! Merci papa !

Le reste de la conversation avait été plus joyeuse, ce qui m'avait nettement changé les idées. Il m'avait fait promettre de venir en France au mois de Juillet pour le voir. J'avais également pris quelques nouvelles de ma grand-mère, j'espérais que sa santé ne se dégradait pas trop vite avec toutes les tâches qui lui incombaient, et notamment avec les membres de ma « famille » restants qui étaient de véritables charognards et qui tournaient autour de son héritage.

La conversation avait bien duré plus de deux heures, j'avais décidé de couper court avant que mon père me supplie de ne pas avoir de copain et qu'il ne voulait pas devenir grand-père.

Le cœur léger, je regardais quelques épisodes de « Gang Orca ». Mizuki n'allait pas tarder à finir son travail et je lui avais promis de lui expliquer le réel lien qui nous unissait Hawks et moi.

La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant