La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]

Chapitre 6

« Beatus qui prodest quibus potest »

Heureux qui vient se rendre utile à ceux qu'il peut aider

En me réveillant, j'eu un arrière-goût très désagréable en bouche. Un goût acide et sec. Je finis par ouvrir les yeux et grogna à cause de la lumière artificielle trop forte pour moi.

-Ah ! Prenez votre temps pour vous lever. Je vais vous chercher un verre d'eau.

Je tournais les yeux vers la voix qui venait de s'élever dans la pièce. Un dos avec une paire d'ailes rouges se tenait au coin de la pièce à côté d'une table. Le héros que je reconnu était en train de s'afférer à une chose que je ne pouvais voir.

Lentement, je me redressais du canapé sur lequel j'étais posée.

-Je suis vraiment désolé de ce que j'ai fait, j'ignorais que vous souffriez d'une sorte d'Androphobie.

Il se retourna vers moi et m'offrit le verre qu'il venait de remplir, d'un trait je le bu sans le quitter du regard, lui posant indirectement ma question.

-Oh ça ! J'ai fouillé dans votre sac et j'ai trouvé votre carnet où sont notées les crises que vous avez déjà eu. Me répondit-il comme si c'était la chose la plus évidente du monde.

-Qui vous a autorisé un fouiller mon sac ? Lui demandais-je d'un ton cru.

-Je n'avais pas vraiment le choix ! Je voulais savoir ce qui se passait et où vous habitiez pour vous ramener chez vous.

Je soupirais face à ce propos. Je suppose que je devais le remercier pour avoir pris soin de moi dans cet état.

-Bien ! Merci alors. Si ça vous va je vais partir maintenant, n'oubliez pas de ramener votre rapport. Déclarais-je en me levant et en récupérant ledit sac.

-Hein ? Vous partez déjà ? Vous ne voulez pas vous reposer encore un peu ? Attendez-moi, je vais vous raccompagner !

Je me stoppais net devant la porte avant de soupirer et de me tourner vers lui.

-Non merci. Je pense que vous en avez assez fait pour aujourd'hui.

Le héros me regarda, choqué de mes propos et je pu déceler une pointe de tristesse et de culpabilité.

Croyant qu'il n'allait plus réagir, je me retournais vers la porte et m'apprêta à sortir.

-Je suis vraiment désolé. Si vous souffrez maintenant de cette peur et de ces blessures c'est en partie de ma faute.

-Je ne dois ses blessures qu'à cet enfoiré et à mon manque de compétence. Arrêtez de vous prendre pour Dieu et de croire que vous pouvez tout gérer. Je suis venu vous remercier, vous rendre votre veste et récupérer le rapport, sûrement pas vous accablé de quoi que ce soit. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je rentre chez moi.

A ces mots je sortis enfin du bureau du héros qui ne fit aucun geste pour me retenir.

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Une fois arrivée chez moi je me sentis respirer de nouveau. J'avais trouvé le trajet du retour extrêmement long et avec ce qui m'était arrivé en début d'après-midi, j'avais été sur le qui-vive à chaque personne qui s'approchait de moi.

Je savais qu'il fallait que j'écrive dans mon carnet ce qui s'était passé mais je n'en avais pas le courage. J'avais même honte que quelqu'un ait pu me voir dans un tel état et soit au courant de ma « maladie ». Ce carnet était censé m'aider, pas dévoiler mes faiblesses aux premiers venus. Que se passerait-il si une personne inconnue mettait la main dessus ? Je ne voulais pas imaginer ce qu'on pourrait me faire.