Chapitre 4

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« Ut ameris, amabili esto »

Pour être aimé, sois aimable



J'ouvris les yeux avec difficulté, ma tête me faisait mal et ma bouche était pâteuse. Ma vision mit un peu de temps à s'adapter mais je finis par remarquer que j'étais allongée dans un lit aux draps blancs, une aiguille plantée dans le bras. J'étais dans un hôpital.

Une vision soudaine d'un homme me léchant le cou avec un regard pervers et sadique me fit d'un coup me relever, ma respiration devint saccadée. Ma main se posa d'elle-même sur la partie de mon corps qu'il avait souillé. Tous les souvenirs me revinrent en mémoire, mon enlèvement, les coups, les femmes retrouvées mais surtout la peur et mon impuissance face à cet homme. J'avais envie de m'arracher la peau du cou, là où sa langue était passée. Qui sait ce qui serait arrivé si le héros ailé n'était pas intervenu ? J'aurais pu mourir, voire pire, devenir sa chose. Au fur et à mesure que je plongeais dans mes pensées, mes ongles rentrèrent dans ma peau.

La porte de ma chambre s'ouvrit doucement, me faisant tourner la tête dans sa direction. Une femme en blouse blanche se tenait à l'embrasure. Elle me regarda tout d'abord avec des yeux surpris avant de reprendre un visage empli de bienveillance.

-Mademoiselle Nekota, je suis heureuse de vous voir éveillée. Cependant, rallongez-vous s'il vous plaît, vous avez eu deux côtes brisées.

-Dites-moi d'abord ce qu'il s'est passé ! Où sont les autres femmes ? Ma voix était rocailleuse et ma gorge sèche.

-Calmez-vous. Je vais vous expliquer tout ce que je sais mais s'il vous plait rallongez-vous d'abord.

La voix de la femme était douce mais autoritaire, sans la quitter des yeux je me rallongeais dans mon lit.

-Bien, alors tout d'abord pour répondre à votre question, les femmes que vous avez sauvées sont maintenant en sécurité et sous la tutelle de la police. Ces derniers les surveillent afin de leur poser des questions et de leur proposer un suivi médical et psychologique.

J'eu un profond soulagement en entendant cela. Heureusement qu'elles étaient sauves. J'espérais juste qu'un jour elles puissent retrouver une vie à peu près normale après cet épisode.

-Pouvez-vous me dire ce qu'il s'est passé après que je me sois évanouie ?

-Je ne sais pas grand-chose à vrai dire, la police est restée très discrète sur cette affaire. Je sais juste que vous avez subit diverses blessures plus au moins profondes, dont vos côtes cassées et que c'est Hawks le héros ailé qui vous a tiré de cette affaire. Il vous a d'ailleurs recouvert de son manteau comme vous n'étiez habillée que de vos sous-vêtements.

Son regard se portait sur un point derrière moi ce qui me fit tourner la tête. A gauche de mon lit se trouvait une chaise sur laquelle était posé un manteau marron clair doublé de fourrure. Le manteau de Hawks...

Je me perdis quelques instants dans sa contemplation avant de récupérer mes esprits et de me retourner vers le docteur.

-Merci de m'avoir raconté ça. Ça me rassure de savoir que ces femmes vont bien mieux et sont entre de bonnes mains. Par hasard... savez-vous combien de temps je dois rester ici ?

L'odeur des médicaments et du détergent, les bruits dans les couloirs des gens qui souffraient, les murs blancs trop parfaits qui cachaient la misère du monde. Tout cela me dérangeait et me donnait envie de fuir dès que j'en aurai l'occasion.

La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant