Chapitre 10

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Quod erat demonstrandum (Q.E.D.)

Ce qu'il fallait démontrer (CQFD)

Hawks était reparti chez lui après le repas. Nous n'avions pas fait de nouvel essai, mais il m'avait laissé une de ses plumes pour, je cite, « t'entrainer quand tu auras du temps, jusqu'à ce que je revienne ».

Je n'avais étrangement pas contesté et avait accepté. Ses plumes étaient vraiment douces. J'avais l'impression d'être une enfant qui touchait de la soie ou du satin pour la première fois. J'allais la garder en tant qu'anti-stress et si un jour j'en avais plus d'utilité, je pourrai toujours la revendre... De nombreux collectionneurs se battraient pour obtenir une plume du numéro 2 des héros.

Une fois la pièce rangée, je me mis au lit. Je me sentais apaisée depuis la venue du héros. J'avais pu penser à autre chose que mon travail, ma phobie et à l'avenir incertain vers lequel le monde se dirigeait. Et cette nuit-là, je m'étais endormie dans un sommeil sans rêve, toujours en serrant la plume dans mes mains.

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Le week-end était venu et comme je l'avais prédit, Mizuki m'avait demandé de sortir dans un des bars de la ville. Je n'avais pas pu refuser.

Elle avait décidé de venir un peu plus tôt chez moi pour me préparer et m'emmener dans un des nouveaux bars de mon quartier. J'avais au moins réussi à négocier de ne pas porter une tenue trop courte à la vue du froid ambiant. Me voilà fagoté d'un pantalon noir extra moulant et d'une chemise blanche saillante. Je m'étais même laissée amadouer pour qu'elle me maquille, faible que je suis. J'étais heureuse de la voir sourire de toute ses dents, ça me faisait réellement du bien d'avoir un rayon de soleil comme elle. Toujours volontaire, aimable et sensible. Je comprenais son envie d'être devenue infirmière et j'étais fière d'elle, même si je ne lui disais pas.

Il y avait cependant quelque chose qui clochait, ses yeux semblaient terriblement tristes. Je ne savais pas encore quel mal la rongeait mais je n'allais pas tarder à le savoir. Mizuki était sans aucun doute ma meilleure amie et j'aurai fait n'importe quoi pour elle.

C'est seulement une fois nos boissons servies que je me décidais à poser la question fatidique :

-Mizuki, il s'est passé quelque chose ?

Elle me regarda un petit moment avant d'exploser en larmes.

-C'est... c'est Perry... Je crois qu'il me trompe.

Il m'aura fallu quelques secondes pour comprendre qu'elle parlait de son copain. Perry... ce n'est pas le nom d'un animal de dessin animé ça ? Mais ce n'était pas le moment de penser à ça, il fallait que je réconforte mon amie.

-Pourquoi penses-tu ça ?

-La semaine dernière, je suis allée chez lui par surprise et j'ai trouvé un string qui ne m'appartenait pas dans la salle de bain. Sanglota-t-elle. Elle peinait à retrouver son souffle alors je lui tendis la première chose que j'avais sous la main, son verre d'alcool. Elle le descendit d'une traite.

-Peut-être que ça appartient à un membre de sa famille... Sa petite sœur ou sa mère ?

-Pourquoi le string de sa mère serait dans sa salle de bain ? Rétorqua-t-elle en reniflant.

Ah... Touchée... c'était un bon argument et au vu de son visage, je n'allais renchérir sur une possible relation incestueuse...

-Tu as pu en parler avec lui directement ? Lui demandais-je à la place.

La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant