Chapitre 20

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« Si tacuisses, philosophus mansisses »

Si tu t'étais tu, tu serais resté un philosophe

Ma tête était lourde. J'avais l'impression de sortir d'un mauvais rêve. De loin, je pouvais entendre deux voix. Mes idées n'étaient pas assez claires pour que je puisse distinguer ce qu'ils disaient. Les deux voix m'étaient familières mais j'étais bien trop fatiguée pour les reconnaître.

-Laissez-moi encore dormir. Dis-je avec difficulté.

Les bruits cessèrent d'un coup quand quelqu'un se mit à crier mon prénom.

-Kuro !

Avant que je ne sente quelque chose de chaud m'enlacer. Difficilement, mes mains cherchèrent à analyser ce que c'était. Je connaissais cette sensation et cette odeur.

-Hawks ? Ma voix était toujours très rocailleuse dûe à mon réveil.

-Je suis si heureux de te voir. J'ai bien cru que tu allais dormir encore longtemps.

Je sentis d'un coup le corps de Hawks se détacher de moi. Ma vision était encore légèrement floue ne me permettant pas de reconnaître qui était la personne à côté de Hawks.

-Moi aussi je suis là ma puce.

-Papa ? (nda : en français dans le texte)

Il se rapprocha de moi. Je pu enfin distinguer la couleur de ses cheveux et de ses yeux. Un noir qui m'a toujours été familier et rassurant.

-Je suis venu dès que j'ai su ma puce. J'ai cru faire une attaque quand j'ai reçu le message des policiers. Comment te sens-tu ?

-J'ai la tête lourde. Je suis fatiguée.

-Tu es reliée à une poche de morphine. Tu as été sacrément blessé lors de ton dernier combat.

Dernier combat ? De quoi parlait-il? Je cherchais dans ma mémoire le moindre souvenir qui pouvait m'être utile. Des flash-backs d'un homme avec des lames me revinrent en tête, je me revoyais me jeter sur l'homme. Mizuki en fond me regardant avec des yeux horrifiés. Tout me revint d'un coup: l'enlèvement, le coup que j'ai donné à la femme à la machine à café, la douleur que j'ai ressentie quand on m'a transpercé, le sang se répendant sur le sol.

Je me relevais d'un bond malgré la douleur que je ressentais.

-Où est Mizuki ? Hurlais-je.

Mon père posa une main sur mes cheveux et commença à me les caresser comme il l'a toujours fait pour me rassurer quand j'étais petite.

-Elle va bien mon ange. Tu l'as sauvé. Tu les as tous sauvé.

J'étais soulagée et pu me rallonger tranquillement sur le lit. Je pouvais de nouveau respirer. Le pic d'adrénaline que je venais de ressentir m'avait réveillé d'un coup, me faisant remarquer pour la première fois que j'étais bien à l'hôpital.

Dans le coin de la pièce, Hawks se tenait contre le mur et ne me lâchait pas du regard. Des cernes ornaient ses yeux, mais j'aperçus un sourire de soulagement en me voyant réveillée.

J'avais besoin de parler avec lui, de voir comment il allait, de me confier face au meurtre que j'avais commis et surtout de lui parler de mes sentiments.

-Papa, j'ai besoin de parler à Hawks.

Mon père me regarda sévèrement avant de soupirer.

La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant