Chapitre 13

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« Qui nescit dissimulare, nescitregnare »
Qui ne sait dissimuler, ne sait régner

Je m'étais bien amusé à envoyer mes photos à Kuro, tantôt de mes repas, tantôt de moi. Elle laissait mes messages en "vu", sauf une fois, où elle me demandait mon rapport.

Elle était si sérieuse dans son travail que ça en serait presque mignon... ou creepy selon les points de vue.

Pour ma part, le début de semaine fut très calme. C'était aussi apaisant qu'ennuyant. C'est vers le milieu de semaine que tout changea. Je reçus un appel de Dabi me demandant quelque chose qui me fit froid dans le dos : capturer Best Jeanist. Il fallait que je le fasse, je n'avais pas le choix. Me salir les mains faisait partie de mon travail, mais je ferai en sorte qu'on lui fasse le moins de mal possible.

Xxxxx

Ce fut facile, trop facile. J'avais tué le numéro 3. Il m'avait ouvert sa porte et m'avait invité à rentrer chez lui. Il s'était juste étonné que je vienne lui rendre visite, ce qui n'était pas dans mon habitude. Il s'était ensuite tourné pour me servir à boire. Ce fût là que je frappai. Rapidement. Il n'eut pas le temps de prononcer un mot ou de me voir. Il était mort.

Le reste était allé assez vite, j'avais mis le corps du héros dans un sac après avoir soigneusement nettoyé toutes les preuves. Puis j'avais appelé le commanditaire pour qu'il puisse venir le chercher quelque part. Il fallait faire vite pour que personne d'autre ne tombe sur le corps. Ma mission ne devait être compromise à aucun moment.

Lors de la récupération du corps, Dabi avait ri Il ne s'attendait pas à ce que je tue le numéro 3.

Tu es le prochain. Pensais-je fortement.

Quand il était parti, j'avais ressenti une profonde solitude. Mes mains étaient sales, j'avais tué un « compagnon », et ça, personne ne le comprendrait jamais. Je n'avais pas eu le choix. Je devais tuer cette personne pour en sauver des millions d'autres. Mon devoir de héros pouvait parfois me peser, mais je ne devais pas me laisser submerger par mes émotions. J'aurai tout le temps de regretter après.

Mes pensées divaguèrent vers Kuro. Est-ce qu'elle accepterait toujours que je l'aide si elle venait à apprendre que j'étais un meurtrier ? Sûrement pas ! Qui accepterait de toucher un homme aussi sale que moi ? Il ne fallait pas qu'elle l'apprenne, pas tant que sa maladie n'était pas guérie. Elle progressait petit à petit avec moi, j'avais promis à son amie de ne pas l'abandonner et c'est ce que j'allais faire.

Penser à elle m'avait donné envie d'aller la voir. Être avec elle me permettait de penser à autre chose. Je n'avais plus à être Hawks, le héros numéro 2, je pouvais tout simplement être moi. Keigo Takami !

Même si je la connaissais depuis peu de temps, je commençais à m'accrocher à elle et à la considérer comme une réelle amie.

Sans plus attendre, j'étais parti la rejoindre. Elle allait sûrement m'en vouloir de venir sans la prévenir et de l'attendre sur son balcon, mais bon...

Alors que je volais, je pus voir au loin que sa fenêtre était ouverte. Étrange, nous étions en début de semaine et en plein milieu de l'après-midi, et ça m'étonnerait que Kuro prenne un jour de congé à la vue de son sérieux au travail. Je n'étais même pas sûr qu'elle connaisse la définition de vacances.

Je me hâtais pour voir ce qu'il se tramait. À mon arrivée, la vue me surprit quelque peu.

Mon amie était en tailleur sur son canapé, un pot de glace entre les jambes, une bouteille de bière sur la table. Bien qu'elle soit devant la télé, son regard semblait concentré sur autre chose, elle devait être en pleine réflexion.

La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant