Chapitre 18

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« Amicus certus in re incerta cernitur »

C'est dans le malheur qu'on reconnaît ses amis


Je venais de faire mon rapport complet au chef Tsuragamae et lui ai également expliqué comment les vilains avaient fait pour capturer mon amie. Il avait tout d'abord voulu me mettre hors de cette enquête, car j'étais trop proche de la « victime » mais j'avais catégoriquement refusé. De toute manière, j'aurai fait mes recherches de mon côté. Mon patron avait donc soupiré devant cette réponse et m'avait fait promettre de ne pas trop en faire et de rester professionnelle.

Par pur mécanisme j'avais accepté, mais je le savais au fond de moi, je pouvais exploser à tout instant et me mettre en danger si la situation empirait.

Après mon entretien, je me dirigeais vers la machine à café pour attendre Hawks. Il ne devait plus tarder à arriver et le besoin d'une boisson énergisante commençait à se faire ressentir. Il était tard et je sentais que je n'allais pas pouvoir dormir convenablement avant un moment.

L'immeuble n'était pas vide, le service de nuit travaillait d'arrache-pied et je croisais des gens qui me saluaient poliment. Je ne leur répondis que d'un simple signe de la tête, trop absorbée par le flot de mes pensées.

La machine finit par apparaître à mes yeux au détour d'un couloir. Des personnes l'utilisaient déjà pour prendre une pause ou recharger leur énergie en caféine. Deux femmes en train de discuter étaient installées juste à côté.

En temps normal, je n'écoutais que ce qui venait à mes oreilles et je ne réagissais pas. Les conversations ne me regardaient pas et je n'avais pas mon mot à dire. Mais cette fois-ci c'était différent

-Tu as entendu la nouvelle histoire ? Il parait que quelqu'un a été kidnappé. Commença l'une des deux

Je sentais mon corps se tendre à cette phrase. Pourquoi devait-on en parler en plein couloir comme d'un vulgaire fait divers ?

-Si ça se trouve, elle a mis elle-même son kidnapping en scène pour que les héros la retrouve... J'aurais dû essayer aussi.

Avant même que sa collègue n'ait le temps de la prévenir, je lui avais envoyé mon poing en pleine joue avec toute ma force, la faisant tomber au sol par la même occasion. Je ne lui laissais pas le temps de réaliser ce qu'il se passait que je l'attrapais par le col lui hurlant dessus.

-Ferme bien ta gueule ! Tu ne connais rien de Mizuki ! Tu es juste une sale conne qui ne pense qu'à te faire sauter ! Dis encore un truc du genre et je te jure que le coup que tu viens de te prendre te semblera doux comparé à ce que je vais te faire !

Je sentais mon sang bouillir, cette simple phrase avait réussi à me faire perdre le peu de contrôle qu'il me restait. Qui était-elle pour juger Mizuki ? Comment pouvait-elle se moquer d'elle alors qu'elle était peut-être en train de se faire torturer ? Rien autour de moi ne comptait, je voulais juste que cette petite conne s'excuse et prenne conscience de ce qu'elle venait de dire.

J'allais de nouveau la frapper mais un bras me retint dans mon geste. Ma fureur était telle que mon corps ne réagissait pas de suite à ce contact.

-Je m'occupe d'elle. Dit une voix que je reconnus être Hawks. Puis l'on me tira loin de la scène. Petit à petit, je reprenais conscience, je voyais le lieu où j'étais, la femme à terre et d'autres personnes l'entourant devenir plus petits au fur et à mesure que je m'éloignais de ce couloir.

La Jeunesse est le professeur des fous [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant