Chapitre 32

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Felix se recula un instant, n'en croyant pas ses oreilles.

- Depuis quand est-ce que tu le connais ?! Demanda-t-il, encore sous le choc.

- C'est mon meilleur ami. C'est pour ça que j'étais choqué quand tu m'as annoncé être dans la même classe que lui. Je sais aussi que c'est lui ta chère « amie » - Il fit des guillemets avec ses doigts et continua- mais ne t'inquiète pas, je ne dirais rien à personne à propos de ça.

À chaque mot que le plus grand prononçait, Felix écarquillait les yeux davantage. Comment avait-il pu faire le rapprochement aussi rapidement entre les deux ? Allait-il le blâmer pour s'être épris de son meilleur ami ? Peut-être. Dans ces cas là, il fallait jouer la carte du déni. N'ayant aucune preuve sur lui, Wooyoung ne pourrait jamais lui faire avouer quoi que ce soit à propos du noiraud.

- Qu'est-ce que tu racontes toi ? Et puis, depuis quand est-ce que ton ami m'intéresse ? Je dois te dire que Changbin est moi ne sommes ni ami, ni amants. Juste des camarades de classe qui se détestent.

Le terminale souffla face à l'attitude dédaigneuse que prenait son vis-à-vis. Il avait très bien compris qu'il était dans le déni. Heureusement pour lui, Wooyoung avait en sa possession une excellente répartie et de l'expérience dans ce domaine, il allait donc tout faire pour pouvoir lui tirer les vers du nez.

- Ne joue pas à ça avec moi Felix. Tu as le droit d'aimer un garçon, je ne te jugerai jamais pour ça. Le truc c'est que, t'as beau penser que vous vous détestez aujourd'hui, Changbin lui, n'est pas du même avis que toi.

- Arrête de dire n'importe quoi ! Et puis, qu'est-ce que t'en sais d'abord ?!

Felix haussa le ton. Son air de monsieur je sais tout et le fait qu'il se mêle d'affaire qui ne le concernait pas commençait à l'agacer fortement. Qui était-il pour pouvoir proclamer une vérité qui ne lui appartenait pas ? Sans doute son aîné s'était pris de peine pour lui, mais la compassion était inutile avec Felix. Il n'en avait que faire de la peine que les autres pouvaient porté envers lui. C'était tout simplement inutile.

- Arrête d'hausser le ton comme si t'avais affaire à Changbin devant toi ! Wooyoung éleva à son tour la voix, puis reprit son calme, comme si de rien n'était. Je viens en pacifiste, tache de m'écouter jusqu'au bout au moins.

- C'est bon, parle. Mais t'as cinq minutes, pas plus.

Felix jeta un œil à la pendule du café. Celle-ci affichait dix-neuf heures cinquante-huit. D'ici à peine deux minutes, le café fermait, cela signifiait donc qu'Il allait devoir faire sa fermeture pour son plus grand bonheur, notez l'ironie.

- Binnie m'a beaucoup parlé de toi tu sais. Son vis-à-vis leva les yeux en l'air face au surnom que Wooyoung avait employé. Je peux pas tout te dire mais sache qu'il a fait certaines choses à contre coeur, et qu'avant d'être un « bad boy » comme tu le dis si bien, Changbin est avant tout un grand peureux qui se soucie vachement du regard des autres.

- Et qu'est-ce que ça a avoir avec notre dispute ? Tout le monde se soucie du regard des autres, c'est pas nouveau ça.

Felix ne comprenait décidément pas le message que voulait lui faire passé son aîné. Changbin était simplement stupide, rien ne pouvait excuser ses actes, et encore moins des arguments aussi bancals que ceux-là.

- Je sais que c'est difficile à avaler, mais Changbin a ses raisons, par contre, ce n'est pas à moi de t'en parler. Désolé d'avoir pris autant de ton temps mais j'ai une dernière chose à ajouter. Quand tu le verras, ne fais pas l'autruche et essaye de le comprendre. Je dis pas que ce qu'il t'a fait était légitime mais je suis sûr qu'il y a un moyen de recoller les morceaux entre vous, j'en suis persuadé même.

There isn't any Love in Hate [Changlix]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant