Chapitre 34

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- Tiens Felix, puisque tu n'as rien à faire, ça te dérangerais pas de me rendre service ?

Son directeur venait d'entrer en cuisine lorsque Felix s'adonnait à ranger correctement les différents ingrédients et ustensiles de cuisine.

- Non, bien sûr que non. Je vous écoute. Murmura-t-il d'une voix douce, forçant un sourire droit dans l'unique but d'être bien vu par son supérieur.

- Et bien en fait, je pensais pas que les frappuccino allaient être autant commandés, on a donc pas prévu assez de crème chantilly pour tenir la fin de semaine. Tu penses pouvoir aller en chercher au magasin du coin ? Je te donnerai l'argent nécessaire bien sûr.

Felix observa le temps depuis une des fenêtres du café et souffla, du moins mentalement, alors que son visage exprimait une toute autre attitude. Un simple sourire ornait son beau visage, rassurant son manager qu'il n'y avait aucun problème dans sa requête.

Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour être bien vu par ses supérieurs, pensa-t-il.

Il prit donc le billet tendu par son interlocuteur et entreprit de se diriger vers le vestiaire, refusant de faire le trajet sans un habit un temps soit peu chaud. Il en profita pour scruter les tables à moitié vides dues à la fin de journée du café et son regard se posa sur un garçon étrangement familier, posté devant la porte des vestiaires.

Celui-ci plongea son regard dans celui fatigué mais toujours aussi illuminé du roux, avant d'esquisser un faible sourire.

- Salut Bokie... Ce surnom eut pour effet d'électrifier son corps, devenu comme paralysé à l'entente de ce mot-là.

- Bonjour Changbin. Il reprit ses esprits et tenta de rester de marbre face à son ancien acolyte. Peux-tu me laisser passer ? J'ai une course importante à aller faire.

- D'accord, mais est-ce ce qu'on peut parler d'abord ?

- Je t'ai déjà dit que j'avais pas de temps à perdre avec toi, qu'est-ce que tu comprends pas au juste ?

Voyant que Changbin ne s'écartait décidément pas de son chemin, Felix soupira. Son camarade était une telle tête de mule qu'il n'avait d'autres choix que d'abdiquer.

- Bon d'accord, mais laisse-moi passer d'abord.

Changbin se décala et enfin à nouveau libre de ses mouvements, l'australien poussa la porte d'entrée du vestiaire. Il franchit celui-ci et planta ses yeux dans celui du coréen, toujours placé devant lui, droit comme un piquet.

- Bah qu'est-ce que t'attends ? Questionna-t-il, ironiquement. Entre. C'est mieux qu'on soit seul à seul, tu crois pas ?

Le noiraud déglutit lentement et hocha la tête. Ce n'était pas le moment d'avoir peur et pourtant, le regard accusateur de son ancien acolyte le mettait dans tous ses états, dont celui d'une peur totale.

- Bon, j'ai pas toute la journée devant moi alors abrège. Déclara le serveur, son ton se voulant froid et implacable.

- Je suis vraiment désolé Felix, crois-moi. J'aurais rêvé pouvoir te rendre heureux, mais c'est impossible.

- Mais encore ? Il le regarda de travers, les sourcils froncés, tandis que Changbin se contrôlait pour ne pas craquer.

There isn't any Love in Hate [Changlix]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant