Chapitre 45

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Passionné.

Passionné était le mot parfait pour décrire leur échange.  Felix se déchaînait, il ne pouvait plus se contenir davantage face à la vue qu'il avait devant lui. À califourchon sur son acolyte, il plaquait violemment ses lèvres sur son cou, laissant avec fierté une petite trace violacée sur celui-ci.

Changbin, pendant ce temps, passa une main sur la nuque de son cadet, tandis que l'autre était occupée à déboutonner sa chemise. Et pour la première fois de sa vie, il put enfin avoir accès à la totalité du haut du corps de Felix. Ce dernier était comme il l'avait imaginé : bien entretenu, finement dessiné, mais un poil frêle.

Pendant que Felix plongeait son visage dans le cou du plus vieux, celui-ci cherchait à tâtons toutes les parties inexplorées du plus petit. Sa peau l'excitait, la tension était si forte qu'il ne put contrôler qu'à peine trois secondes son bas ventre d'exploser.

Et cela n'alla pas en s'arrangeant, car au fur et à mesure qu'il découvrit son corps, son entrejambe ne faisait qu'encore plus s'éveiller. On pouvait clairement apercevoir une bosse s'être formée depuis son jogging, mais Changbin ne fit rien pour cacher celle-ci. S'ils devaient le faire là, tout de suite maintenant, il en serait comblé.

Il passa donc délicatement sa main sur les bras du roux, les caressant presque du bout des doigts. Étrangement, il sentit plusieurs sortes de reliefs sur ceux-là. Changbin fronça alors les sourcils et jeta un coup d'œil aux bras du lycéen pour y découvrir des sortes de griffures. Son ventre commença à se nouer et il lança alors, comme pour se donner raison mentalement, dans l'oreille du roux :

- Tu t'es fais griffer par un chat ou quoi ?

À l'entente de ces mots-là, Felix arrêta ses baisers et se recula vivement du corps du noiraud, le cœur tambourinant à mille à l'heure depuis sa cage thoracique. Il fixa son acolyte qui arborait un sourire de travers et clama en se mordant les lèvres :

- C'est pas moi, je te jure !

Sa phrase ne fut qu'accentuer les doutes du noiraud. Alors, tout en le dévisagent du regard, il demanda :

- Tu te mutiles ?

Des tonnes de souvenirs apparurent dans la mémoire du plus jeune, qui prit sa tête de douleur entre ses mains et cria :

- C'est faux !

Il avait beau porté sa voix comme quelqu'un de confiant, ses yeux disaient le contraire. La vue embuée par les larmes, il vit le regard inquiet de son acolyte qui marmonna :

- Qu'est-ce que t'as Bokie ? Me dis pas que t'es dépressif quand même ?

Sa phrase sonna comme un reproche et le prénommé Bokie se leva du lit, cherchant du regard sa chemise. Il bondit tel un animal sauvage dessus dès qu'il l'aperçut, au chevet du lit, et remit ensuite cette dernière sur ses épaules, avant de reporter son regard sur celui qu'il aimait, l'estomac noué par la peur.

- Montre-moi tes bras. Ordonna le coréen, d'une voix ferme.

- N-non. Répondit son camarade, tremblotant de terreur.

Changbin fit quelque pas vers son acolyte, qui s'était brusquement reculé jusqu'à s'adosser contre la porte de la chambre. Changbin attrapa violemment son bras et clama :

- C'est quoi ces conneries qu'il y a sur ton bras ?!

Sa voix paraissait cinglante, il ne pouvait enlever son regard du manche de son camarade de classe, exerçant alors une forte pression sur son pauvre petit poignet.

There isn't any Love in Hate [Changlix]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant