Chapitre 17

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Onze heures quarante-six.

Felix venait d'ouvrir un œil pénible sous la lumière aveuglante du jour et la première chose qu'il vit fut ce réveil électronique en plein milieu de son champ de vision.

Combien de temps avaient-ils dormis ? Il n'en savait rien. La seule chose dont il était sûr, c'était qu'ils en avaient eu bien besoin. Il remarqua d'ailleurs avec surprise qu'il était totalement habillé et sentit quelque chose appuyer contre son abdomen.

C'était le bras de Changbin, qui lui, dormait encore à poings fermés. Il l'ôta doucement et se releva, tentant de ne pas trop se faire agresser par les rayons du soleil baignant dans la pièce depuis maintenant plusieurs heures.

- Bien dormi, le chat ? Murmura le noiraud, d'une voix rauque, ouvrant lui aussi difficilement un œil.

- Oui merci. Felix se leva avant de s'étirer un bon coup.

Sa voix étonna son ami puisqu'elle était encore plus grave qu'à son habitude. Changbin avait l'impression de parler avec Dark Vador et cette comparaison lui fit esquisser un sourire.

- Je vais prendre ma douche. Annonça ce dernier en enlevant sa chemise, redoutant une quelconque odeur fétide. T'as pas chaud comme ça ? Tu devrais enlever ta chemise Bokie.

- Non non c'est bon,  j'ai pas du tout chaud t'inquiète ! Assura le prénommé Bokie, une goutte de sueur perlant sur sa tempe.

- Hmm si tu le dis. En tous cas si jamais tu veux prendre une douche tu peux. Même avec moi ça me dérange pas.

Son sourire taquin fit souffler Felix. Même à la première heure, son humour légendaire ne le quittait décidément pas.

- OK monsieur l'hétéro. Mais vois-tu y'a pas marqué fille sur mon front et en bas non plus d'ailleurs. Il pointa du doigt son entrejambe et Changbin eut une mine de dégoût.

Ils ricanèrent un instant avant que le coréen n'aille dans sa garde robe piocher quelques vêtements au hasard.

- Eh bah, Chris m'avait pas mentit quand il m'a dit que tu voyais la vie en noir.

Felix pointa du doigt les vêtements que son camarade venait de prendre, tous plus sombres les uns que les autres, et ricana. Son vis-à-vis lui offrit un doigt d'honneur en guise de réponse et alla s'enfermer dans la salle d'eau. L'australien entendit un petit clac, signifiant que Changbin venait tout juste de fermer à clé la pièce, et soupira. Il avait tellement chaud, mais montrer ses bras au noiraud était hors de question. Felix ouvrit donc calmement la fenêtre et savoura pour une fois l'air matinal et frais du mois de novembre.

Une quinzaine de minutes plus tard, Changbin revint bien coiffé et totalement propre. Il s'approcha alors de son camarade et le renfila sans aucune gêne, mimant une expression de dégoût.

- Tu pues.

- Je t'emmerde. Vexé, l'australien se retourna pour refaire face à la fenêtre de la chambre.

Il sentit subitement une boule de tissus entrer en contacte avec son dos. Intrigué, il se retourna et constata qu'une pille de vêtements noirs jonchait à ses pieds. Il prit cette dernière avant de zieuter son camarade, les sourcils levés.

There isn't any Love in Hate [Changlix]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant