CHAPITRE III*

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Je me réveille avant le lever du soleil, je décide alors d'aller courir pour me déstresser avant ma première journée de travail. J'apprécie de faire régulièrement un footing matinal si la météo me le permet et puisqu'il fait plutôt bon et que je n'entraine pas les garçons, j'en profite. Je cours pendant une bonne heure et rentre à la maison quand les coups de 8 heures sonnent. Mon père me rejoint dans la cuisine alors que je prenais un verre de jus d'orange.

-Toto : Tu es bien matinal ! Va te laver tu pues ! On part dans une heure.

Je l'embrasse sur la joue et pars me laver. Je m'habille d'un ensemble jupe et blazer gris, je tiens à faire bonne impression pour mon premier jour. Je rejoins mon père dans le salon une fois maquillée. Nous partons en direction du QG Mercedes dans deux voitures séparées. Je le suis de près puisque je ne connais pas encore le meilleur chemin. Une fois sur place je m'installe à mon bureau et commence à examiner les différents dossiers qui y sont posés.

J'analyse les documents écris par l'ancien préparateur physique et mental des deux pilotes. Selon lui, Valtteri souffre d'un complexe d'infériorité et de jalousie maladive envers Lewis. Cette situation est logique et tout le monde peux le voir rien qu'à travers les interviews. Mais rien ne peut rester en l'état, c'est un environnement néfaste pour les deux pilotes. Le travail va alors s'effectuer sur les deux garçons afin de les mettre au même niveau sur le plan mental, voir certainement plus avec Lewis qui a du mal à gérer ses sentiments et qui va donc se créer une carapace qui est, je suppose, d'autant plus difficile à accepter pour Valtteri.

Il est 10 heures, la réunion vient seulement de démarrer, je commence alors à réaliser mon plan d'approche pour mes futures séances. J'aurai des entrevues d'une durée indéterminée tous les lundis et jeudis avec Valtteri ainsi que les mardis et vendredis avec Lewis. Durant les semaines de courses, je verrai Lewis entre les deux sessions d'essais. J'apprécie sincèrement que Mercedes me permette d'avoir des séances d'une durée totalement aléatoire et donc un emploi du temps assez variable. Il est aussi possible qu'après plusieurs entrevues, nous passions à un seul rendez-vous par semaine si je juge que cela est suffisant.

La réunion vient de se terminer, il est 11 heures passé, cela me laisse le temps de voir Lewis avant de manger, je verrai le finlandais cet après-midi. J'intercepte le numéro 77, nous convenons de nous retrouver dans mon bureau aux alentours de 14 heures puisqu'il devait discuter avec Allison de certains détails de son contrat après le déjeuner. Lewis me suit et s'installe juste en face de moi, un sourire satisfait sur ses lèvres, je me demande bien à quoi il pense.

-Lewis : J'aime bien ton tailleur, tu devrais mettre des jupes plus souvent

Je souris timidement puis pour changer de conversation, nous commençons notre entrevue. Je lui explique le déroulement de nos séances futures ainsi que les points importants sur lesquels nous allons nous focaliser.

-Moi : Bon ! Je crois que c'est tout. Il nous reste un peu de temps, on va commencer gentiment. J'aimerais que tu me dises à quoi tu penses quand tu es sur un circuit, qu'est-ce qui te passe par la tête ?

-Lewis : Je pense d'abord à la victoire, à chaque virage, les dépassements ou encore ma tactique de défense. Je me dis que je n'ai pas le droit à l'erreur, je reste dans ma bulle où rien ne peut m'atteindre. Je ne pense à rien d'autre qu'à la victoire.

-moi : Il n'y a rien d'autre que la victoire qui te motive ?

-Lewis : La victoire est très importante mais ce n'est pas ce qui me motive le plus, tous mes combats pour faire passer un message fort et même donner le meilleur de moi-même est le plus important. La victoire n'est que la récompense du travail que j'ai fourni.

Fuck, SirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant