Fuck, Sir

CHAPITRE XXV*

Après un bon repas, mon père et Jack retourne chez eux, nous laissant enfin seul, mon copain et moi, pour la première fois dans sa maison. Nous avons toujours été interrompu par une visite, que ce soit mon paternel ou bien le finlandais. Je chasse immédiatement cette pensée de mon esprit, je suis trop fatiguée pour une nouvelle crise d'angoisse.

Lewis s'est assis dans le canapé, caressant Roscoe, que son voisin a ramené lors de notre repas. Après avoir fini de nettoyer la table et fais tourner le lave-vaisselle, je m'installe juste à côtés de lui. Il place ses mains autour de mes hanches pour me rapprocher encore plus près de son corps. Ses grandes mains autour de moi me font me sentir mal à l'aise, je ressens le besoin de rentrer le ventre pour qu'il ne sente pas mon gras en dessous de mes côtes. Il a dû comprendre ce qui me passait par la tête puisqu'il me chuchote doucement que je suis parfaite et que je n'ai pas à faire une chose pareille. Ses mots sont accompagnés d'un léger baiser sur ma tempe gauche.

Je récupère la télécommande pour lancer un petit film devant lequel je vais certainement m'endormir, mais le silence complet m'angoisse, j'ai besoins de bruits, d'une distraction que ce soit visuelle ou auditive. Lewis choisi de mettre le chef d'œuvre : Arrête-moi si tu peux, choix qui me convient totalement. Je me relève pour éteindre la lumière et je prétexte une envie pressante pour me rendre dans les toilettes les plus éloignés du salon. Je ne devrais pas, encore moins dans la maison de Lewis, mais je n'arrive plus à porter ce poids dans mon estomac. Je régurgite tout ce que je peux, apaisant cette petite voix dans ma tête. Je me débarbouille le visage et tente de faire comme si rien ne s'était passé. Je reviens près de mon copain comme une fleur, essayant d'être convaincante.

-Lewis : Enlève ton gros pull, tu vas mourir de chaud

-Moi : Ça devrait aller, ne t'en fait pas

-Lewis : Je sais très bien ce que tu essayes de cacher, ça ne sert à rien ce que tu es en train de faire

-Moi : Très bien... mais tu n'as pas le droit de m'en parler

-Lewis : Promis je n'en parlerai pas ! Allez viens, installe-toi !

Je me mets au même endroit qu'avant mon départ mais il me soulève jusque sur ses genoux, je suis clairement allongée sur lui. Je ne pose pas tout mon poids, de peur de paraitre à nouveau trop grosse. Je gigote un peu pour trouver une meilleure position qui me permettrai de ne pas être trop lourde. Lewis saisi mon bassin pour me faire stopper tout mouvement.

-Lewis : Darling, si tu espères voir le film, tu ferais mieux d'arrêter tout de suite.

Je me sens un peu confuse, j'avorte une tentative de mouvements et contracte tout mon buste pour ne faire aucun geste. Mon copain rigole doucement et me force presque à plaquer mon dos contre son torse. Il est vrai que je suis bien mieux comme ceci mais je craignais de faire quelque chose de déplacer si je me remettais à bouger.

-Lewis : Détends-toi, tout va bien

-Moi : Je ne voudrais pas te gêner...

-Lewis : Tu ne me gêneras jamais Anna. Maintenant, profite du film

Il se met à caresser mon bras tout doucement, baladant son pouce de haut en bas sur ma chair. Je me concentre sur Leonardo DiCaprio tout en appréciant sincèrement ce doux touché.  Je me mets moi-même à jouer avec sa main gauche, faisant bouger ses doigts, tourner ses bagues, je fini par tracer le contour de ses tatouages. Je me préoccupe bien plus de Lewis que de Tom Hanks, je me retourne même pour l'embrasser. Je n'ai pas envie de voir la fin du film, je ne veux plus qu'une seule chose, c'est d'être dans les bras de Lewis.

Mon petit britannique commence à faire balader sa main droite près de mon ventre tandis qu'il caresse ma mâchoire avec la seconde. Après quelques secondes et un court soupire, il me porte pour que je sois face à lui, posant immédiatement ses lèvres sur les miennes.