CHAPITRE XXXIV*

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Je me réveille lentement, mon père est assis à côté de moi, consultant ses emails. Je mets instinctivement ma main sur mon épaule gauche pour calmer la douleur. Lewis m'a vraiment fait mal quand il m'a plaqué contre le mur, mais c'était sûrement mérité, je pense être aller beaucoup trop loin. Peut-être que je me suis simplement emballée, c'était probablement un de ses amis qu'il attendait. Il est également possible qu'il eût une bonne raison pour ne pas être venue à l'aéroport. Et pour finir, j'ai vraiment été idiote de lui demander de me parler comme ça, bien entendu qu'il allait m'envoyer promener, j'étais déjà en train de l'attaquer, je l'ai brusqué et énervé. J'ai tout gâcher, encore une fois.

Je cogite les évènements de la veille quand mon père me ramène à la réalité, son bras est posé sur mon épaule. Je remarque une marque sur sa pommette, comme si un bleu allait se former à cet endroit. Je l'interroge à ce sujet mais il ne me réponds presque pas, simplement que ce n'est pas le moment. Il passe à autre chose quand il me demande de me lever pour que l'on aille petit-déjeuner.

Telle une épave, je me déplace du lit jusqu'à la douche. Ce moment d'intimité me permets de flancher, de pleurer toutes les larmes que contient mon corps. Mes ongles arrachent ma peau, faisant exploser des cellules sur leurs chemin. Des marques rouges, parfois violettes apparaissent rapidement sur mes cuisses, mon ventre, mes bras. Mon corps est recouvert des traces de mes ongles, témoignant le mal-être que je renferme. Je me ressaisi, mon père ne dois pas me voir dans cet état-là, je dois être forte pour lui, ne pas être faible. J'essuie mes yeux encore remplis de larmes, je maquille le massacre que j'ai fait et fixe un faux sourire des plus véritables sur mes lèvres. Tout est dans l'illusion que ce n'était pas si grave et que j'ai grandement exagérée hier soir. J'inspire longuement avant de sortir de la salle de bain, un masque sur le visage.

-Toto : Ma puce, regarde comme tu es belle

-Moi : Papa, arrête ça... s'il te plait

Il se met à soupirer mais ne perds pas son sourire pour autant. Il pose une main sur le bas de mon dos pour me guider jusqu'au restaurant de l'hôtel. Je ne sais pas à quoi m'attendre de cette journée, dois-je espérer que Lewis et moi nous nous réconcilions ? Où dois-je envisager de changer de travail à cause de ce nous qui n'existera plus ? Je ne sais plus quoi penser de nous, enfin s'il à seulement exister. Peut-être que je me suis fait des idées, après tout, j'ai certainement mal interpréter tout ce qu'il a bien pu me dire. Je ne suis qu'une idiote.

Nous arrivons dans le restaurant, un serveur nous amène jusqu'à une table libre où je dépose mon manteau et rejoins mon paternel pour me servir. Je ne suis pas d'humeur à me battre, pas ce matin. Un verre de jus de fruit me suffira jusqu'à ce midi, enfin cela déprendra de mon humeur.

-Toto : Tu pourrais prendre une pomme, au cas où tu aurais un petit creux dans l'avion.

-Moi : Tu as raison

Il me fixe, surpris par ma réponse plus qu'inattendue, mais je veux qu'il me lâche la grappe.

-Moi : Je pense que je vais aller voir maman cette semaine, ça me changera les idées. De toute façon Lando n'a pas besoin de moi cette semaine, et Lewis refuse de me voir.

-Toto : Très bien, mais je voudrais que tu rentres vendredi au plus tard, nous avons une réunion assez importante, toute l'équipe y sera.

J'acquiesce avant de récupérer mes affaires et de m'en aller. Cela ne fais que 20 petites minutes que je fais semblant d'aller bien et je suis déjà à bout mentalement. J'ai le plus grand besoin de pleurer, je veux évacuer tout ces sentiments.

Je m'isole alors dans un petit coin tranquille et laisse mes larmes couler, jamais je ne serais arrivée à les retenir, même si j'en avais envie.

Je me calme doucement et reçois un message de mon petit Lance, il me propose de faire une soirée tous ensemble puisqu'il n'y a pas de grand prix cette semaine. Je considère la question et me rappelle que j'ai une grand maison où je vis seule en France. Je pourrais peut-être organiser quelques chose durant ma présence dans le pays. Cette idée me remonte le moral et créer un groupe où presque tous les pilotes en font partis, à l'exception de Seb et de Lewis. Le premier n'a pas Snapchat et le second n'est pas le bienvenue à ma fête.

Fuck, SirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant