CHAPITRE XXXVI

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Après avoir fini de nettoyer mes bêtises de la veille, Lewis profite du fait que Lance soit sous la douche pour me parler. Je le guide dans le jardin afin que nous soyons tranquilles.

-Moi : Je suis désolée...

-Lewis : C'est plutôt à moi de m'excuser tu sais ? Je me suis comporté comme le premier des idiots ce week-end.

-Moi : Je ne vais pas dire le contraire

-Lewis : J'ai compris beaucoup de chose à propos de nous et j'avoue, j'ai très mal vécu ce moment. Ce n'est pas une excuse mais je ne savais plus comment agir, j'étais perturbé.

-Moi : Explique-toi

-Lewis : Anna... nous nous aimons, c'est la vérité, mais on se fait trop de mal. Regarde-nous, tu es si jeune, tu as tant de chose à vivre encore, et moi, moi je suis toujours l'idiot incapable d'avoir une relation stable.

-Moi : Je t'arrête quelques secondes Lewis, mais tu n'es pas un idiot ! Si tu ne te sens pas bien avec moi, ce n'est pas toi le problème...

-Lewis : Je me sens bien avec toi, mais je n'arrive plus à gérer tout nos problèmes. Il y a Valtteri, ton père même si ça va mieux, ton frère, tes problèmes, et moi qui suis terrifié à l'idée de te perdre toi aussi... je ne m'en sors plus Anna...

-Moi : Ça veut dire que tu abandonnes ? Que tu ne nous laisse pas une seconde chance ?

-Lewis : Je ne sais pas Anna... je suis perdu

-Moi : Je vais te raconter une petite histoire, il y a des milliers d'années quand les Dieux ont créés les hommes, ils avaient 4 bras, 4 jambes et 2 têtes. Les anges les ont séparés en deux car les humains étaient devenus trop puissant. Aujourd'hui, ces deux humains qui n'en forme en réalité qu'un seul sont appelés des âmes sœurs, elles sont plus puissantes que n'importe qui sur cette Terre. Je ne sais pas si nous sommes réellement des âmes-sœurs ou non, mais j'ai envie d'y croire, j'en ai besoin

Il prend plusieurs secondes de réflexion avant de prendre à nouveau la parole.

-Lewis : C'est une très belle histoire, et si tu veux y croire, alors nous serons ensemble, nous deux contre le monde.

-Moi : Je commence à croire que la vie est bien faite, nous verrons bien où elle nous mène.

-Lewis : Elle m'a mené jusqu'à toi, elle a fait le principal

-Moi : Mais quel lover ! Toujours des jolies phrases mais dès que la situation se complique, le lover est remplacé en un connard.

-Lewis : C'est blessant mais c'est mérité... je suis désolé Anna

-Moi : Bon maintenant qu'on y est... tu voudrais bien m'expliquer ce qui te tourne dans ta tête depuis deux semaines ?

-Lewis : Je n'avais jamais oublié Emy, ma première copine, mais j'avais oublié que je n'avais pas pu la sauver. Et quand j'ai réalisé que tu t'en sortais très bien sans moi, cela a fait ressortir tous ces moments. Depuis, je fais tous le temps le même cauchemar, tout d'abord je revois Emy suspendu à une corde mais elle me parle, me rabâchant toute les erreurs que j'ai commis, et d'un seul coup, c'est toi que je vois à sa place. Comme un idiot je me suis mis à penser que si tu me détestais, et que tu ne comptais plus du tout pour moi, mes cauchemars disparaitraient.

-Moi : Mais c'est tout le contraire qui s'est produit... je réitère ma proposition, mais je pense que tu devrais en parler à quelqu'un de professionnel, tu n'as rien à perdre et nous ferions un beau couple de fou

-Lewis : Je ne le pensais pas quand je t'ai dit que tu étais folle, je m'en veux beaucoup d'ailleurs... Tu as sans doute raison, mais je suis terrifié à l'idée de rater les signaux de détresses que tu pourrais m'envoyer, et ça me tue.

Fuck, SirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant