CHAPITRE XXII*

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J'ouvre les yeux en sursaut, j'ai encore fait un cauchemar. Je calme ma respiration et regarde l'heure, il n'est que 3 heures du matin. Je décide d'aller marcher un peu, cela me changera les idées. Je me promène dans les couloirs, je vadrouille partout et pourtant je ne croise personne, on dirait presque que cet endroit est abandonné. Il n'y pas âme qui vive.

Je retourne dans ma chambre à contrecœur, je ne peux pas errer indéfiniment dans l'hôpital.

Je tourne en rond, je suis incapable de retrouver le sommeil, le marchand de sable n'étant plus présent pour moi. Il se moque complétement des insomniaques et de ceux qui font des cauchemars, c'est bien plus simple de s'occuper de ceux qui vont bien.

Je ne trouve pas le sommeil, mais je me suis glissée dans les bras de Lewis, quitte à ne pas dormir, autant que cela soit confortable. Aux alentours de 7 heures du matin, l'hôpital se réveille, je tente donc désespérément de faire lever Lewis du lit mais c'est la personne la plus difficile à réveiller que je n'ai jamais vu, c'est incroyable à quel point il n'en a rien à faire de moi.

Je commence à m'ennuyer un peu, je me dégage des bras de Lewis et récupère mon ordinateur. Je rédige la fin de mon compte-rendu du grand prix de Bahreïn, je corrige le tout et l'envoie à mon père ainsi qu'à James Allison. Je me mets alors à établir un plan de travail pour que Lando et Lewis continuent de s'entrainer même s'ils sont seuls, je leur fais un programme pour chaque jour de la semaine avec des exercices de réflexes, de musculations ou de cardio. Il est 11 heures quand j'ai terminé tout mon travail, j'envoie le planning aux deux pilotes mais je le fais également parvenir à mon père pour qu'il soit au courant de l'emploi du temps des pilotes, il m'avait demandé de le tenir au courant de l'avancée de mon travail. Je reçois dans la foulée un appel Face Time de Lando.

Conversation téléphonique :

-Moi : Hey ! Tu as reçu mon mail ?

-Lando : Justement, tu es à l'hôpital ! Pourquoi est-ce que tu travailles ? Anna, tu as fait une overdose pas juste un petit malaise de rien du tout, tu dois te reposer ! Et Lewis n'a rien dit ?

-Moi : Il dort encore. Et alors ? Je me sens bien, ce n'est pas un planning qui va me tuer, j'avais besoin de m'occuper. Mais je te rassure, j'ai terminé tout mon boulot, je n'ai plus rien à faire.

-Lando : J'espère bien. Mais bon, on va venir te voir tout à l'heure, on attend des nouvelles de Max mais il dort toujours, on sera là pour l'après-midi.

-Moi : Cool ! Tu crois que tu pourrais me trouver des trucs pour m'occuper ?

-Lando : Je vais y réfléchir !

-Moi : Attend je vais réveiller la marmotte, je te pose là.

Je tente une nouvelle fois de réveiller Lewis, je vais finir par croire qu'il a pris des somnifères pour dormir aussi bien. Après un échec cuisant, je me lève et récupère un verre d'eau que je verse aussitôt sur la tête du britannique, Lando et moi sommes morts de rire quant à la grimace que le numéro 44 tire. Je lui tends une serviette afin qu'il s'essuie mais il me la jette à la figure.

-Lewis : Vous vous êtes mis en tête de me faire devenir chèvre ?

-Moi : Le cachalot ça te va mieux.

-Lando : il est 11 heures passées, le réveil a déjà sonné depuis longtemps.

-Lewis : Gnagnagna ! Le sommeil c'est sacré !

Nous rigolons mais Lando doit raccrocher, l'un de ses colocataires avait besoin de lui. Nous discutons tranquillement avec Lewis en attendant l'heure de manger. Nous mangeons une petite salade en tête à tête et vers les coups de 13h45 tout le petit groupe nous rejoints pour passer l'après-midi ensemble. Il n'y a que Daniel qui manque toujours à l'appel mais il se trouve en Australie, sa famille avait besoin de lui.

Fuck, SirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant