CHAPITRE XI*

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Ma vision se trouble alors qu'il continue de me tenir aussi fort, il n'a pas relâché sa prise sur ma gorge, j'étouffe. Je lutte pour ne pas fermer les yeux mais contre ma volonté je me sens devenir de plus en plus légère. Mais vais-je me réveiller ? Ou m'a-t-il tué ? Je ne sens plus de force exercer sur ma trachée tandis que je n'entends plus rien.

Je ressens une vive douleur dans ma poitrine, des bruits de machines me parviennent, je ne suis donc pas morte, quelle bonne déduction Sherlock. J'entends des pleurs à côté de moi, mais je n'arrive pas à ouvrir les yeux, j'en suis incapable. Je sens de nombreuses présences dans la pièce, mais je ne sais pas les distinguer. Après un temps qui me semble interminable j'arrive à ouvrir mes yeux, la lumière m'aveugle.

-Toto : Anna, Dieu merci tu es réveillé.

Il attrape ma main et se penche vers moi pour me montrer sa présence mais il m'oppresse. J'essaye de le repousser gentiment mais il ne comprend pas. Je revois la scène dans mon bureau se jouer devant mes yeux, ma respiration se saccade et mon cœur s'affole. Les différentes machines s'emballent dans un boucan énorme, ce qui me fait encore plus stresser. Mon père se recule enfin mais j'ai l'impression qu'il est de plus en plus proche. Mes mains se mettant à trembler et mes yeux se remplissent de larmes, j'essaye de reculer en vain. Je me mets en boule comme pour me protéger et lui hurle de reculer. Tout le monde dans la pièce se réfugie dans le fond de la chambre. Un médecin rentre suivi de plusieurs infirmières.

Médecin : Madame, calmée-vous, tout va bien. Vous ne craignez plus rien, vous êtes e sécurité

-Moi : Allez-vous-en ! Ne me touchez pas ! Laissez-moi !

Une sorte de voile blanc se pose devant mes pupilles, j'assiste, impuissante, à cette crise, je me mets à convulser légèrement puis je finis par me rendormir contre ma volonté. Je ne ressens plus rien, comme si j'étais dans un nuage mais tout est silencieux, c'est reposant. J'ai l'impression de flotter, d'être en osmose avec l'air.

Je me réveille mais je suis seule cette fois-ci, j'observe ma chambre et de nombreuses fleurs y sont posées. J'aperçois mon portable sur la table de chevet, je le récupère et vois de nombreux messages de tout le monde.

Lewis : Hey Anna, j'espère sincèrement que tu ailles bien, je te souhaite le meilleur rétablissement possible et appelle-moi quand tu te réveilles, tu me manques un peu. Prends soin de toi !

Toto : Salut ma fille, je suis vraiment désolé de t'avoir fait peur comme ça. Appelle-moi quand tu te réveilles, je t'aime fort.

Elena : je t'aime ma fille, j'espère que tu vas mieux. Je suis en Angleterre, appelle-moi quand tu veux ! Prends bien soin de toi ma grande

Valtteri : Hey, je sais que tu ne veux plus entendre parler de moi et je voulais juste te dire que je ne sais pas ce qui m'a pris... je m'excuse et tu ne croiseras plus jamais mon chemin, je te le promets. J'ai été viré, j'arrête la formule 1. Je veux sincèrement que tu ailles bien et que tu puisses vivre avec ce que je t'ai fait, pardonne-moi

Le message de Valtteri me surprend, je ne m'attendais pas avoir de ses nouvelles mais je suis contente qu'il soit renvoyé, je n'aurais plus à le croiser.

J'appelle mon père pour qu'il me rejoigne, le pauvre ce n'est pas sa faute, j'ai juste eu très peur d'une présence aussi proche.

Conversation téléphonique :

-Toto : Anna ? Chérie, tu vas bien ?

-Moi : Oui papa je vais bien, tu peux venir ?

-Toto : Oui bien sûr ! J'arrive dans 10 minutes.

Fuck, SirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant