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Dans la salle d'attente du laboratoire du biologiste, les minutes s'étirent en ce qui me semble être une éternité morose. Cet instant paisible aurait été poétique à décrire si l'inquiétude ne me voilait pas les yeux. Un brouillard opaque s'installe dans mon esprit, ne laissant place qu'à une frayeur intense que j'estime temporaire.

Mon époux, quant à lui, ne parvient pas à tenir en place. Il fait les cent pas, creusant ainsi un petit sillon sur le tapis de la pièce. Il se passe la main dans les cheveux à maintes reprises et une sueur froide fait briller son visage.

La secrétaire, cachée derrière son bureau, semble se languir des allers-retours de Léo que l'angoisse anime. Elle me jette un regard froid, lourd de sous-entendus. Je hausse les épaules mais l'interpelle tout de même.

Il se retourne et m'adresse un regard appuyé où danse une lueur chaleureuse. Il paraît éreinté et au bord de la crise de panique.

- Viens t'asseoir, chéri. Lui chuchoté-je entre deux longues respirations saccadées.

Il prend place à mes côtés et entrelace mes doigts. Ses mains sont moites.

- Tout va bien se passer... souffle-t-il à mi-voix, davantage pour lui même que pour moi.


Au plus profond de mon coeur, je prie tout de même pour qu'il ait raison. 

Broken.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant