Nous atteignîmes les énormes portes familières au bout du couloir. Les mots « bureau du directeur » étaient majestueusement gravés à côté.
Je l'ouvris sans même frapper et fus exposer à la calvitie du directeur qui se rasait paresseusement sa barbe indisciplinée avec une petite lame. Il fit un bruit de surprise alors que je poussai Young ji à l'intérieur et se mit à me dévisager alors que je fermais la porte.
–Que puis-je faire pour vous ? demanda-t-il d'une voix sévère, essayant de retrouver son calme habituel.
Après avoir mis la lame de rasoir qu'il utilisait dans le tiroir de son bureau, il joignit ses mains dans une tentative de paraître présentable.
Je fis signe à Young ji de s'asseoir sur l'un des canapés, mais le directeur, remarquant à quel point son uniforme était sale, l'arrêta :
–Ne t'assois pas dessus, c'est nouveau.
Il fit un geste frénétique de ses mains, chassant Young ji comme si elle n'était rien d'autre qu'une mouche.
Young Ji se leva promptement, effrayée. Je fronçai le nez, fixant le directeur alors qu'il baissait les yeux sur l'endroit où Young ji s'était assise, complètement recouvert de terre.
–Tsk, maintenant c'est sale, dit-il avec consternation.
Furieuse, je donnai un coup de pied au canapé, ce qui le fit se retourner complètement. Le directeur haleta d'horreur et se précipita vers lui, le redressa, avant de se tourner pour me regarder :
–Si tu n'étais pas la fierté de cette école, je t'aurais déjà expulsée !
–Ce n'est pas moi que vous devriez renvoyer, dis-je en croisant les bras. Je désignai Young ji du doigt, contusionnée et blessée. Fei et sa bande lui ont fait ça.
Le directeur lui jeta un coup d'œil et ne sembla pas surpris, comme s'il était déjà au courant. Il se rassit lentement en s'affaissant alors qu'il étudiait son état pitoyable.
–Tu sais que le père de Fei parraine cette école, non ? dit-il.
Son point de vue était clair : s'il s'en prenait à Fei alors il n'obtiendrait plus un sou de son père.
–Vous savez que c'est un crime, non ? retorquai-je sur le même ton, récoltant un regard surpris de sa part. Selon la loi de la République numéro 10627, c'est la priorité de l'école de prévenir toute sorte d'intimidation. Ce qu'elles ont fait à Young ji entre clairement dans cette catégorie.
Pendant un moment il parut choqué par ma déclaration, puis finalement il secoua la tête et éclata de rire.
–Et dire que je pensais que tu étais l'élève la plus intelligente de cette école. Il s'arrêta de rire et me fixa, posant ses coudes sur son bureau. Malheureusement ... Cette loi n'est appliquée que dans d'autres pays. Ici, ce genre d'actes est tout à fait toléré. C'est une forme de remontrance pour les personnes qui ne sont pas assez fortes pour se défendre.
–Nous sommes venues ici pour dénoncer les actes odieux de certains de vos élèves. Votre rôle est de les punir pour qu'ils ne recommencent plus et qu'ils apprennent à être des personnes décentes, dis-je en élevant la voix, ce qui était complètement éloigné de ma personnalité. Mais je n'avais pas le choix.
–Mais n'est-ce pas finalement la faute de Young ji ? Elle n'aurait pas dû les provoquer sans réfléchir, dit-il avec un sourire moqueur.
Young ji était sur le point de pleurer à nouveau, mais je lui tapotai le dos et fixai l'homme chauve et vieillissant devant nous.
–Si vous refusez de l'aider, alors je porterai plainte contre Fei, vous et toute cette école.
Il déglutit :
–B-bon ... est-ce que je peux parler à Young ji... tout seul ?
–Et si je disais non ?
Il était sur le point de dire quelque chose mais mon téléphone se mit soudain à sonner. Je le sortis de ma poche et vis que c'était ma mère qui m'appelait.
–Bon, je vous laisse tous les deux un instant. Vous avez intérêt à mettre un terme à cette situation, sinon je vous ferai enfermer en prison pour le reste de votre vie.
Je caressai l'épaule de Young ji. Elle me fit un sourire rassurant en hochant la tête.
Je lançai au directeur un dernier regard menaçant, puis je sortis du bureau.
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La vengeance d'une morte
Horror« Ce n'est pas parce que je suis morte que je ne peux pas me venger... » Sa seule amie l'a trahie. Son petit ami l'a trompée. Ses parents l'ont abandonnée. Ses camarades de classe l'ont maltraitée. Le monde entier lui a tourné le dos. Ne pouvan...