Chapitre 8 POV Remus

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14 juin 1977

A mon arrivée à l'infirmerie, les trois Maraudeurs sont présents comme toujours. Ils n'ont jamais failli à leur promesse de m'accompagner dans ces nuits difficiles.

Rapidement, je les ai renvoyé dans le dortoir, ils sont épuisés et méritent bien de se reposer aussi.

Avant d'entrer à Poudlard, j'ai cru que ma lycanthropie m'empêcherait de me faire des amis. Puis James, Peter et Sirius m'ont fait comprendre que jamais ils n'auraient peur de moi. Ils m'ont redonné foi en l'humanité.

Cette nuit n'a pas causé de blessures graves. Aux alentours de midi, j'ai l'autorisation de quitter l'infirmerie et les rejoins dans la Grande Salle avec une faim de loup. Ce sont leurs sourires qui m'ont accueilli. Peter pose sa main sur mon épaule.

_ Bonne nuit n'est ce pas? Tu as été vraiment calme.

Je ne me souviens que rarement des moments où le loup fait surface. Les nuits calmes sont peu communes, je me tourne vers les deux autres. Sirius garde la tête plongée dans son assiette tandis que James me sourit les yeux brillants.

_ Et bien disons que Wormtail et moi aurions pu profiter d'une bonne nuit au fond de notre lit. Nous n'avons été d'aucune utilité. Le loup ne s'est intéressé qu'à Padfoot.

Je fronce les sourcils. Ils ont depuis longtemps compris que le loup était à dissocier de ma personnalité, que je ne le contrôlais pas même s'il est une part de moi.

_ C'est une bonne chose, reprend il. Nous sommes volontairement restés à l'écart pour savoir si Sirius pouvait gérer tout seul. Tu sais, rapport aux vacances...

Je hoche la tête. Des quelques réminiscences des nuits de Pleine Lune, le loup et le gros chien noir se sont toujours très bien entendus. Il est un excellent partenaire de jeu, après tout nos espèces sont apparentées.

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Dans une semaine nous quitterons Poudlard. Je suis à la fois très impatient et terriblement anxieux. J'ai échangé plusieurs hiboux avec Euphémia, l'informant de notre programme de l'été et lui faisant promettre de ne rien dévoiler à Sirius. Elle a paru heureuse de cette initiative, son amour pour lui ne fait aucun doute.

Le road trip est enfin bouclé, mon français est tout à fait correct et toute la logistique est mise en place. Je dois avouer que je suis heureux de pouvoir partager tout cela seulement en sa compagnie. J'adore vivre à Poudlard et cohabiter avec mes trois meilleurs amis mais parfois j'aimerais avoir du temps à consacrer à chacun d'entre d'eux exclusivement. Avec Sirius, c'est toujours difficile d'avoir sa pleine attention quand James est dans les parages.

Je referme mon livre dans un sourire et quitte la bibliothèque en souhaitant de bonnes vacances à Mme Pince. Cette dernière semaine ne sera consacrée qu'à profiter. Il y a bien longtemps que je ne me le suis pas autorisé.

22 juin 1977

Ces derniers jours ont passé à une vitesse incroyable. Les 5ème et 7ème années étaient en examens nous laissant du temps libre dans le château. C'était fantastique!

Je n'ai pas ouvert de livres de la semaine, me contentant de jouer aux échecs avec Peter, prendre le soleil avec Lily et Marlène et même passer plusieurs heures au terrain de Quidditch à observer James et Sirius voler. Je devrais faire ça plus souvent.

Ma valise est enfin bouclée alors comme d'habitude je me dirige vers James pour l'aider. Il est vraiment celui qui se rapproche le plus d'une maman pour le groupe. Il veille toujours à ce que nous mangions et dormions suffisamment mais quand il s'agit de se prendre en main lui même, c'est une calamité. Surtout lorsqu'il est question de quitter Poudlard.

Dans le train qui nous ramène vers Londres, James s'est assoupi la tête posée sur l'épaule de Sirius qui joue machinalement avec sa baguette. Peter fidèle à lui même se gave de bonbons. Je profite de ces derniers instants avec eux avant de retrouver, pour quelques jours, mes parents et leur façon de vivre à la moldue. Mon père n'a jamais caché sa magie à ma mère cependant il a décidé de ne pas en faire usage dans leur vie quotidienne.

Sur le quai de la gare, Peter nous fait promettre d'écrire avant de courir rejoindre son père. Quelques mètres plus loin, Euphémia Potter attend souriante. Sirius et James se jettent dans ses bras. J'admire particulièrement la manière dont elle ne fait aucune différence entre ses fils, naturel ou adopté. Quand vient mon tour, elle m'étreint tendrement et me souffle à l'oreille.

_ On se revoit bientôt! Ne t'inquiète pas, je ne lui dirai rien.

Elle connait tous les détails de notre séjour à venir mais m'a promit de tenir sa langue malgré l'insistance dont il fera preuve à coup sûr. Je serre James contre moi puis ouvre mes bras à Sirius qui s'y engouffre.

_ Quand est ce qu'on se revoit? chuchote t'il.

_ Dans quelques jours. Tu sauras te passer de moi?

Il se recule et son visage devient sérieux.

_ Je ferais de mon mieux.

Il se retourne et part avec Euphémia et James souriants.

Avec bonheur, je retrouve la douceur de ma mère qui me ramène à la maison. Je l'ai prévenu par hibou de mes projets estivaux puisque je savais pertinemment qu'elle ne serait pas emballée par cette idée. Elle est constamment inquiète pour moi depuis ma morsure, je ne peux pas lui en vouloir mais depuis peu, je suis majeur. C'est aussi une façon de la préparer à mon départ définitif.

En septembre, j'entame ma dernière année à Poudlard et qui sait ce qui se passera après? Malgré ma lycanthropie, j'espère pouvoir trouver un travail qui me plaira et pourquoi pas fonder une famille.

Au diner, elle se décide enfin à aborder le sujet.

_ Remus chéri, tu es certain que c'est bien prudent? Est ce que tu seras en sécurité avec ce garçon? Je ne le connais même pas.

Je soupire.

_ Tout ira bien maman, nous ne partons que quelques semaines. Je t'ai dit que tu pouvais contacter sa mère. Euphémia m'a assuré qu'elle serait ravie d'en discuter avec toi si ça pouvait te rassurer.

_ Mais il y a une pleine lune... tente t'elle.

_ Je sais que ça te fait peur mais je t'ai déjà expliqué. Sirius est au courant et il n'a aucun problème avec le loup. Il l'a déjà vu et crois moi, je pense qu'il est le mieux placé pour me contenir en cas de besoin. Fais moi confiance, j'ai tout prévu pour qu'il n'y ait aucun risque.

Elle inspire et hoche la tête. Il est nécessaire qu'elle me fasse confiance parce que j'ai besoin de passer du temps avec Sirius. J'ai besoin de comprendre les attitudes étranges de James, Peter et Lily ces dernières semaines. J'ai l'impression qu'ils me cachent quelque chose et je suis pratiquement sûr que Sirius est au courant.

Summer 1977Où les histoires vivent. Découvrez maintenant